Rencontre avec les éditions Lucca !
Des nouveaux dans le monde du livre

Cette année, nous avons décider de mettre à l'honneur de petites maisons d'édition moins connues mais qui aiment comme nous la littérature de l'imaginaire. Nous avons ainsi rencontré Sandrine Harbonnier de Lucca éditions. 

 

Depuis quand votre maison d'édition existe-elle et qu'est-ce qui a motivé sa création ? Quelle ligne éditoriale vous êtes-vous fixée ?

La maison d'édition existe officiellement depuis janvier 2018, même si nous avions commencé à travailler sur le projet en amont. J'avais l'envie de créer ma propre structure depuis quelques années déjà. Je travaillais auparavant en tant qu'éditrice et correctrice free-lance pour d'autres maisons d'édition (sport, science et culture pour les grands, principalement !) et je souhaitais m'orienter vers des projets et des notions qui me correspondaient plus : de la jeunesse avant tout, de l'imaginaire, un aspect que je trouve essentiel dans la littérature, et la transmission de savoirs. Ainsi est née la ligne éditoriale de Lucca Éditions : la vulgarisation scientifique et culturelle pour la jeunesse par le biais de la fiction. Quand je vois toutes les initiatives de diffusion et de médiation scientifique à destination du grand public qui émergent en ce moment, je me dis que c'était le bon moment pour lancer Lucca Éditions et que les enfants ont aussi besoin d'avoir accès à cette diffusion.


Quels sont les projets pour 2019 ?

Pour 2019, nous travaillons sur un livre à paraître en mai : un roman sur l'immigration qui aborde l'histoire et la sociologie, intitulé provisoirement Le Trésor de Sunthy et écrit par Arnaud Friedmann, qui est déjà auteur pour les grands. Il aborde l'exil des boat people cambodgiens dans les années 70 vers la France et l'intégration de ces nouveaux arrivants sur plusieurs générations. D'un point de vue sociologique, les enfants de migrants montrent souvent un désintérêt complet pour le pays d'origine de leurs parents et préfèrent faire leur possible pour être le plus en adhésion avec les valeurs du pays accueillants, alors que la troisième génération, les petits-enfants, ressent le besoin de renouer avec les racines. C'est le cas de la protagoniste du roman, Garance qui, en apprenant la maladie grave de son grand-père, souhaite en apprendre davantage sur sa vie passée et le Cambodge. Ceci va provoquer beaucoup de découvertes et de questionnements dans la famille. C'est un roman qui se centre sur la quête d'identité et les relations familiales avec l'histoire tragique du Cambodge des Khmers rouges en toile de fond.

D'autres projets sont en cours de décision en interne et nous ne pouvons pas encore communiquer sur ceux-ci mais on prévoit dans notre planning de faire paraître un roman de SF ou fantasy et un album pour enfants pour la fin d'année. Nous avons également quelques pistes de romans étrangers pas encore traduits en français dont nous aimerions acheter les droits !

Merci pour ces réponses, en attendant, vous pouvez déjà découvrir le premier roman de Lucca éditions La Voie des Morts, premier volet de la saga fantastique, La Veilleuse d'âmes d'Alexis Demey. Prochainement en critique sur SFU, voici le pitch :

Maya, jeune anthropologue en herbe, a le don de communiquer avec les âmes des morts et les aide à passer dans l’au-delà. En volant au secours d’une âme égarée, elle traverse un mystérieux tableau et se voit transportée à des annéeslumière de la Terre. Presque aussitôt, elle se retrouve au cœur de conflits et accepte de servir de marionnette pour ce qui lui apparaît être la bonne cause : éviter aux âmes de devenir une ressource d’énergie pour l’armée adverse et les libérer de leur égarement. Mais ne risque-t-elle pas de s’égarer elle-même dans ces conflits ? Ne risque-t-elle pas de faire le jeu de despotes en quête de pouvoir ?

Et pour finir cette actu, une extrait du roman :

– Que veux-tu ? lui demandais-je. Elle prononça quelques mots, mais je ne les compris pas. La langue m’était toujours étrangère. Devant mon air interrogateur, la petite fille s’arrêta et pointa simplement le tableau du doigt. – Je n’irai pas là-dedans si c’est ce que tu veux dire ! répondis-je à son geste. L’ondoyante se figea dans cette position, le doigt braqué vers l’avant. Elle était toujours aussi mouillée de neige et de boue. Son regard reflétait l’égarement et la peur. Je ne pouvais pas abandonner cette enfant. De toute façon, tout cela ne pouvait pas être réel, ce ne pouvait être qu’une vision, non ? Je repris mon sang-froid et me tournais face au tableau.

Auteur : Nathalie Z.
Publié le mardi 5 février 2019 à 14h00

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