Critique Maul : Prisonnier [2015]

Avis critique rédigé par Bastien L. le vendredi 26 juillet 2019 à 00h00

Maul à gauffres

Univers légendes.

« Paf !
Maul encaissa le premier coup dans le flanc et la violence du choc fit pivoter le haut de son corps. Il tituba en arrière avant de recouvrer complètement l'équilibre. Il eut l'impression que, sous ses pieds, les plaques en alliage du sol de la cellule tremblaient, menaçant de céder.
Il cracha une dent et essuya le sang. »

Avec tous l'admiration que l'on porte à Star Wars, on ne peut que constater que c'est une licence plutôt sage en ce qui concerne la nudité, le sexe, la violence et le gore. Ces deux derniers points ont quand même été de plus en plus abordés par les œuvres de l'Univers étendu dont ce Maul : Prisonnier est un sacré représentant.

On sent que la volonté a été de créer un roman explorant un côté vraiment plus obscur de l'univers créé par George Lucas puisque l'auteur choisi est l'Américain Joe Schreiber justement spécialiste de l'horreur. Un auteur dont c'est ici le troisième roman Star Wars faisant suite à un diptyque mettant en scène des zombies... Deux romans qui ont été traduits chez nous après Maul : Prisonnier malgré leur sortie originale des années avant. Comme pour L'Ombre du Chasseur, le roman prend le pari de nous présenter une aventure de Dark Maul avant les événements de La Menace Fantôme dans un lieu où ce personnage terrifiant paraît presque comme normal...

Maul se retrouve ainsi sur une prison appelée Engrenage Setp afin de retrouver un marchand d'arme censé s'y cacher et remplir la mission confié par son maître Dark Sidious. Cette prison particulière pouvant reconfigurer ses sections fait s'affronter ses dangereux prisonniers dans des combats retransmis dans toute la galaxie histoire de profiter de lucratifs paris. Maul, volontairement emprisonné sous une fausse identité lui interdisant l'usage de la force, devient rapidement l'attraction du moment. Il doit ainsi enchaîner les combats, se frotter aux gangs des prisons, aux gardiens pas très nets, à une directrice avide et calculatrice mais aussi à une étrange créature rodant dans les murs de la prison...  Sans oublier un marchand d'arme tenant autant du mythe que d'un véritable réseau où beaucoup de personnes semblent impliquées sans qu'on arrive vraiment à les démasquer.

Après le western avec Kenobi, les romans Star Wars nous emmènent dans un autre genre très codifié, celui du milieu carcéral. Cela s'avère une excellente idée grâce à une ambiance renvoyant aux grands films et séries du genre avec de nombreuses figures imposées : le jeune naïf que tout le monde voit rapidement mort, le rusé ayant des passes-droits, les gangs rivaux en guerre, le vieux briscard, les gardiens plus démons qu'anges, la directrice peut portée sur le respect des procédures légales et bien sûr le héros taciturne : Maul. La prison est ici un personnage principal et toute sa population vit de manière parfaitement cohérente offrant une ambiance très intéressante tout au long du roman. Joe Schreiber livre ainsi une vraie série B très référencée qui se lit d'une traite malgré des chapitres assez courts donnant un rythme effréné pas toujours justifiable.

On se moque que Maul ne soit pas mieux exploiter que dans les films ou que l'histoire ne soit pas toujours très claire tant on aime voir le héros en action. Tel le comics Dark Maul, l'histoire met l'apprenti Sith dans des situations toutes plus violentes les unes que les autres avec des affrontements où l'hémoglobine s'invite souvent. L'étrange créature grouillant dans les murs de la prison réussit même à nous faire frissonner... Des sentiments de malaises, des mises à morts gores et des situations glauques sont tellement rares pour du Star Wars qu'on est forcément client, surtout si c'est bien fait. D'autant plus que l'auteur fait preuve d'une connaissance et d'une utilisation de l'Univers étendu excellents. On pourra ainsi en apprendre plus sur l'anatomie de certaines espèces, voir des personnages et organisations assez pointues pour les fans et assister aux joutes verbales entre Dark Sidious et Dark Plagueis comme un prolongement du roman de Dark Plagueis de James Luceno.

La conclusion de à propos du Roman : Maul : Prisonnier [2015]

Auteur Bastien L.
73

Maul : Prisonnier est une série B dont l'ambition est simplement de nous divertir avec un anti-héros charismatique, une ambiance carcérale référentielle ainsi que de la violence parfois gore et un zeste d'épouvante. Alors certes, l'ensemble manque de profondeur, propose un rythme inutilement trop effréné et une histoire parfois confuse mais le plaisir est ailleurs.

On a aimé

  • Un bon traitement de la violence
  • Le milieu carcéral dans l'univers Star Wars
  • Une série B assumé et bien exécutée

On a moins bien aimé

  • Chapitres très courts accélérant un rythme pour pas grand chose
  • Scénario un peu confus par moments
  • Maul ne pouvant pas se comporter comme un Sith

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