Alien : Prometheus [2012]
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Impatience Bientôt

Une équipe de scientifiques cherchent à dépasser leurs limites mentales et physiques et tentent d'explorer ce qu'il y a au delà du possible. Ils vont être amenés à découvrir un monde qu'ils n'auraient jamais imaginé. Un monde où leur seront apportées des réponses aux questions les plus profondes. Un monde où le mystère ultime de l'existence peut enfin être percé.

Date de sortie au cinéma en France : 30 mai 2012
Casting principal : Idris Elba (Janek) , Michael Fassbender (David) , Patrick Wilson (Le père de Shaw) ... ► Casting complet
Titre Original : Prometheus
Oeuvre : Alien
Thèmes abordés: Science-Fiction , Planet opera , Extraterrestres , Angoisse / Frisson / Mystère

Bande annonce de Prometheus

La bande annonce de Prometheus est disponible en version française et en streaming vidéo. Cette bande annonce vous permettra d'avoir une preview de l'histoire et du style du film.

Photos & Affiches de Prometheus

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  • Prometheus - Extrait Trailer 2 - 18 mars 2012 - 01
  • Prometheus - Extrait Trailer 2 - 18 mars 2012 - 02

Casting de Prometheus

Les personnalités principales et leurs rôles dans le casting

DVD / Blu-Ray de Prometheus

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Commentaires des membres (24)

L'avis de la communauté SciFi-Universe.

  • 10
    TOUT ça pour ça ! Où sont passés les 250 millions de dollards de budget.... pas dans le scénario, pas dans les acteurs, ni dans les effets spéciaux. La bande annonce est un beau coup marketing, car elle donne envie, alors que l'on s'endor tout le long du film. De plus, la 3D n'apporte rien du tout, mis à part une perte de luminosité et de confort visuel. Ce film n'a pas du tout été tourné pour la 3D.
    Bref, film très décevant malgré tout le battage médiatique qu'il y a autour.
    Ne perdez pas votre temps, n'allez pas voir ce film.... Alien 4 reste 10 fois meilleur que Prometheus.
    Seb
    Titi Seb
    le 30 mai 2012 22h56
  • 60
    J'attendais beaucoup de ce nouveau film de ridley scott mais la déception se lisait dans le regard des 6 spectateurs présents hier pour la sortie du film...la 3D n'apporte pas grand chose, le scénario qui fait vite plouf! Quelques belles images et animations mais on se rapproche trop d'alien...aucune surprise
    fab
    le 31 mai 2012 08h45
  • 80
    prometheus, s'il n'est pas le chef d'oeuvre attendu, réussit néanmoins l'exploit d'etre une synthèse habile entre les univers de blade runner et du premier alien. Si l'on ne ressent pas l'horreur viscérale du premier alien (quoique ATTENTION SPOILER un scène d'avortement autogérée vaut son pesant de stress FIN DU SPOILER) le film de sir scott apporte des réponses à 30 années de questions (space jockey, les hunger faces), et ouvre sur une suite qui pourrait s'avérer passionnante. Quelques petites facilités scénaristiques existent (SPOILER genre séparons nous pour explorer FIN DU SPOILER)mais la beauté incroyable des images, la perfection des effets spéciaux, le choix optimal des acteurs (idriss elba, noomi rapace et charlize terron sont parfaits et fassbender est encore au dessus)l'intelligence du propos sur la création et ses raisons emporte les petites réticences. C'est bien simple, je vais le revoir pour comprendre la première scène..
    pendragon
    le 31 mai 2012 11h21
  • 40
    Après une telle attente je m'attendais à être déçu et je n'ai pas été surpris. Ridley Scott sait se servir d'une caméra, on le savait déjà et sur le plan technique c'est un sans faute, même si je n'ai pas compris l'apport de la 3D dans le film.
    Le problème c'est le scénario et les personnages. J'espère que le réalisateur a tourné 3h et a été obligé de ne mettre que 2h à l'écran sinon je ne saisis pas les soubresauts scénaristiques, on a vraiment l'impression d'un rythme saccadé qui essaie de temps en temps de rattraper un temps perdu, comme si les scénaristes se disaient mince on va manquer de temps là.
    Les personnages sont vraiment très peu cernés, on s'en moque un peu qu'ils se fassent bouffer par telle ou telle bébête...on ne les comprends pas et comme c'est dit dans beaucoup de critiques ils sont un peu crétins pour des supposés pros (enfin bon on espère que le milliardaire weiland à pris des pros et pas des fillettes mais on doute quelque fois). Le pompon c'est Charlize Theron. Excepté sa plastique parfaite, son personnage n'apporte absolument rien, sauf à attirer le regard et à gêner dans les scènes. Dommage pour une actrice de cet acabit.
    L’androïde est le seul personnage qui semble avoir de la profondeur, un peu paradoxal pour une machine !
    Donc en résumé un film que j'ai visionné hier et que j'ai déjà oublié. Mais bon je me connais, j'irai surement voir la suite.
    kidpaddle
    le 1er juin 2012 09h15
  • 80
    magnifique epoustouflant
    jo
    le 2 juin 2012 00h35
  • 30
    car j'ai 46 ans ...
    car j'ai , jadis , pu rêver d'aventures et d'espace .
    car Mr Scott a porté ces rêves , a porté mon esprit d'ado vers des horizons lointains , peuplés d'images noires , de décors sublimes et imposants.
    quel est le sens de ce film ?
    quel est le sens de toutes ces scènes qui s'enchainent pour ne rien révéler , ou pire, remplir !
    remplir de son , de jeu d'acteur décalé et inapproprié , de belles images , de rappels et de références.
    ou est le sens ?
    y a t'il encore un sens ?
    y a t'il encore du rêve ?

