Entretien avec... Thierry Di Rollo
A l'occasion de la sortie de son roman Bankgreen

Thierry Di Rollo est un auteur qui accorde de rares interviews. Pourtant, il fait partie des voix marquantes de la science fiction française avec cette écriture ciselée décrivant des univers jusqu'ici assez sombres. Son dernier roman l'est beaucoup moins. Bankgreen, aux éd. Le Belial' est aussi un roman de fantasy. Il nous accordé un entretien dans lequel il nous parle de son travail d'écrivain mais aussi de sa vie personnelle.

Bonjour Thierry Di Rollo.
Bankgreen (1) est ton dernier roman, ton huitième, aux éditions Le Belial’. Peut-on dire que le fait d’être publié une nouvelle fois chez cet éditeur (La cinquième fois) est une marque de confiance de la part d’Olivier Girard ?

T. D. R. : Plus que cela, le témoignage d'une réelle amitié humaine. Il me faut un certain temps pour accorder une totale confiance en quelqu'un (j'ai bien dit totale), c'est un de mes grands défauts; les séquelles d'une enfance et d'une adolescence où la méfiance à l'égard du père était une question de survie — je n'exagère pas. On peut dire ce qu'on veut d'Olivier, mais c'est un type qui a de l'estomac, avec une vraie vision d'éditeur. C'est ça que j'ai fini par comprendre, avec le temps. Je crois aussi qu'on a une profonde estime réciproque et malgré les orages qu'on a traversés — parce que c'est arrivé quand même — eh bien, on est toujours là, lui et moi. J'ai été sidéré par le travail qu'il a accompli sur Bankgreen (ses relectures minutieuses pour les points de détail ou de logique, le temps qu'il m'a accordé, son respect pour le texte, l'affection qu'il avait pour l'histoire). Je n'oublierai jamais cette période bénie qui a précédé la sortie du roman. Si Bankgreen est ce qu'elle est, c'est grâce à lui aussi.

Bankgreen n’est pas (ou ne ressemble pas à) un roman de science-fiction (du moins un sous-genre de la SF) comme tu as pu en écrire précédemment. Il s’apparente plus à la fantasy, ou peut-être (?) à la vague connue sous le nom de new weird dans laquelle on classe aussi China Miéville. Quel est ton rapport à ce genre ? Le connais-tu et en lis-tu ?

T. D. R. : Non, jamais lu ce courant. Bankgreen reste de la Fantasy, au bout du compte, même "néo-bizarre" pour franciser ton terme, non? Si mon roman relève à tes yeux de cette vague — que je n'ai jamais lue, je le reprécise —, c'est peut-être l'époque où je vis qui me pousse à le faire, me nourrit, m'autorise toutes les expérimentations littéraires. Aujourd'hui, on peut se permettre à peu près tout, dans le domaine de la création: brasser, mélanger, redéfinir, reprendre un genre à son compte. J'en profite pleinement, et je serais le dernier des imbéciles si je m'en privais.

Comment passe-t-on de la science fiction/anticipation à la fantasy ? Pourquoi ce virage à 180° dans tes thématiques d’écriture ?

T. D. R. : La lassitude d'une S.-F. trop vertigineuse et pas assez émotive à mon goût. Je ne pouvais pas tout mettre, dans mes romans précédents, parce que je trouve tout bêtement que le genre ou ce que j'en faisais ne s'y prête pas. Dans Bankgreen, à plusieurs moments, je m'arrête: pour une description, un dialogue plus resserré, pour une scène d'émotion pure. Je peux prendre le temps.
Le temps et le rythme sont différents, en Fantasy. Ça tient peut-être au fait qu'il s'agit le plus souvent de mondes-démiurges. Bankgreen, je l'ai créée de A à Z, je peux en disposer. Le monde de Stolker, celui de Pennbaker ou de Fisher, c'est le nôtre, et le temps qui le balise c'est celui des sociétés humaines, pas le mien propre. Il y a donc au départ une contrainte irréductible, extérieure à moi, qui déterminera l'histoire et pèsera sur elle. Et sur moi, par contrecoup.
Sur Bankgreen, le temps, c'est le mien — et rien que le mien. Et les êtres qui la peuplent sont mes fantasmes d'humain, qui empruntent bien évidemment à la réalité, mais s'en détachent malgré tout. Et parce qu'ils s'en détachent, ils sont capables de suivre mon rythme.
Dans un roman de S.-F., le héros est souvent à la recherche d'une vérité, derrière l'enfer sociétal qu'il est en train de vivre-subir. Difficile, dans ces conditions, de s'arrêter sur le reste. Moi, en tous les cas, je ne le pouvais pas. De plus, il faut toujours tout expliquer scientifiquement; et c'est fatigant, à force.
Dans un roman de Fantasy, le temps est la première des données, protodéterminante, d'une certaine façon. Celle-là donne toutes les libertés possibles. Et mon imagination s'en est parfaitement accommodée.
Tu vois, je pensais que seule la S.-F. était capable de m'emmener n'importe où je le désirerais. Non, il y a des genres où la liberté d'imaginer est repoussée encore plus loin. Alors, je les utilise.

