Critique Day Watch [2008]

Avis critique rédigé par Richard B. le dimanche 30 décembre 2007 à 09h00

La conclusion cinématographique de Night Watch ?

Il aura fallu attendre plus de 2 ans avant de voir arriver dans nos salles la sortie de "Day watch", Blockbuster russe et suite de "Night Watch".
Dans "Night Watch", nous apprenions qu’en parallèle à notre existence existait celle des "autres" – cette espèce répartis en deux factions : les sombres et ceux de la lumière. Pour favoriser l’équilibre entre les deux partis, il fut créé une sorte de police afin que chaque camp puisse inspecter l’autre. Les Daywatch surveillent les autres de la lumière et les Nightwatch ne perdent pas de vue les sombres. Anton Goodetski fait partie des Nightwatch et sert au mieux la cause de la lumière, mais depuis la fin du précédent volet cinématographique sa vie a évolué de manière inattendue et complexe. Il a découvert l’existence d’Egor, un enfant qui se trouve être son fils et possédant de grands pouvoirs. Du moins assez pour faire pencher la balance ! Petit problème, Egor semble avoir choisi de sombrer vers le côté obscur sous l'aile du très noir Zavoulon.
"Day Watch" est un titre assez trompeur puisqu’à la lecture de celui-ci nous pourrions croire que ce dernier est une adaptation du deuxième roman. En fait, il se trouve être essentiellement l’adaptation de l’histoire numéro deux, "Seul parmi les autres" de "Night Watch", premier des ouvrages de la saga de Sergueï Loukianenko.
Si l’adaptation de cette histoire est beaucoup plus fidèle que le premier des films, elle n’en reste pas moins très libre, cette dernière étant prisonnière des grosses libertés prise par son aînée et ayant pour objectif de conclure une saga de titres qui a déjà dépassé le stade de quatre ouvrages en Russie. Si les romans sont intéressants pour leur traitement du combat entre l’obscurité et la lumière et qu’ils possèdent leurs lots de magies, ils restent avant tout un exposé sur de la condition humaine et en particulier sur la vie des Russes. A contrario, le film s’attarde plus sur le côté grand spectacle et récupère tout ce qui caractérise les superproductions américaines du moment. Parfois pour des scènes amusantes et impressionnantes – ah, cette voiture qui roule sur les façades d’immeubles russes, quel moment ! – parfois, pour nous offrir un abus d’effets de caméra à l’instar d’un spectaculaire final qui est tout aussi spectaculairement mal filmé en raison d’une technique Parkinsonienne trop pesante !


On ne peut pas dire que le film est sauvé par son réalisateur. Timur Berkmambetov qui est influencé par cette mauvaise manie du cinéma américain qui consiste à vouloir reprendre des formules qui ont marché, essaye d’orienter son cinéma vers une mode Matrixienne et une mode de "caméra vivante", une technique largement abusée par les cinéastes depuis la fameuse scène d’introduction de "il faut sauvé le soldat Ryan". Au final, le film ne dégage aucune personnalité, aucune nationalité et surtout manque de maîtrise dans sa récupération de formules. Heureusement le film vaut quand même le détour, grâce à cette histoire qui reste basée sur une très bonne série de romans et aussi par la présence d’acteurs en très grandes formes livrant des performances tout simplement admirables.
Le casting judicieusement choisi arrive à faire circuler une large palette d’émotions, bien que le réalisateur ne fait pas vraiment grand-chose pour le leur permettre. La palme de la subtilité et de l’émotion revient à Konstantin Khabenski (Anton) crédible dans les moments d’actions comme dans les moments plus intimistes ou burlesques. L’acteur ira même jusqu’à s’amuser à jouer les femmes, l’un des meilleurs moments du film, offrant aux spectateurs des scènes drôles et pleines de justesse. Il est tout aussi impossible d’oublier la performance d’actrice et surtout la beauté de l’actrice Maria Porochina (Svetlana), elle sublime la pellicule à chaque moment de sa présence.

La conclusion de à propos du Film : Day Watch [2008]

Auteur Richard B.
55

Day Watch est plus plaisant que Night Watch. Le scénario, plus proche des écrits de Sergueï Loukianenko, permet de découvrir des moments intimistes, d’humours et d’actions. Si Timur Berkmambetov ne semblait vraiment pas être le réalisateur pour adapter l’univers du romancier, le casting – très judicieux – arrive avec l’aide de son histoire à nous maintenir dans le film.

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