    je doute , et me résigne .
    mcpeyton
    le 4 juin 2012 09h48
  • 70
    Je m'attendais à tout et à n'imp...c'est un peu des deux en fait...une image et des effets parfaits, une 3D qui, sans apporter grand chose, à le mérite de ne pas gêner (contrairement à Avatar)Fassbender est énorme les autres jouent plus ou moins bien leur rôle même si je regrette un manque certain de profondeur chez eux...
    Niveau histoire bha là c'est étrange j'hésite entre, il en a trop fait, ou pas assez (pour la peine le Fan service est présent même un peu trop dans la salle beaucoup ont ri de la dernière scène)... des question demeure sans réponse (la scène d'intro est à elle seule une énigme quand à la motivation du protagoniste et ça conditionne un poil tout le reste)
    En résumé ce n'est pas aussi complet que Blade Runner dans la réflexion ce n'est pas aussi sombre qu'Alien c'est un peu de deux et autre chose.

    PS (SPOIL): j'ajoute que je suis un poil déçu que Scott ne prennent pas partis et se contente d’osciller entre créationnisme et Darwinisme sans donner plus de crédit à l'un ou l'autre, bref il ne se mouille pas...
    Silence
    le 4 juin 2012 10h08
  • 50
    Assez décç dans l'ensemble, peut-être que l 'attente, le nom de Ridley Scott donnaient trop d'espoir.
    Pour finir un film moyen, pas mauvais mais loin des espoirs attendus.
    Le scénario tient la route à peu près mais trop d approximation et des seconds rôle qui manquent trop de personnalité et de réalisme pour permettre de rentrer à fond dans l'histoire.
    Certain nombre de petits détails poluent aussi la crédibilité générale et aurait , a mon sens , facilement pu être corrigé.
    Les rôles principaux sont bien tenus, à voir, en période low cost ne serait ce que pour encourager la production de Sf au cinéma.
    jerome69
    le 4 juin 2012 10h45
  • 80
    16 personnes dans un vaisseau... sur terre le Qi devais être au dessus de 1600 tout cumulé , dans l'espace... beaucoup mais alors beaucoup moins du coup , ils sont aussi malin que des molusques... ca tombe bien , ils se battent contre des molusques...

    A part ca , le film est vraiment bon, pour ma part, le film est vraiment prenant et sens bon la saga alien tout le long du metrage et pas seulement pour les 7 minutes de fin. Tout y est , de l'acide au lance flammes , la penetration et la fecondation , le droïde qui en sais beaucoup plus que l'humain , il y à même la cesarienne et l'accouchement de l'alien 4...

    A si , un vieux mal fait... d'ou deux questions : pourquoi ne pas avoir pris un vrai vieux? et si vous vouliez un jeune , à quoi ca servait dans le qu'il soit vieux???