Tu sembles avoir aimé écrire cette histoire, grâce à la liberté que tu as éprouvée à nombreux égards. Regrettes-tu de ne pas y être venu avant ?

T. D. R. : Question très pertinente. C'est toujours pareil: jusqu'à ce que je m'essaie à ce genre, je n'avais pas l'impression d'être particulièrement bridé ou entravé par les sujets que je traitais. On ne choisit jamais que ce pour quoi on se sent prêt; et je n'étais pas prêt pour la Fantasy à ce moment-là. Alors, regretter, non: je n'ai pas à rougir de ma fresque de la Tragédie humaine, ni de mon premier roman noir paru chez Denoël.
J'ai vraiment aimé écrire l'histoire de Bankgreen, suivre le petit Niobo, faire parler Mordred, mettre en scène les Runes et tous les autres. Tout ce que je mettais sur mon écran, je le voyais et personne n'était là pour me freiner. De A à Z, pour une fois, c'était moi et rien que moi.

A propos de roman noir/policier/fantastique[le syndrôme de l'éléphant (2)], as-tu aimé en écrire ? Y reviendras-tu ou est-ce juste une expérience littéraire ?

T. D. R. : Non, je compte y revenir, parce que j'ai besoin, de temps à autre, de me recoller au monde présent, au réel. Comme une sorte de bascule nécessaire avec l'imagination pure. L'un sans l'autre, cela me serait difficile. Mettre en scène un personnage qui prend le métro ou une bière dans un bar me rassure, me repose. Ecrire de la Fantasy ou de la S.-F. me donne l'impression de courir longtemps et vite; mon esprit fonctionne à toute vitesse et est très sollicité. Sur le long terme, je dois "récupérer". Et le roman noir est parfait pour cela.

La SF est donc terminée pour toi pour le moment ?

T. D. R. : Oui. Revenir à un genre où j'étais contraint, ça m'amuse moins, désormais. Et puis, je n'en vois plus trop l'intérêt. Des nouvelles pour Olivier et Bifrost, de temps à autre, mais une histoire sur le long cours, je n'en ai plus envie. C'est un peu comme les musiciens anglais des années 60 qui ont vu apparaître les premières consoles à huit pistes dans la seconde moitié de la décennie. Impossible de revenir en arrière. J'évolue avec le temps, ma liberté de création, je vais la prendre où je le souhaite, quand je le souhaite, je m'enrichis de mes nouveaux outils. En clair, je fais ce que je veux de ce que j'imagine. Avec la Fantasy, je vais encore plus loin, c'est aussi simple que cela. Je suis un être humain, né sur Terre. J'ai toujours envie d'aller voir ce qu'il y a de l'autre côté de la nouvelle colline qui barre l'horizon de mon trajet. La Fantasy me le permet.

Peut-on dire que c’est un nouveau départ pour toi ?

T. D. R. : Oui, dans le sens où j'ai élargi le champ de ma propre imagination. Et puis, il ne peut en être autrement, désormais, Manu. Depuis la mort de ma mère, en octobre 2009, plus rien ne peut être perçu de la même façon.

