Critique βéhémoth β-max #3 [2012]

Avis critique rédigé par Manu B. le jeudi 20 décembre 2012 à 22h32

βéhémoth β-max

"Dans l'obscurité, il n'y a que le bruit. Dérivant sur la pente d'une montagne sous-marine, Lenie Clarke se résigne à l'imminente perte de solitude.
Elle est assez loin pour une cécité absolue. Atlantis, avec ses portiques, ses balises et ses hublots qui déversent une lumière délavée dans l'abysse, se trouve à plusieurs centaines de mètres dans son dos. Aucun témoin clignotant, aucune canalisation ou cache de pièces préfabriquées ne pollue les ténèbres, à une telle distance..."


L'apocalypse est là. βéhémoth a déjà envahi une large partie de l'Amérique du Nord. Les autres continents ne sont pas en reste et doivent restreindre leurs frontières pour éviter toute contagion de la pandémie. La Chine a même dressé des murailles virtuelles et militaires; elle tire sur quiconque s'approche à quelques dizaines de kilomètres de ses limites.
Pendant ce temps, les responsables du désastre sont sous l'eau dans une base nommée Atlantis. Les responsables, ce sont Patricia Rowan, des scientifiques et des militaires, Ken Lubin, Lenie Clarke, la Madone de l'Apocalypse et les autres Rifteurs. Ils sont là, cachés dans les abysses depuis cinq ans, attendant un dénouement favorable, ou pas. Personne n'éprouve le besoin de se montrer à la face du monde qui s'écroule.
Mais un évènement vient bouleverser ce petit monde à l'équilibre fragile, la découverte d'un agent infectieux sur l'un des Rifteurs. βéhémoth aurait-il pu traverser les océans pour venir jusqu'ici ?...

Troisième volet de la saga Rifteurs, βéhémoth s'inscrit comme la conclusion logique de cette aventure à la fois océanique et psychologique. Si l'édition américaine comptait deux romans, βéhémoth β-max et βéhémoth Seppuku, les éd. Fleuve Noir les ont rassemblés en un seul volume. A l'extérieur, βéhémoth continue son oeuvre de destruction. Sur Atlantis, les hommes continuent leur travail de sape.

Cinq ans après les derniers éléments de Rifteurs, Lenie Clarke, Kevin Lubin et Patricia Clarke sont devenus inséparables. Pas tout à fait amis mais au moins proches. Ainsi les "poiscailles" et les "sécheux" ont su trouver une harmonie qui leur permet de vivre à proximité les uns des autres. Mais l'hostilité reste latente, si bien que la découverte d'une anomalie chez l'un des Rifteurs excite les tensions entre les deux camps.
Pour Lenie, il faut trouver la source de ce mal pour désamorcer le conflit larvé.

Ce qui est bien avec Peter Watts, c'est qu'à un moment où l'on croit tout connaître de son histoire, il est capable de nous surprendre avec un élément qui sort de l'ordinaire et qui relance l'intérêt. Ici en l'occurrence, c'est un personnage qui va bouleverser l'équilibre qu'on croyait pourtant atteint. Grace Nolan est un Rifteur et elle est cinglée. Franchement, ce personnage psychotique aurait sa place parmi l'équipage du roman Vision aveugle. Elle est vraiment flippante. Sa présence conjointe à celles des Corpos (Complètement dépersonnifiés au point qu'on parle des Corpos comme une entité globale) amène un surplus de tension. A chaque escalade, on se dit que ce n'est pas possible, qu'ils ne vont pas le faire. Et pourtant...

Curieusement, avec βéhémoth β-max, on se retrouve dans les mêmes conditions que celles de Starfish alors que le βéhémoth est en train de tuer le monde, que la donne a changé.

La conclusion de à propos du Roman : βéhémoth β-max #3 [2012]

Auteur Manu B.
80

Peter Watts choisit de ne pas nous décrire cette atmosphère d'Apocalypse hors de l'eau, il nous replonge plutôt au fond de la mer et nous fait partager cette guerre psychologique dans un huis clôt oppressant. C'est toujours aussi bien mené.

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