    Pas mal de deception , mais le film reste très bon compte tenus des attentes.
    KTRJ3078
    le 5 juin 2012 11h33
  • -
    comme toujours c'est un détournement du film LA CHUTE, mais les textes sont ici excellents (même si je ne suis pas d'accord avec la critique) - attention aux spoilers

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=X3BV2u8YWps
    pendragon
    le 7 juin 2012 09h48
  • 60
    Je savais en allant voir le film qu'il ne fallait pas s'attendre à voir des aliens partout comme dans les films précedent.Visuellement le film est beau rien à redire, après pour moi le point noir c'est le scénario, à vouloir trop expliquer les choses et partir dans toutes les directions l'on s'y perd un peu. Je pense qu'il n'était pas nécessaire de faire ce film car il n'apporte rien et traine en longueur, dommage car j'attendais beaucoup de ce film, bref une parenthèse dans la saga Aliens.
    D@rkwill
    le 10 juin 2012 19h12
  • -
    Alien, le 8e passager est un des grands classiques du cinéma de science-fiction moderne qui, lors de sa sortie en 1979, a redéfini le genre en lui donnant une dimension horrifique qui n’a cessé d’inspirer les scénaristes depuis. Dans ce monument cinématographique, Ridley Scott donnait au vide spatial une dimension inquiétante, cauchemardesque même, non seulement grâce au si peu sympathique “8e passager” lui-même, mais aussi grâce à la fameuse séquence de l’exploration d’un vaisseau spatial d’origine non-humaine, aux formes dérangeantes et à l’aspect bizarrement “organique”, dans lequel est aperçu le squelette fossilisé d’un humanoïde géant doté d’une morphologie singulièrement différente. En ne lui permettant d’apercevoir cette créature que durant quelques secondes, sous un éclairage très faible, et en n’y faisant plus du tout mention par la suite, Ridley Scott a eu le génie de laisser libre court à l’imagination du spectateur, tel une lumière allumée furtivement dans les ténèbres d’un univers parallèle Lovecraftien. Après avoir vu Alien, les étoiles scintillant dans le ciel devenaient les demeures de créatures inquiétantes aux motivations obscures, errant dans le vide sidéral dans leurs vaisseaux de cauchemar.

    2010. Une rumeur se propage rapidement : Ridley Scott préparerait un nouveau film de science-fiction lié à son génial Alien, plus de 30 ans après. Les mois qui suivent voient la rumeur confirmée. On commence à parler de préquelle d’Alien, aux ambitions plus métaphysiques et moins horrifiques. Les mots ‘film-culte’ et ‘chef-d’œuvre’ sont prononcés avant même la diffusion de la première bande-annonce. Un titre est souvent cité : ‘Prometheus’, le nom du Titan qui a voulu faire des hommes les égaux des Dieux en leur donnant le feu, et qui le paiera de la pire manière qui soit.

    Juin 2012. Le film est sorti depuis quelques jours, et je suis dans une salle de cinéma 3D, rempli d’attentes et de questions. Après Blade Runner et Alien, Ridley Scott est-il le créateur d’un nouveau chef-d’œuvre du cinéma SF ? Le film va commencer, je mets mes lunettes 3D… Moins de 2h plus tard, je sors du cinéma, choqué, interpellé, interloqué. Je ne parviens pas à juger ce que j’ai vu, car je ne comprends pas encore la nature même de cette œuvre. Quelques temps après, tout devient clair : j’ai bien vu un chef-d’œuvre de la SF. Camouflé sous la forme d’une préquelle d’Alien, Prometheus innove totalement, démontrant le goût du risque qui caractérise les génies du cinéma comme Ridley Scott. Voici ma vision du film et les raisons qui motivent mon jugement (SPOILERS!)

