25 minutes de Transformers 3
En route pour le meilleur de la trilogie ?

25 minutes du blockbuster très attendu de Michael Bay et Steven Spielberg ont été projetées à une poignée de veinards, dont votre serviteur. Ces plus de 20 minutes de Transformers 3 : la face cachée de la lune contenaient les dix premières minutes du film, un montage inédit (sorte de long trailer laissant mieux entrevoir les morceaux de bravoure), une scène d’action (avec les marines en chute libre) et une partie de l’interview (déjà visible sur la toile) de Michael Bay et James Cameron concernant la 3D sur Transformers 3, sans oublier la fabuleuse bande-annonce officielle.

 

Transformers 3

 

Cette projection, en conditions optimales (manquerait plus que l’IMAX) et magique pour tout adepte de Michael Bay (je confesse fièrement), a permis de constater deux points rassurants que laissait déjà entrevoir la bande-annonce.

 

Le premier, c’est que Michael Bay semble avoir freiné l’humour potache qui parasitait Transformers 2, même si ces élans trash dignes d’un sale gosse font partie intégrante de son cinéma (que serait Bad Boys 2 sans ça ?). Bien entendu, ces 20 minutes de projection s’axaient plus autour des scènes d’action et mettaient Shia LaBeouf et ses sidekicks (par exemple John Turturro) de coté, mais ce plus solennel Transformers 3 (écrit par le talentueux mais souvent mal servi Ehren Kruger) semble beaucoup plus concentré sur la dramaturgie et la mythologie des robots, par ailleurs superbement illustrée (cf. les premiers plans hallucinants sur la bataille entre les Autobots et les Decepticons, ou les nombreux plans sublimant les transformers et leurs fonctions). Si l’on excepte un Ken Jeong qui semble tout droit sorti de Very Bad Trip (dans lequel il jouait le gangster hystérique Mr. Chow), Transformers 3 : la face cachée de la lune devrait être un peu plus « adulte » que son prédécesseur et se calmer sur les gags vulgaires (pas de testicules de robots ici), sans pour autant être dénué d’humour (ça n’a jamais vraiment réussi à Bay de se prendre trop au sérieux, cf. The Island et Pearl Harbor)…

Transformers 3

 

Le second point rassurant, surtout pour ceux qui trouvaient le climax du premier Transformers illisible et brouillon (comme les combats de robots dans Transformers 2), c’est que l’utilisation de la 3D oblige le réalisateur d’Armageddon à faire durer ses plans et à véritablement construire ses scènes d’action dans un espace géographique, privilégiant donc les plans larges. En résulte des scènes d’action fluides, parfaitement compréhensibles et véritablement impressionnantes, du moins de ce que j’en ai vu pour l’instant. L’introduction révélant des plans d’une bataille entre robots sur leur planète ou la scène d’action (dite des « hommes volants ») en pleine chute libre avec les marines traqués par des robots sont des moments à couper le souffle, toujours sur la musique puissante de l’efficace Steve Jablonsky. Sur les conseils de James Cameron (qui, et oui, soutient à fond le cinéma de Michael Bay), dont il emprunte d’ailleurs les techniciens d’Avatar (Bay avait même été invité par Cameron sur le tournage), Michael Bay exploite la 3D pour jouer sur l’alternance entre l’intime et le spectaculaire, et aussi (et surtout) pour en mettre plein la vue, sans pour autant donner mal à la tête. Bay trousse ainsi plus de plans séquences qu’il n’en a jamais fait (même dans Bad Boys 2) ; cette fois, il y aura plusieurs actions dans un seul plan et non plusieurs plans pour une seule action. Là ou l’on aurait pu craindre que la 3D rende le cinéma de Bay indigeste et assommant (les détracteurs vous diront qu’il l’était déjà sans 3D), c’est exactement le contraire qui pourrait se produire : son cinéma en devient plus aérien, plus fluide et ainsi plus épique, son style clipesque inimitable en ressort grandi. Comme le dit Bay avec Cameron, « Je suis juste un réalisateur qui exauce son rêve de faire un film en 3D ». Pour Bay, la 3D est un « nouveau jouet », et on peut lui faire confiance pour en exploiter pleinement les possibilités et les « options ». Il faut préciser que les effets spéciaux et la 3D de cette projection n’étaient pas encore totalement peaufinés, et pourtant déjà époustouflants.

