Critique Résistances #2 [2010]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 8 janvier 2011 à 13h04

Traque dans des terres dévastées

Avec ce deuxième volet des aventures de Lawrence, le cycle de La zone entre dans le vif du sujet. A la fin du premier tome, on voyait la jeune Keira capturée par les membres d’un consortium continental para-militaire, la société Wynch, alors que Lawrence retrouvait des anciennes connaissances à la bibliothèque fortifiée d’Edimbourg. Ce deuxième album, baptisé Résistances, tente de rectifier cette situation avec Lawrence qui se lance à la poursuite des ravisseurs et de son cortège de jeunes prisonnières, en route vers un point d’extraction et devant traverser pour cela un environnement hostile.

Eric Stalner nous propose donc ici un récit nettement plus orienté action, les principaux protagonistes effectuant un véritable périple au cœur d’une Grande-Bretagne retombée à l’état sauvage et peuplée de tribus barbares. On se situe non loin de cet univers post-apocalyptique mis en image par Neil Marshall dans Doomsday; animaux sauvages, peuplades pictes, vestiges de civilisation, le tout exploité au cœur d’un scénario qui n’évite pas la violence et les affrontements sanglants. Traitées comme des bêtes, les prisonnières, en plus de leur détention, doivent subir la barbarie des mercenaires autochtones qui œuvrent pour la société Wynch et le convoi est en permanence exposé aux dangereuses attaques des clans locaux. A coté de cela, la nature se montre également impitoyable, comme lorsque la petite troupe de Lawrence est sauvagement attaquée par des lionnes. Coté scénario, on pourra juste regretter une intrigue générale qui dévoile ici beaucoup de ses éléments, perdant ainsi un peu en tension et en suspense et des personnages encore peu attachants car effacés par une narration extrêmement dynamique et riche en ellipses.

Graphiquement, Eric Stalner nous offre encore là un magnifique travail sans toutefois effacer les petits défauts déjà décelés dans le précédent opus, à savoir quelques étrangetés dans les dessins des visages des personnages de second plan. Malgré cette petite « coquetterie », le rendu visuel de Résistances est superbe et compte parmi ce qui se fait de mieux dans la bande dessinée européenne actuelle. Le génial crayonné d’Eric Stalner est pour beaucoup dans ce niveau d’excellence mais impossible de dissocier à ce succès la mise en couleur de Bruno Pradelle et Rémy Langlois, qui parviennent sans faute à entretenir une atmosphère sombre et menaçante. Comme pour le tome un, on retient particulièrement le soin apporté aux décors, la mise en cadre très cinématographique, et de somptueuses planches mettant en scène des vestiges de civilisation recouverts, telles les ruines mayas, de végétation. Grandiose.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Résistances #2 [2010]

Auteur Nicolas L.
88

Dans Résistances, Eric Stalner néglige un peu ses personnages principaux pour mettre en forme un scénario dynamique jouant de la nature sauvage de l’environnement, à la manière d’un survival post-apocalyptique. Le résultat est bon avec un album rempli d’action et de passages énergiques, même si l’on peut par conséquent regretter que le coté humain ne soit pas plus exploité. A coté de cela, graphiquement, l’auteur nous offre là encore un travail remarquable, bien appuyé par une mise en couleur très efficace.

On a aimé

  • Un superbe travail graphique
  • Un récit énergique et riche en action
  • Un univers post-apo captivant et… sans zombies !

On a moins bien aimé

  • Des personnages un peu effacés

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