    Après deux scènes se déroulant sur Terre à des époques différentes, et dont je parlerai plus loin, nous rejoignons le vaisseau Prometheus, en route vers l’étoile binaire Zeta Reticuli, à 38 années-lumière de la Terre. Tandis que l’équipage humain est suspendu en stase, un robot humanoïde du nom de David (génial David Fassbender!) veille au grain, tout en visionnant inlassablement « Laurence d’Arabie » et en en rejouant les scènes devant un miroir. Une fois arrivé à destination, la stase est suspendue et nous faisons connaissance avec l’équipage humain, à savoir plusieurs scientifiques, l’équipage de bord et la superviseuse de la mission, Meredith Vickers (glaciale Charlize Theron). Et là, petit à petit, on se rend compte que quelque chose cloche. Dès leur sortie de stase, les humains agissent bizarrement, et ce comportement ne va faire que s’accentuer durant le film. Au début, il ne s’agit que de petits détails : Vickers apparemment en colère qui fait des pompes à son réveil, un des scientifiques qui refuse de parler à ses collègues, le pilote qui veut absolument manger avant tout briefing…

    Vient donc ce briefing qui nous révèle le but de la mission. Sur Terre, quelques années auparavant, deux archéologues qui sont à bord du vaisseau ont fait une découverte majeure : les pictogrammes de plusieurs civilisations anciennes montrent la même scène, à savoir celle d’un géant montrant aux hommes un schéma constitués de six points. La deuxième scène du film nous montrait d’ailleurs la découverte de ce pictogramme par les deux archéologues parmi des peintures rupestres d’origine préhistorique. Les scientifiques ont démontré que ce schéma indiquait l’étoile double Zeta Reticuli, ce qui laisse à penser que nos ancêtres ont été visités par des extraterrestres venus de ce système. L’une des deux archéologues, Elizabeth Shawn (magistralement jouée par Noomi Rapace), explique à l’équipage du Prometheus qu’elle pense que l’évolution Darwinienne ne concerne pas l’homme et que nous avons été créés par les extraterrestres. Elle admet n’avoir aucun élément de preuve, juste avoir la foi en son hypothèse. Un tel comportement est bien sûr étrange pour une scientifique. Néanmoins, son hypothèse est accréditée par la scène d’ouverture du film, qui nous a montré le suicide, sur Terre, d’un extraterrestre géant ressemblant très fort à un homme, et plus spécifiquement à un bodybuilder chauve. Dans cette scène magistrale, on voit le corps de l’extraterrestre se décomposer dans l’eau, et son ADN qui va se propager à la biosphère terrestre. On en déduit donc que Shawn a en fait raison : nous sommes d’une manière ou d’une autre le fruit de ce suicide, un fruit accidentel ou prémédité, le film ne le révèlera pas. On apprend ainsi que le but de la mission, financée par le milliardaire Peter Weyland, est d’en apprendre plus sur ces êtres qui nous ont créés.

    Je fais une petite parenthèse ici. Identifier une étoile à partir d’un schéma grossier montrant 6 points peut sembler peu réaliste. Mais il s’agit ici en fait d’un clin d’oeil à une affaire s’étant passée dans les années 1960 : le prétendu enlèvement par des extraterrestres d’un couple américain, les Hills. Il est dit que sous hypnose, Madame Hill a dessiné un schéma enfantin montrant soi-disant l’origine des extraterrestres, à savoir de Zeta Reticuli. Il fut montré par la suite que toute cette affaire n’était qu’un canular ridicule. Ce clin d’oeil de Ridley Scott est à mon sens important pour saisir la vraie nature de Prometheus, tout comme l’apparent rejet par le film du Darwinisme au profit d’une origine de l’humanité de type « créationnisme extraterrestre », qui n’est pas sans rappeler la ridicule doctrine Raélienne.

    Et donc, après le briefing, le Prometheus arrive sur une planète en orbite autour d’une des deux étoiles du système. En fait, ce n’est pas une planète, mais bien le satellite d’une planète géante dotée d’un magnifique système d’anneaux. Cette lune étant l’astre le plus favorable à la vie du système, le Prometheus se dirige donc vers elle. Et là, sans aucune cartographie ou sonde de l’astre, le Prometheus fonce vers sa surface pour l’explorer de manière visuelle, ce qui semble à nouveau un peu loufoque. On apprend ici que l’atmosphère est proche de celui de la Terre, mais irrespirable pour des humains car très riches en gaz carbonique. La mission découvre dans une plaine une construction apparemment artificielle. La prudence élémentaire voudrait qu’ils observent à distance ou avec des sondes ce bâtiment, mais comme déjà écrit plus haut, l’équipage va se comporter de manière bizarre durant tout le film, et donc ici ils se posent, montent quasiment tous dans des véhicules et foncent explorer le bâtiment. Un des scientifiques dit même: “On attend pas, je veux déballer tous mes cadeaux”. Face à des piliers soutenant le bâtiment, Schawn continue à s’interroger sur la nature artificielle ou naturelle du site, ce qui laisse aussi perplexe. Une fois dans le bâtiment, une sorte de pyramide géante, un scientifique apparemment totalement instable (il se prend pour un loup !) lance des sondes qui cartographie petit à petit la pyramide, ce qui leur permet d’avoir un plan 3D du site.