 

Transformers 3

 

Avouant essayer de toujours faire les meilleurs divertissements possibles (en voilà un qui ne se fout pas de la gueule de son public), Michael Bay semble donc réellement s’être amusé en tournant Transformers 3 en 3D, confirmant qu’il est avant tout un grand gamin qui, avec ses films, réalise des rêves de gosse (il faut le voir sourire timidement lorsque James Cameron lui dit avoir bien aimé son film), les siens et ceux des autres. Les premières minutes de Transformers 3 en attestent, puisque Bay y retrace, outre la bataille entre Autobots et Decepticons, l’aventure de la découverte de la lune, du discours de Kennedy (en filtre images d’archives) aux premiers pas sur la lune (et la découverte d’un vaisseau Decepticon sur, comme l’indique le titre, la face cachée de la lune), sans parler d’un plan dans lequel trois robots se braquent mutuellement en formation triangle à la Bon, la Brute et le Truand. Bay revisite l’Histoire en y injectant une dose de robots, et peut de nouveau détruire une partie de la planète. Si le virtuose bourrin a du revoir ses ambitions à la baisse suite à une réduction de budget par rapport à Transformers 2 (au cours duquel le réalisateur avait explosé le budget initial de 200 millions de dollars, notamment à cause de son obsession de vouloir tourner la plus grosse explosion live de l’Histoire du Cinéma), ce Transformers 3 de 195 millions de dollars promet tout de même d’être aussi démesuré voire plus que les films précédents. Les scènes de destructions massives bayesques semblent omniprésentes, et Bay s’est encore fait plaisir en concoctant une nouvelle course-poursuite urbaine (une de ses spécialités), en plus de filmer sous toutes les coutures Rosie Huntington-Whiteley (qui a l’air bien plus cruche que Megan Fox). Tout cela ressemble au pur fantasme geek que n’avaient pas pu être complètement les deux premiers Transformers. Reste à voir le film dans son ensemble et à savoir si Bay va tenir la cadence sur plus de deux heures. A titre personnel, j’ai totalement confiance…

 

Plus lisible qu’un Transformers premier du nom, moins potache qu’un Transformers 2, Il y a donc de fortes probabilités que Transformers 3 s’impose comme le meilleur de la trilogie et comme l’un des spectacles les plus impressionnants de l’année.

Transformers 3
Auteur : Jonathan C.
Publié le mardi 7 juin 2011 à 16h48

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Commentaires sur l'article

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    'Que serait Bad Boys 2 sans ça ?'
    Je sais pas... Un Bon film ?
    Alexandre Poncet, le 8 juin 2011 09h51
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    Votre initiative de parler aux internautes de ces premières minutes est trés bonne. Mais trop de renseignements et de détails tue le film à l'avance. Ne vaut-il pas mieux en dire moins et laisser la surprise ?
    Giu84City, le 8 juin 2011 11h29
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    Pour moi, je trouve les info utiles sans me gâcher le plaisir de découvrir le film.

    De toute manière en une bande annonce on a déjà presque tout vu.
    Par contre les info sur la fin de l'humour potache et des scènes d'action plutôt réussi me donne envi d'aller le voir. Alors que sérieux après avoir vu le 2, je m’était dit que transformer c’était mort ^^.
    Krasus, le 9 juin 2011 10h36
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    Il y a donc de fortes probabilités que Transformers 3 s’impose comme le meilleur de la trilogie
    Haha le meilleur de la trilogie... Pas dur de faire mieux que les 2 premiers.
    Nikebook, le 9 juin 2011 16h27
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    ok pour transformers 2, le scénario était franchement décevant, mais il ne faut pas oublier qu'il a été écris a la vas vite en pleine crise des scénaristes. en revanche ses films sont toujours très réussis visuellement et techniquement, et puis si c'est films marchent c'est que le publique les apprécie ! (1 milliard deux cents millions de dollars de chiffre pour le deuxième opus sa parle quand même^^).
    kegs7, le 11 juin 2011 14h48
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    Michael Bay number one !
    viips , le 21 juin 2011 22h34

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