Critique Les Poubelles pleurent aussi [2008]

Avis critique rédigé par Manu B. le vendredi 19 septembre 2008 à 20h23

Nods, go home !

"La pervenche tapota d'un stylet fébrile son carnet de contraventions électroniques. Elle gardait un oeil inflexible sur sa montre-bracelet et l'autre, jubilatoire sur le disque de stationnement du véhicule. Encore trente secondes, lui soufflait son oeil inflexible, et elle pourrait se laisser aller à la jubilation. Ce devait être son jour de chance..."
Lorsqu'il a eu lieu, le contact avec les engeances extra-terrestes n'a pas provoqué une si grande panique. Et pourtant, il y aurait eu de quoi, parce que les Nods (les ETs) sont quasi omnipotents et omniscients. Rien ne leur échappe. Et parce qu'ils constituent une civilisation ancienne et éclairée, ils ne peuvent que préconniser le bien pour les humains. Ainsi, la faim dans le monde, les guerres, les risques sanitaires globaux ont été purement et simplement éradiqués. Les sources de cancer aussi, et le tabac, par exemple, a disparu de la surface de la Terre. Les fumeurs ont eu, en lieu et place de leurs paquets, des patches permanents de nicotine. Si certains apprécient l'action des Nods, d'autres s'agacent de ne plus maîtriser les sources de leurs maux. L'existence vaudrait-elle le coup si vous pouviez accéder aux connaissance rien qu'en le demandant, sans rechercher ni se creuser les meninges ? Les Nods ont également amené sur Terre de quoi nettoyer cette planète crasseuse de toute la pollution engendrée par l'industrie. De quoi recycler les déchets aussi. Pour ce faire, les poubelles vivantes et conscientes à tentacules sont indispensables pour votre bien-être. Un matin Arnold Sextan, loueur d'appartements mobiles se prend une prune par ce qu'il avait mal garé son véhicule. Le destin de l'humanité bascule le même jour...
ça devient une habitude, dans la collection novella des éditions Griffe d'encre, on nous propose un texte plein d'humour, et encore d'un auteur peu connu, Guillaume Suzanne, mais qui semble avoir déjà écrit une demi-douzaines de textes dans des genres différents. Tant mieux, rien de tel qu'un peu d'humour dans ce monde de brutes.
Nous voici donc dans un futur où ils sont entrés en contact avec nous et, parce que nous sommes forcément un peu franchouillards, ils ont décidé d'installer leur quartier général à Paris (rebaptisé en Réponse, parce qu'on dit "aller de Question en Réponse") avec quelques ambassades disséminées dans les autres capitales du monde. Or, cette arrivée a provoqué des changements énormes dans la vie des habitants de cette planète. Leur vie s'est considérablement améliorée, les guerres, les problèmes de santé, tout ça fait maintenant partie du passé... Sauf que ça râle sous certaines chaumières car certaines personnes ne supportent pas qu'on leur offre tout sur un plateau sans rien demander en retour. Cela cache forcément quelque chose. Arnold Sextan est ce que l'on appelle un "résistant". Dans ce contexte, inutile de préciser que l'auteur s'en donne à coeur joie pour créer des situations rocambolesques, dans lesquelles son héros doit se dépétrer à qui mieux mieux. C'est bourré d'humour, burlesque et plutôt bien mené. Les références sont nombreuses de Martians go home (hommage appuyé) à je suis une légende en passant pas des fleurs pour Algernon.

La conclusion de à propos du Recueil de nouvelles : Les Poubelles pleurent aussi [2008]

Auteur Manu B.
75

Une nouvelle fois, les éditions Griffe d'encre (Métropolitain, au nord-nord est d'Eden), jouent la carte humour avec les poubelles pleurent aussi, un texte très Brownien. Un bon moment de lecture.

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