    L’équipe découvre que l’air dans la pyramide est respirable, et ils décident de tous bouger le casque de leur scaphandre, sans se soucier des risques de contamination. Un tel comportement parait à nouveau déroutant. Ils découvrent ensuite un squelette d’extraterrestre ressemblant très fort au cadavre aperçu dans Alien. On apprend bien vite que ce squelette n’est en fait qu’un scaphandre utilisé par les entités qui nous ont crée, nommées “Ingénieurs” dans le film. Face aux cadavres, deux scientifiques de l’équipe paniquent et retournent au vaisseau en tenant des propos irrationnels. Plus tard, on va retrouver ces deux scientifiques complètement perdus et désorientés dans la pyramide, alors que l’un d’eux est la cartographe de l’équipe et dispose d’un accès constant au plan du site.

    Le gros de l’équipe va découvrir une pièce qui contient des jarres emplies d’huile noire. Dans cette pièce, Ridley Scott introduit un nouveau clin d’oeil à Alien, à savoir la représentation d’un Alien sur une fresque. L’équipe n’a guère le temps d’explorer la pièce, car une tempête s’approche et ils doivent regagner le vaisseau dans l’urgence.

    A présent, les éléments du scénario sont solidement en place, à savoir le décor (la pyramide et ses abords), le but de la mission, et le comportement aberrant de l’équipage. Le rythme va à présent s’accélérer. Lors d’une scène épique, on voit Shawn et une autre scientifique redonner vie à la tête d’Ingénieur trouvée près de son corps dans la pyramide, en lui envoyant une impulsion électrique. Cela semble bien sûr ridicule, mais la suite est plus grotesque encore : la tête s’agite, semble souffrir, puis explose sous le regard vide de Holloway, le 2e archéologue et compagnon de Shawn. Celui-ci va alors se soûler seul, et sera rejoint par David qui lui fait ingurgiter de l’huile noire prélevée dans une jarre de la pyramide. La motivation de David semble être la curiosité scientifique, mais aussi une haine de certains humains qui le considèrent comme un être inférieur dépourvu d’âme.

    Holloway et Schawn vont ensuite avoir un rapport sexuel, ce qui est aussi le cas de Vickers et du commandant de bord, et ce alors qu’une partie de l’équipage est toujours égarée dans la pyramide. Cette apparente insouciante ne fait bien sûr que renforcer le sentiment de loufoquerie du spectateur face au comportement de l’équipage du Prometheus. D’autant que les deux scientifiques dans la pyramide passent un sale quart d’heure. Après une errance de plusieurs heures, ils ont fini dans la salle aux jarres. Ils y découvrent une forme de vie extraterrestre, à savoir une sorte de serpent à l’aspect répugnant. Le biologiste décide alors de caresser le monstre (!), et se fait bien évidemment attaquer. L’autre connait le même sort quelques instants plus tard, tandis que les ébats amoureux continuent dans le Prometheus.