A laquelle tu étais extrêmement attachée. Est-ce aussi pour cette raison que tu as voulu tout recommencer du point de vue littéraire? Prendre un nouveau départ ?

T. D. R. : Au moment où j'ai commencé Bankgreen, ma mère vivait, mais je sentais bien que les choses n'allaient pas en s'arrangeant. J'ai pensé à elle tout le temps, le long de l'écriture. Et j'ai terminé le roman juste avant qu'elle ne s'en aille. Comme si ça me donnait le droit de lui en parler un peu, comme si je sentais que j'allais manquer de temps. J'ai manqué de temps. J'aurais été content de lui dire que j'avais écrit enfin autre chose, une histoire où de temps en temps on respire un peu quand même. La maladie de ma mère ne m'en a pas fourni l'occasion.
La volonté de prendre un nouveau départ, elle a germé en moi après l'avertissement solennel d'Olivier, en 2008, lors de la fête des dix ans de Bifrost-Actusf. Je m'en souviens encore: j'allais rejoindre mon hôtel, il était près de deux heures du matin, j'allais dire au revoir à Olivier et… il m'a dit le reste. En termes civils, certes, mais très percutants. En ami, quoi. Il m'a confié frontalement ce que je soupçonnais moi-même de mon travail depuis quelques temps sans oser, avoir le courage de me l'avouer. J'avais déjà emprunté une autre route puisque j'avais commencé — timidement — Bankgreen quelques mois auparavant, mais je n'étais pas encore sûr du chemin que j'étais en train de prendre. C'est Olivier qui m'a fait définitivement basculer.

Parlons maintenant du titre. N'est-ce pas un clin d'oeil et en quelque sorte une référence au réel ?

T. D. R. : J'ai simplement pensé aux deux mots anglais green et bank (rives vertes, luxuriantes); un anglais de cuisine, cela va de soi. Et puis, j'ai inversé, tout bêtement, et ça m'a plu. Je me suis dit que ça sonnait bien et j'ai gardé.

Tous les personnages ont un rapport singulier au temps. Cela devient même une obsession pour l'un d'eux, Silmar. C'est un thème qui est étroitement lié à la mort. Est-ce que l'une des idées n'est-elle pas qu'à force de penser à l'heure de la mort, on oublie de vivre ?

T. D. R. : Pour Silmar, c'est évident, oui. Il le sait, pourtant, mais ne peut empêcher la question obsédante de tourner et retourner dans son esprit, inlassablement. Un peu comme nous, à des degrés divers selon les consciences ou les tempéraments. Mais, tu vois, je ne m'étais même pas aperçu que chaque personnage était déterminé par son propre rapport à la mort, par la propre échéance de sa fin. Même si le roman ne peut pas être réduit qu'à cette unique composante. Parce qu'au bout du compte, Bankgreen reste la plus forte et met tout le monde d'accord. Parce qu'elle n'appartiendra jamais à personne — jamais. Comme notre planète. Le message de Bankgreen, s'il devait n'en rester qu'un, c'est celui-là.

Si je comprends bien, le thème majeur est la liberté, une liberté que toi-même tu as éprouvée à l’écriture. D’une manière générale, peut-on dire que l’exercice d’écriture pour toi se superpose donc à l’histoire que tu écris ?

T. D. R. : Oui, les deux sont indissociables. Mais parce qu'une histoire donnée s'impose à moi — et Bankgreen en est le seul exemple, jusqu'à présent — l'exercice de l'écriture évolue en même temps. Les deux interagissent d'une manière inconsciente et en même temps parfaitement maîtrisée. Je n'ai pu recevoir le monde de Bankgreen que parce que ma vie est devenue ce qu'elle est, que j'ai dépassé les 50 ans et ai perdu ma mère. J'avais assez vécu de temps en apnée, j'avais une énorme envie de respirer, pour éviter que le passé ne soit avalé comme tout le reste dans un tourbillon incontrôlable — ce que j'avais tenu à faire jusqu'à présent. Il fallait que je m'arrête, que je me pose, que je regarde quand même autour de moi.

