Critique The Unfinished Swan [2012]

Avis critique rédigé par Bastien L. le jeudi 29 avril 2021 à 09h00

Black (& White) Swan

Critique de la version PS3

Ico, Journey, Murasaki Baby et bien d'autres sont la preuve que Sony a souvent voulu présenter et défendre un jeu vidéo différent proche de la scène indépendante. Une liste que l'on peut étoffer avec l'étonnant The Unfinished Swan.

Derrière ce projet original, on retrouve un petit studio américain basé en Californie nommé Giant Sparrow dont c'est le premier titre. Le développement fut de longue haleine puisque le projet pris forme en 2008 au sein de la scène étudiante avec plusieurs prototypes créés jusqu'à taper dans l'oeil de Sony. Le géant proposa d'éditer le jeu afin de s'en garder l'exclusivité et de le rendre compatible avec son PSMove. Giant Sparrow pu aussi bénéficier de la logistique du studio Santa Monica de Sony (la série God Of War) pour achever un projet ambitieux nous demandant d'explorer un monde immaculé à qui l'on va devoir donner vie... Le titre sort sur PS3 fin 2013 avant d'être porté un an plus tard sur PS4 et Vita.

Le jeu raconte l'histoire du jeune orphelin Monroe qui se souvient surtout de sa mère grâce au tableau d'un cygne non terminé révélant la faculté de cette artiste à ne jamais finir ses toiles. Un matin, Monroe découvre stupéfait que le cygne s'est fait la malle et il le poursuit en prenant une porte mystérieusement apparue dans sa chambre d'orphelinat. Sur place, il va découvrir un monde complètement repeint en blanc donc apparaissant comme totalement vierge. Un monde qu'il va pouvoir faire « renaître » grâce à un pinceau magique lui permettant d'envoyer des billes d'encre sur le décor. Sur place, il va découvrir l'histoire d'un roi artiste un peu fou ayant eu la volonté de repeindre le monde en blanc...

The Unfinished Swan vous demande de plonger dans un conte fantastique et onirique où l'histoire est à découvrir à l'instar du monde qui nous entoure. On plonge dans une ambiance douce-amère qui semble d'abord vouloir raconter l'histoire de l'artiste incompris/maudit mais aussi des affres de la création avec en parabole le syndrome de la page blanche. Mais finalement le jeu aborde aussi assez joliment les thèmes de la désillusion, de l'abandon comme de la filiation. L'histoire pouvant aussi être interprétée de différentes manières... Cela se fait d'une manière assez poétique et grâce au concours de voix-off reposantes. Le jeu propose ainsi une histoire loin d'être envahissante mais facilement compréhensible sans pour autant que cela soit le véritable intérêt du titre car le jeu est d'abord une affaire de sensations.

Le titre nous fait carrément jouer avec les graphismes à un point que l'on a rarement atteint dans un jeu vidéo. Le titre est divisé en quatre chapitres qui ont pour point commun de nous demander de révéler le monde qui nous entoure. Le premier chapitre est donc complètement blanc rendant la progression parfaitement impossible si on ne projette pas de la peinture créant ainsi de grandes toiles noires et blanches inachevées révélant un décor de plus en plus imposant. Cela offre une sensation assez jouissive de dessiner le jeu auquel on joue faisant penser au concept d'Epic Mickey poussé beaucoup plus loin. Les autres niveaux proposent d'autres approches aussi sublimes que créatives renouvelant aussi bien l'univers que le gameplay.

Le jeu étant assez court, puisqu'il peut se terminer en 2-3 heures, nous n'allons pas trop en dévoiler. On peut juste saluer l'incroyable créativité de ce titre qui peut s'avérer par moment véritablement fascinant notamment son premier chapitre et sa fin qui nous emmènent de surprises en surprises. On regrettera plus le second chapitre vraiment en dessous dévoilant les failles d'un titre qui semble être un walking simulator amélioré et qui propose des phases de plates-formes franchement mollassonnes avec quelques énigmes oubliables. Il faut donc être conscient que le jeu propose avant tout une expérience graphique et une ambiance très particulière plus qu'un gameplay véritablement innovant. A noter que si le titre a été pensé pour le PSMove, il est parfaitement jouable à la manette.

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : The Unfinished Swan [2012]

Auteur Bastien L.
70

The Unfinished Swan est une œuvre sans pareil qui propose un lien très fort entre le gameplay et les graphismes notamment dans une incroyable première partie. Le reste du jeu permet de nous plonger dans un conte interactif offrant un propos intéressant sur l'art. Cela est d'autant plus dommage que le centre du jeu soit aussi anecdotique dans un titre finalement assez court.

On a aimé

  • Peindre le monde qui nous entoure
  • Un conte interactif aux thèmes intéressants
  • Une expérience reposante

On a moins bien aimé

  • Un peu court
  • Un milieu trop oubliable
  • Gameplay simpliste

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