    Le lendemain, l’exploration de la pyramide reprend. Les cadavres des deux scientifiques sont découverts, tandis que Holloway, infecté par l’huile noire, se sent de plus en plus mal et se transforme en une sorte de zombie une fois de retour près du vaisseau. Se sachant foutu et ne voulant pas contaminer le vaisseau, il supplie Vickers de la carboniser, ce qu’elle fait. Schawn ne résiste pas à l’horreur du spectacle et perd conscience.
    Dans la scène d’après, nous la retrouvons en train de se faire examiner par David dans le vaisseau. Celui-ci lui annonce qu’elle est enceinte de trois mois, ce qui étonne fortement Schawn qui est stérile. L’embryon est en fait le fruit de son rapport de la veille avec Holloway, et il est d’origine extraterrestre. Sans aucune humanité, David et d’autres membres de l’équipage veulent la mettre sous stase pour étudier l’embryon une fois revenu sur Terre, mais Schawn parvient à leur échapper et se réfugie dans les appartements de Vickers. Celle-ci dispose d’un robot-chirurgien hyper-perfectionné, et on apprend que, étrangement, il est configuré pour un homme. La conclusion logique est donc que Vickers est un travesti, ce qui explique son comportement fort masculin durant tout le film et le fait qu’elle soit rejetée par son propre père comme on l’apprendra après. Schawn parvient à se faire extraire l’embryon par le robot chirurgien, grâce à une opération sous anesthésie locale. L’incision de son ventre à peine refermée par des agrafes, Schawn repart en trottinant rejoindre l’équipage, ce qui laisse à nouveau le spectateur pour le moins perplexe. Avant de partir, elle essaie de tuer son embryon qui ressemble fort à un céphalopode de quelques kilos apparemment très agressif. Avant ou après cette scène à caractère comico-horrifique, une autre scène riche en humour a lieu: l’attaque du vaisseau par un des deux scientifiques tués dans la pyramide et “ressuscité” par l’huile noire qui l’a transformé en un zombie grotesque. Il sera tué, mais pas avant d’avoir lui-même tué plusieurs membres d’équipage.

    Je fais ici une deuxième parenthèse. L’huile noire de Prometheus est à nouveau un clin d’oeil à une autre œuvre de SF : X-Files. Dans cette série, l’huile noire en question était elle aussi d’origine extraterrestre et elle aussi contaminait les humains et les transformait en monstres hyper-agressifs (ex. X-Files, combattre le futur).

    Revenons à Schawn qui rejoint donc l’équipage. Elle découvre que Peter Weyland, le riche industriel qui a financé la mission, est présent à bord du Prometheus, et que le véritable but de la mission est de permettre à Weyland de rentrer en contact avec les Ingénieurs afin qu’ils le sauvent de la vieillesse et de la maladie, Weyland étant vieux et mourant. David ayant découvert dans un endroit de la pyramide un sarcophage contenant un Ingénieur encore en vie, en stase, Weyland décide de se rendre auprès de cet Ingénieur et de le réveiller. A noter ici que David a aussi découvert que les Ingénieurs avaient comme intention de revenir sur notre monde il y a quelques deux milles ans afin de nous détruire avec leur huile noire qui est une arme biologique, cette intention ayant apparemment été contrée par un accident ayant tué tous les Ingénieurs sauf un. David n’en informe pas Weyland, sans doute parce qu’il veut le voir mort. En effet, Weyland a créé David, mais il considère qu’il n’a pas d’âme, ce qui nourrit la haine de David envers les humains en général, et son créateur en particulier.

    La rencontre avec l’Ingénieur a bien lieu, mais elle se passe mal. Une fois réveillé, l’Ingénieur écoute David expliquer que Weyland sollicite l’immortalité, ce qui le rend fou de rage. Négligeant le fait qu’au moins un des humains est armé d’une arme létale, l’Ingénieur les attaque à mains nues comme un gros bourrin. Il tue Weyland et son garde du corps armé, et décapite David, tandis que Schawn s’enfuit. L’Ingénieur active alors un poste de pilotage (le même que celui aperçu dans Alien) et on découvre que la pyramide abrite un vaisseau spatial, en fait le même type de vaisseau que celui vu dans Alien.

    Schwan prévient le Prometheus que l’Ingénieur va sans doute vouloir aller sur Terre pour éradiquer les humains, vu la scène à laquelle elle a assisté. Les trois pilotes du Prometheus pourraient sans doute programmer leur vaisseau à percuter le vaisseau de l’Ingénieur pour l’empêcher de détruire la Terre, ou bien un seul d’entre eux pourrait se charger de cette mission suicide, mais ils décident de le faire tous ensemble, tout en gardant leur bonne humeur. Vickers, ayant gardé un peu plus d’instinct de survie, éjecte son module de survie et s’échappe du Prometheus avant que celui-ci ne percute le vaisseau extraterrestre qui s’écrase très près d’elle et de Schwan. Le vaisseau tombe sur sa ‘tranche’ et se met à rouler comme un grand cerceau, et ce dans la direction de Schawn et Vickers. Au lieu de s’enfuir dans une direction un peu différente de celle du disque géant, elles s’enfuient stupidement de manière exactement parallèle à son déplacement, comme des hamsters courant dans une roue. Vickers meurt ainsi écrasée, et Schawn s’en sort par une chance extraordinaire.