Les auteurs ont l’habitude de se projeter dans un personnage plutôt qu’un autre. Nous avons le vaporeux Mordred, immortel, un peu hautain et quasi omniscient, Silmar qui est autant opportuniste que généreux, Niobo le jeune Shore, élu puis impétueux, les Arfans, les Digtères, les Emules, les rats. En qui retrouve-t-on le plus Thierry Di Rollo et pourquoi ?

T. D. R. : Question intéressante et éminemment difficile. Il y a un peu de moi en chacun, sinon je ne croirais pas à ce que j'écris, mais s'il fallait n'en choisir qu'un, je dirais Niobo. Parce qu'il subit presque tout alors qu'il ne demandait qu'une chose: continuer de voir sourire sa mère. Je me sens toujours proche de ceux qui endurent l'enfer. Peut-être parce que ça n'a pas été facile pour moi non plus.

Beaucoup de choses se cachent derrière le paravent de l’écriture, on dirait. Mais pour le jeune Niobo, Mordred ne serait-il pas l’incarnation du destin, de la vie, peut-être ?

T. D. R. : Il y a toujours beaucoup de choses derrière le paravent de l'écriture. Un être humain est multiple et je n'échappe pas à la règle. Multiple et, parfois, insondable — pour ne pas dire incompréhensible, inaccessible.
Oui, pour Niobo, Mordred est le destin, la marque et le temps à partir desquels la vie du petit Shore ne sera plus jamais la même. C'est bien pour cela qu'inconsciemment il le suit. Mais Niobo signifie aussi quelque chose pour le varanier. Ils ne pourraient aller de l'avant l'un sans l'autre dans leur propre histoire.

Pour la première fois, on s’imagine, à la lecture de ton roman, un monde coloré, plein de bleus, de verts, d’ocres et de rouges. As-tu délibérément choisi de décrire ce genre de monde différent de celui, noir et blanc, de la profondeur des tombes ?

T. D. R. : Oui, complètement. Le besoin de m'aérer l'esprit, de passer à autre chose, de m'octroyer pendant l'écriture des plages de répit. Même si, au bout du compte, La profondeur des tombes (3), c'est moi et ça le reste. Renier cette part serait me trahir. J'ai beaucoup de défaut, je n'ai pas celui-là. Je suis fier de mes sept premiers romans. Bankgreen signe une autre direction, c'est tout. Le chemin a bifurqué mais je suis toujours à bord de la même voiture.

J’ai ressenti aussi une certaine musicalité, spécialement dans l’écriture, un rythme, non pas absent dans tes précédents romans mais qui était assourdi. Est-ce que le processus d’écriture littéraire a quelque chose à voir avec celui de la musique ?

T. D. R. : Je suis musicien à la base. J'ai appris le piano dès l'âge de 9 ans, ai même fait un court séjour au conservatoire de Lyon pendant deux années. Aujourd'hui, je ne pratique plus, mais il m'est resté à vie une façon de construire et d'enchaîner les mots à l'intérieur d'une phrase, d'un paragraphe, d'un chapitre; d'un livre en son entier. Avant de commencer un nouveau roman, je garde toujours à l'esprit la sobriété et la perfection d'une chanson des Beatles — en général, Penny Lane, I am the walrus, Strawberry Fields forever, Dear Prudence ou Eleanor Rigby — pour ne pas m'écarter de l'essentiel: écrire chaque mot qu'il faut et pas un de plus, dans une construction la plus limpide possible et dans un déroulé des événements premièrement et dernièrement nécessaire. En clair, ce qui doit être couché sur le papier et rien d'autre. Ne jamais se perdre dans la dilution, trouver la sonorité juste, ne jamais rien sacrifier au roman et à son efficacité narrative et stylistique. Préférer la cohérence aux effets.
Et si tu as trouvé un rythme plus présent dans Bankgreen, c'est justement grâce à cette liberté que m'a offert le genre. J'ai pu me déployer, jouer sur plus d'octaves, si tu veux.

Y a t il un message écologique dans ton roman ?

