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Critique du film : Afterlife 3D [2010], par Richard B.

Avis critique rédigé par Richard B. le vendredi 10 septembre 2010 à 08h41

Une quatrième résidence pour le diable

Il était une fois...

Lorsque nous avions quitté notre chère et tendre Alice, elle venait de découvrir qu'elle avait été clonée. Il y avait désormais une multitude de Milla Jovovich sur la planète, toutes devenues de super nanas, chacune d’elles pouvant faire passer Superman pour une lopette! Début du nouveau chapitre : les demoiselles, loin d'être heureuses de la situation, décident de manifester leur mécontentement en s’attaquant à la multinationale Umbrella Corporation. Mais ce qu'Alice et ses clones n’ont pas prévu c'est qu’Albert Wesker, croisement entre le Mr Smith et Terminator, est lui aussi détenteur de grands pouvoirs. Du coup, dans le feu de l'action, bien que finalement triomphante, la belle perd ses clones et redevient humaine. Elle décide alors d'essayer de retrouver ses amis ayant survécu à l'aventure précédente.

Réalisateur du premier Resident Evil cinématographique (le plus regardable), mais tout de même scénariste et producteur des deux opus suivants, Paul W. S. Anderson redevient maitre d’œuvre pour ce quatrième et non ultime chapitre - la fin de ce dernier étant grandement ouverte. A la base, le défi de relancer une franchise devenue ridicule au fil des épisodes était, il faut bien le dire, très casse-gueule. De plus, Paul W. S. Anderson ne laisse pas le souvenir d’un grand réalisateur. On peut juste sauver de sa filmographie les honorables Event Horizon et La course à la mort et, en étant conciliant, on peut citer aussi Mortal Kombat, pour son côté « fun » et la présence d’un Christophe Lambert fort sympathique. Le constat est de toute manière :solidement établi : Paul W. S. Anderson n'a certainement pas le talent suffisant pour pouvoir faire de cette saga quelque chose de solide, pouvait-il tout juste, avec ce quatrième opus, rendre le spectacle honnête. Et si techniquement – avec tout de même de grosses lourdeurs - c'est le cas, « scénaristiquement » cela demeure toujours du grand n'importe quoi!


Dans la lignée des précédents avec du Neuf...

S'il est logique de retrouver Milla Jovovich dans ce nouveau chapitre, on est heureux de récupérer aussi Ali Larter, seul personnage à avoir apporté un peu de charisme sur le précédent épisode - même s'il faut reconnaître qu'ici Milla Jovovich commence à savoir jouer et offrir un panel de jeu plus intéressant que sur les précédents volets. Parmi les nouveaux acteurs, on note la présence de Wentworth Miller dans un rôle faisant presque écho à sa série Prison Break, et Shawn Roberts qui avait d'ailleurs déjà croisé des zombies dans Land of the dead et Diary of the Dead. Pour ce qui est de la prestation de Shawn Roberts soit, on décide d'applaudir des deux mains pour avoir interprété son personnage « de grand méchant» de manière si caricatural et référentiel, soit on restera dubitatif et exaspéré.

Si dans la lignée des précédents Resident evil on retrouve ici les mêmes tics exaspérants de mise en scène (multiples ralentis, combats « Matrixiens ») on appréciera de trouver une action et un montage moins « clipesque » que d’ordinaire, et surtout une 3D intéressante. D'ailleurs, ce gain en lisibilité lors des séquences d’action doit certainement beaucoup au fait que Paul W. S. Anderson a utilisé les caméras qui ont servies à Avatar, dont l’encombrement empêche tout plan caméra à l'épaule ou l’usage en Steadycam. Un bien lorsque l'on se souvient des précédents volets. Ainsi, si la 3D propose certaines séquences amusantes, on en vient presque à doublement apprécier qu'elle fut utilisée ici, obligeant le réalisateur à mieux prévoir ses plans, et à penser des prises de vue. Au final, Resident Evil : Alferlife se pose comme le film le plus soigné de la série. Si cela ne transforme pas pour autant ce volet en bon film, il en devient visuellement le plus digne d'intérêt.