    Schawn rejoint le module de survie, et tombe nez à tentacules avec son « bébé », dont le poids est passé de quelques kilos à plus d’une tonne en quelques heures au maximum alors qu’il était enfermé dans une salle d’opération stérile. L’explication est sans doute que certains membres de l’équipage s’en sont pris d’affection et l’ont nourris assidument durant la rencontre Weyland-Ingénieur. Quoi qu’il en soit, Schawn n’a pas le temps d’y réfléchir, car l’Ingénieur a survécu au crash et est encore plus fou de rage. Il se jette hors de son vaisseau sans même mettre son scaphandre, court plusieurs centaines de mètres en apnée et se jette sur Schawn. Heureusement, Schawn libère son « bébé » juste au bon moment, et celui-ci se jette sur l’Ingénieur et l’étouffe avec un tentacule.

    Schawn, désespérée, confuse, semble prête à se laisser mourir sur la surface de la planète, mais elle est contactée par radio par David, qui lui dit qu’il a remarqué d’autres pyramides avec d’autres vaisseaux sur la planète. Schawn le rejoint, met la tête du robot dans un sac tout en transportant son corps, et on les voit décoller à bord d’un vaisseau Ingénieur pour aller non pas sur Terre mais vers la planète des Ingénieurs. En effet, Schawn veut comprendre pourquoi les Ingénieurs voulaient détruire l’humanité après l’avoir crée. Pendant ce temps, un proto-Alien sort du cadavre de l’Ingénieur, jetant donc un pont entre Prometheus et Alien.

    Face à ce compte rendu, j’espère que vous comprendrez mon trouble après la vision du film. Le jeu des acteurs, l’image, la musique, et les effets spéciaux sont magnifiques dans ce film, mais le scenario, au premier abord, semble grotesque. Il m’a fallu du temps pour lui trouver un sens, notamment au comportement loufoque de tous les protagonistes de l’histoire. Voici ma conclusion. Les humains du film sont restés plus de deux ans en stase avant de rejoindre Zeta Reticuli. Et si une stase aussi longue abimait gravement le cerveau? Cela expliquerait le comportement loufoque des humains. Idem pour l’Ingénieur, qui lui est resté en stase plus de 2000 ans! Reste David qui est en fait le seul protagoniste du film à avoir un comportement cohérent : il déteste les humains, veut les éliminer et agit en conséquence de manière subtile et sournoise. A la fin, il est bien obligé de s’allier à Schawn, vu son état. Mais une fois réparé par Schawn, il est facile de prévoir ce qu’il fera. Un voyage de plusieurs années-lumière étant impossible sans stase pour Schawn, David pourra l’éliminer facilement, puis se diriger vers la Terre et éliminer l’humanité toute entière grâce à l’huile noire.

