Critique The Old Republic : Complots [2011]

Avis critique rédigé par Bastien L. le vendredi 27 février 2015 à 18h38

Du trailer au roman

« Le Fatman gémit et sa structure métallique protesta quand Zeerid lança le vaisseau dans l'atmosphère d'Ord Mantell. La friction transforma l'air en feu, et le contrebandier observa la lueur orangée des flammes à travers le transparacier du cockpit du cargo.
Il se rendit compte qu'il agrippait le manche avec trop de nervosité, et relâcha un peu sa prise. »

Prendre comme point de départ un trailer de jeu vidéo pour écrire un livre est-il une bonne idée ? C'est la question que l'on se pose en entamant la lecture de Complots qui nous plonge dans l'univers du jeu vidéo Star Wars The Old Republic.

 

 

En tant que MMORPG, The Old Republic se doit d'avoir un background et un univers solide. D'autant plus qu'il prend place au sein de la prestigieuse licence Star Wars qui s'est beaucoup développée en romans. Le jeu prend ainsi place durant une paix précaire négociée alors que l'Empire, contrôlé par les Sith, avait frappé la République, protégée par les Jedi, en plein cœur. L'empire s'était rendu maître de Coruscant et s'en servit comme pression dans les négociations. L'attaque de la planète s'est surtout concentrée sur la destruction du Temple Jedi représentée dans un trailer du jeu devenant le point de départ de ce roman de Paul S. Kemp. Ce roman agit donc comme une préquelle au jeu en présentant notamment le personnage de Dark Malgus, un des Sith les plus puissants du MMO.

Dark Malgus est un Sith qui ne comprend la force et son rôle que par le combat, le conflit et la destruction. Il ne fait donc par parti des pacifistes au sein de l'Empire et endosse encore moins le rôle de politicien qu'on attend parfois de lui. Son ambition est celle d'un guerrier et il a du mal à comprendre la politique de paix menée par les siens. On suit en parallèle l'histoire de la Jedi Aryn Leener dont le maître a été tué lors de l'attaque du temple alors qu'elle faisait parti de la délégation républicaine chargée de négocier la paix. Cette agression de l'Empire est pour elle une preuve que la paix ne peut se faire mais l'Ordre et le Sénat poursuivent quand même les négociations. Aryn décide ainsi de partir à la recherche de l'assassin de son maître sur la planète Coruscant occupée. Le dernier héros du roman est le contrebandier Zeerid « Z-Man » Korr qui travaille pour la terrible organisation criminelle la Bourse. Elle l’envoi faire des livraisons périlleuses afin qu'il éponge ses dettes contractées pour subvenir aux besoins de sa fille lourdement handicapée. Et sa prochaine mission risque d'être la plus dangereuse de toute puisqu'il doit livrer de la drogue sur Coruscant...

L'intrigue du livre est sans surprise dans son déroulement et l'on devine bien vite que ces différentes destinées vont finir par se rencontrer et aussi s'affronter. Seule la fin permet finalement d'apporter un peu de surprise après une route bien balisée. Le rythme du livre est quasiment sans temps mort puisque les actes de bravoure s’enchaînent à commencer par la destruction du temple. Les amateurs de Star Wars seront heureux de pouvoir assister à de nombreux combats au sabre laser mais aussi quelques séquences dans l'espace. On apprécie aussi le personnage de Zeerid plus travaillé que les autres et sa situation de prisonnier au sein du métier de contrebandier. Le personnage fait aussi beaucoup penser à Han Solo. Ce qui n'est pas vraiment le cas des deux autres protagonistes principaux qui manquent de profondeur. Même chose pour les personnages secondaires étant des archétypes vus et revus : Le droïde intelligent et dévoué, la servante-amante qui aime son méchant maître quoiqu'il arrive, le mentor assassiné bien sous tout rapport et le rival tête à claques...

Par rapport à Alliance fatale, le livre de Paul S. Kemp fait un peu moins « adaptation de jeu vidéo » dans une approche MMO que le premier avait bien su retranscrire. Autre problème comparé au roman de Sean Williams, les combats manquent un peu d'ambition. Mise à part la scène d'ouverture, les combats sont toujours entre des protagonistes isolés alors qu'on est plus habitué à de véritables champs de bataille... Le style de l'auteur est fluide et réussit bien à donner vie à ses archétypes qui remplissent sans problème leur rôle. De même les scènes d'action ne sont jamais brouillonnes et les combats au sabre sont d'excellentes chorégraphies. On reprochera tout de même une certaine habitude à grossir les traits de caractères des personnages ou de leurs pensées... Enfin le titre français reste un sacré mystère...

La conclusion de à propos du Roman : The Old Republic : Complots [2011]

Auteur Bastien L.
62

Complots est un roman que l'on lit avec un certain plaisir mais que l'on oubli vite. L'auteur a surtout voulu nous mettre en avant des figures incontournables de l'univers Star Wars et les fait s'affronter. Néanmoins il oublie entre temps de mieux construire ses personnages. Si l'on est généreusement servi en terme d'actions et de moments d'adrénaline, on peut regretter un manque d'ambition pour nous en mettre encore plus plein la vue.

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