Clonage vous avez dit clonage ?

Côté scénario on reste – hélas – totalement dans la lignée des précédents films. Contraint de prendre déjà place là où nous avions quitté Resident evil : Extinction, le film est obligé de s'inscrire dans une action surréaliste. Si l’on aurait pu imaginer que voir revenir une Alice plus humaine allait remettre un peu d'enjeux et entrainer des situations moins excentriques, cela ne sera jamais pour autant le cas. Alice - même humaine - arrivera donc à survivre à un crash d'avion - cela même si la scène est montrée dans un arrêt sur image tournoyante à la Matrix dans lequel on perçoit parfaitement l'explosion de ce dernier. Comment ne pas rire du ridicule de cette situation, alors que deux secondes auparavant on apprenait que cette dernière avait dorénavant perdu tous ses pouvoirs de régénération ? Dans la même lignée, on verra la belle se battre avec toute une armée de zombies avec juste quelques flingues, alors que cinq minutes avant cela, elle avait renoncé à affronter deux fois moins d'adversaires alors qu'elle se trouvait dans une armurerie bien remplie. Toujours du côté des situations in extenso excentriques, imaginez des zombies se faisant la courte échelle vers le plafond, pour creuser un tunnel afin de rejoindre les humains !

Si Paul W. S. Anderson a donc beaucoup d'imagination pour écrire des scènes complètement surréalistes, ou complètement incohérentes, il en a beaucoup moins lorsqu'il s'agit de s'inscrire dans un courant d’idées originales. Alors que dans le troisième film nous avions déjà droit à un mélange de Mad Max, de divers westens et une relecture des Oiseaux, dans ce quatrième épisode il nous propose une mixture composée d’éléments de Matrix, Terminator, Prison Break et Avatar. Totalement indigeste. Là encore, soit on peut choisir de le prendre avec humour, se disant qu'au final on se trouve presque devant une parodie, soit on désespère devant si peu d'imagination et de maladresses dans la réutilisation de ces références.

D'un autre côté, si l'idée de Paul W. S. Anderson était de retranscrire un esprit jeux vidéo au cinéma, on pourrait dire que dans une certaine mesure ce dernier a réussi son pari. Le jeu vidéo s'étant toujours lui-même inspiré d’œuvres cinématographiques tout en poussant ses idées à l'extrême. De plus, la séquence des chiens se déchirant en deux pour devenir des créatures à tentacules, ou encore la séquence du combat finale sont graphiquement intéressantes et proches de cette idée de ramener le film à un aspect videoludique. Mais, un film est-il un jeu vidéo ? À quoi cela sert-il si l'on ne peut pas en prendre les commandes ?

La conclusion de à propos du Film : Afterlife 3D [2010]

Auteur Richard B.
40

Si Resident Evil: Afterlife est certainement bien plus attrayant que le deuxième et troisième épisode, il n'est pas pour autant une réussite, du moins cinématographiquement parlant. Paul W.S. Anderson réalise en effet un jeu vidéo, dans lequel on voudrait prendre les commandes sans pour autant y parvenir. Affrontement entre chaque niveau avec un semi-boss, situations surréalistes, boss final avec fin ouverte, etc. Maintenant, un bon jeu vidéo fait-il un bon film lorsqu'on n'a pas de manette en main ? Pour ma part mon opinion sur le sujet est faite, après à chacun d’avoir son sentiment face à ce concept.

On a aimé

  • Un jeu vidéo plutôt réussi,
  • un film que le ridicule rend drôle,
  • une 3D par moment plutôt sympa,
  • un duo d'actrices qui semblent s'amuser.

On a moins bien aimé

  • À quoi sert un jeu lorsqu'on n'a pas les commandes ?
  • Un scénario bourré d'invraisemblances,
  • Un film bien trop référentiel,
  • abus de ralentis.

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