T. D. R. : Oh! que oui. Bankgreen n'appartient à personne et c'est elle qui doit être respectée, méritée. C'est le personnage principal du roman, à mes yeux, et j'aime énormément cette planète. J'ai essayé du mieux que j'ai pu de la rendre aussi vivante que possible. Tous les peuples qui l'habitent n'existent que parce qu'elle les précède tous. Sans elle, ils ne sont rien. Sans eux, elle continue d'être ce qu'elle est. Souveraine, immuable.
Ici, sur Terre, on a oublié cette évidence. On est en train de saccager notre planète méthodiquement, de la remodeler, de l'adapter à des futilités, au dérisoire que finalement nous sommes tous à l'échelle de l'univers. Comme si elle nous appartenait. Grossière erreur et que l'on paiera cher. Très cher.

Coïncidence du calendrier, Avatar a eu une thématique similaire, celui de la nouvelle Gaïa. Et le message du film est bien entendu politique.
Est-ce aussi le cas pour Bankgreen ?

T. D. R. : J'avais fini l'écriture de mon roman avant ce film.
Oui, il y a aussi un message politique dans Bankgreen. Parce que je ne peux pas m'en empêcher. Il y a donc, pour qui veut lire, une certaine charge contre l'hypocrisie de nos démocraties occidentales vis-à-vis de tous les peuples qu'on maintient dans un certain état économique et politique parce que cela nous arrange. Ce qui se passe en ce moment en est l'illustration.

A la lecture, on a aussi le sentiment que ce roman clôt un cycle. Ce qu’il est en fait, après ce que tu  nous as raconté. C’est donc une renaissance. Après ce pas franchi, peut-on s’attendre dorénavant à ce nouveau Thierry Di Rollo pour tes prochains romans ?

T. D. R. : Une chose est sûre, Manu: je ne pourrais plus écrire un roman comme La profondeur des tombes ou Meddik (4). Je sais d'où je viens et je sais à peu près où je veux aller, désormais.

Quel est ton processus créatif et d’où vient ton inspiration ?

T. D. R. : Mon inspiration me vient de ce que je vois, contemple ou apprends; un peu de ma propre vie, quand même, parce qu'un être humain, égoïstement, ne se refait pas. Pour le reste, de tout ce que mon imagination est capable de m'apporter. C'est comme un jeu, d'une certaine manière. J'essaie de m'étonner moi-même avant d'étonner les autres.
Pour le processus, je mets une histoire en gestation le temps nécessaire même si tout n'est pas défini à ce moment-là (le nombre de péripéties, les personnages); je la laisse mûrir tranquillement pour qu'elle fasse elle-même son chemin et qu'elle grandisse. Alors, inconsciemment, tout est en place dans ma tête. Je n'élabore aucun plan écrit — tout est dans mon esprit. J'écris enfin, me tiens à la ligne que je me suis fixé, et ce qui s'est réglé à mon insu pendant la gestation apparaît consciemment au détour d'un paragraphe — pour une scène particulière. En ce sens-là, je reste surpris par ce que j'écris, parfois. Et je veux garder cette part incontrôlable concernant mon travail. Incontrôlable dans le sens où quelque chose d'inconscient en moi finit par émerger au moment de la rédaction et sert l'histoire que je suis en train de raconter.

Es-tu prêt à nous faire revenir sur la planète Bankgreen ? As-tu des projets dans l’immédiat, dans un futur plus ou moins éloigné ?

T. D. R. : Oui, j'aimerais bien revenir sur Bankgreen, même si ça ne peut pas dépendre que de moi, comme tu peux t'en douter. Je n'ai pas tout dit sur ce monde, tant s'en faut. Il reste beaucoup à faire et à expliquer.
Quant aux projets, je n'en ai pas, par définition. Ah! si, un seul qui vaille, au bout du compte: essayer de continuer à écrire.

Merci Thierry, en espérant que Bankgreen soit le début d'une beau départ. En tout cas, on a aimé ce monde. On aimerait revenir en fouler le sol.

(1) : Bankgreen (éd. Le Belial')
(2) : Le Syndrome de l'éléphant (éd. Denoël)
(3) : La profondeur des tombes (éd. Le Belial')
(4) : Meddik (éd. Le Belial')

Entretien réalisé par email du 28 février au 11 mars 2011.

Auteur : Manu B.
Publié le dimanche 13 mars 2011 à 18h30

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    soso, le 1er juin 2012 16h06

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