Critique Le Nom maudit #1 [2005]

Avis critique rédigé par Bastien L. le jeudi 27 avril 2006 à 14h26

De la fantasy honnête

Laurent Genefort connu pour de nombreux romans parut dans la collection anticipation chez Fleuve Noir depuis la fin des années 80 et de par son cycle sur Omale chez J'ai Lu consacre ici une duologie sur le monde de Wethrïn dont il à déjà écrit des nouvelles et des romanes jeunesses à son sujet.
La base du roman n'est pas très originale et ferait une bonne caricature de roman de fantasy : un monde de style médiéval où règne la magie, une quête en rapport avec la fin du monde, une compagnie menée par des représentants de différentes races, un long voyage semé d'embûches... Et puis bien sur les petits à côté qui font que les romans sont tous uniques. Bon pour celui-ci le tableau est heureusement plus glorieux malgré cette "base caricaturale ", on retrouve le style sympathique de Genefort ou des thèmes déjà vus chez lui comme trois espèces devant cohabiter dans un même monde et cette science des noms. Le scénario, quant à lui, est honorable avec l'histoire du vendeur d'épices Demetrien qui deviennent malgré lui "le porteur" (oups référence) devant découvrir le nom de la race qui s'éteindra à la fin de l'ère de Wethrïn en cours (d'où titre de la duologie et du tome). Cet humain va croiser le chemin de la magicienne homule (comprendre elfe) Sokoura, d'un trolque (comprendre une sorte de troll) et de l'antihéros roublard vaniteux par excellence : Alaet qui était le héros principal des romans pour la jeunesse sur Wethrïn.
L'auteur réussit à bien faire souffler deux vents lors du roman : celui de l'aventure et celui du voyage. Celui de l'aventure, car il est omniprésent avec de nombreux combats bien retranscrits qu'ils soient physiques ou mentaux avec une sorte de dimension dans laquelle plongent les utilisateurs de magie (avec la balance noir/blanc présente) pour faire un avec le monde et aussi combattre. Ce souffle est aussi entretenu par la tension et la peur du danger et de l'impuissance que subissent les héros tout au long du voyage. Il n'y a pas beaucoup de temps mort pour l'aventure, juste ce qu'il faut pour éviter l'indigestion. Temps mort entretenu par les descriptions de lieux qui vont des plaines désertiques aux grandes villes en passant par la forêt inquiétante et la bourgade de campagne... Réussir à autant intéresser le lecteur alors que la base n'est pas si originale que ça rappelle Feist et ses chroniques du Kondor en moins épique et gigantesque bien sur. La psychologie et les relations entre les personnages sont bien traitées avec intelligence qu’ils soient de premiers ou de second plan même si quelques raccourcis sont sentis assez rapidement (entre Demetrien et Sokoura notamment). Mais le personnage qui illumine le livre par sa présence et ses pensées : Le gaïbkanjar, sorte de démon vivant dans la terre de Wethrïn qui a été invoquée pour décimer la compagnie, ce monstre de sang froid, de détermination qui détruit tout sur son passage se révèle être un méchant de grandes classes dans des passages vraiment jouissifs à lire tant ce personnage est captivant !

La conclusion de à propos du Roman : Le Nom maudit #1 [2005]

Auteur Bastien L.
70

En clair, un roman qui ne révolutionnera pas le genre sans en avoir la prétention. Un livre sympa qui réussit à divertir et même à captiver.

On a aimé

  • On ne s'ennuit pas
  • Le gaïbkanjar : La classe personifiée
  • Vivement la suite

On a moins bien aimé

  • Base pas très originale
  • Manque d'un peu de grandeur

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