    Sous cet éclairage nouveau, la véritable nature de Prometheus apparait clairement, surtout si on prend en compte les clins d’œil laissés par Ridley Scott (l’affaire Hill, la doctrine de Raël) et l’humour très second degré omniprésent dans le film : c’est une comédie! Le but ici est de nous faire rire de la stupidité de l’Homme, Scott suggérant que le seul sort que nous méritions est d’être exterminés par une espèce plus évoluée. L’Ingénieur, tout en muscle et sans cervelle, représente le côté le plus primal de l’homme, il ne peut donc être celui qui nous détruit. C’est le robot, intelligent et sensible, qui le fera, ce qui est somme toute logique. Après le film de SF métaphysique s’interrogeant sur la nature humaine (Blade Runner), le film de SF horrifique (Alien), Ridley Scott ose le film de SF comique, en nous contant l’histoire ridicule d’une équipe d’humains souffrant d’un handicap mental sévère confronté à un Mr Propre de l’espace au cerveau lui aussi très mal en point. Il redéfinit à nouveau le genre SF en lui donnant un souffle nouveau bien supérieur à celui de comédies spatiales kitsch comme La Guide du Voyageur Galactique. On a ici affaire avec un pur chef-d’œuvre hyper-travaillé qui demande réflexion et plusieurs visionnages pour prendre toute sa dimension comique. Du grand art ! Je suis admiratif, d’autant que Scott n’hésite pas à s’égratigner lui-même (Prometheus se moquant plusieurs fois de Alien) afin de parfaire l’illusion que son film est une œuvre de SF ‘traditionnelle’. Il a osé et réussi le mélange improbable le 8e passager – le 8e jour. Chapeau bas !
    GJ436
    le 10 juin 2012 22h19
  • 40
    Si comme moi vous avez été un fan des aliens (le 1 et le 2, les 2 autres ne les ont pas égalés), vous avez attendu avec fébrilité l'histoire des origines par le créateur d'alien, lui même, RIDLEY SCOTT. PFFF !! De la vrai daube.. Si le synopsis est interessant et aurait pu donner un film flippant, les situations et les réactions des personnages plombent le film.
    Que dire de ces pseudos scientifiques carectériels se précipitant comme des enfants sans précautions aux mépris de la plus élémentaires des prudences, ou du biologiste qui roucoule devant un exo-organisme alors qu'il est lui même dans une situation stressante et dangereuse. D'ailleurs, il en a avalé sa bestiole, tiens cela lui apprendra !!! ou de l'ingénieur (nom donné au créateur de l'espèce humaine) qui réagit avec la brutalité d'un zonard psychopathe (mince quand même, de la part d'un créateur de monde on peut s'attendre à autre chose) et bien d'autres... Un bon film de SF se doit de respecter des situalions logiques dans l'univers qu'il a défini, aussi non le film ou l'histoire ne tiens pas la route..et la c'est la cas. Bon j'arrête mais quelle déception.

    Heureusement dans l'univers de la SF au cinéma on a eu...AVATAR
    Philippin
    le 10 juin 2012 22h53
  • 80
    Après une longue attente, autant de suspens, de révélations et d’espoirs, le film de Ridley Scot a enfin atterri sur les écrans, avec bonheur ou déception selon ce que chacun projetait dans un film fantasmé au concept bancal. Car bancal, le film l’a été dans son développement. Annoncé au départ comme une préquelle à « Alien », il a ensuite été présenté comme un film à part, puis finalement comme un film autonome mais se rattachant à la saga du monstre de Giger. Cela pouvait autant exciter qu’inquiéter au vue de l’évolution plutôt chaotique de la saga.

    Car « Prometheus » en se voulant un jalon de la saga « Alien » doit être replacée dans son contexte d’une suite de films. « Alien » est une œuvre magistrale se suffisant à elle-même. James Cameron en a tiré une suite complémentaire tout à fait honnête, quoique bourrine et loin de la perfection de l’opus précédent. Très ambitieux, « Alien 3 » a, lui, été enfanté dans la douleur, comme un chestbuster ! Au final, un film imparfait, à la version longue autrement plus satisfaisante, atteignant des sommets mais non cautionnée par son créateur David Fincher. Reste une fin mémorable qui n’appelait pas de suite. Et pourtant… De nouveau, le monstre allait hanter l’espace dans un « Alien Resurrection » discutable. Derrière une richesse thématique certaine, une image grandiose de Darius Khondji, le film ne convainc pas tout à fait, pour au final un film peu effrayant, versant trop dans le spectacle grandiloquent au dépend de la profondeur. Firent suite les deux « AVP », qui, s’ils ne méritent pas leur réputation de navets, ne sont que d’aimables divertissements sans autre prétention que de faire passer une heure et demi à s’amuser devant des mutilations et des combats avec le Predator. Dans ce contexte, un retour aux sources de l’initiateur de la saga du 8ème passager ne pouvait que rendre espoir de revoir enfin la plus effrayante créature du cinéma déverser son acide. Enfin un « Alien » grand, fort, ambitieux, à l’image du statut des trois premiers films.
    Hélas, dans le même temps, Ridley Scot, maître de la SF avec deux classiques instantanés (« Alien » et « Blade Runner ») est un cinéaste irrégulier. Oscillant entre le très bon (« Gladiator », « Kingdom of Heaven »), le franchement moyen (« G.I. Jane », « Une grande Année ») et le passable (« Hannibal »), le réalisateur marque vraiment les esprits une fois sur trois, le reste laissant sceptique malgré le soin donné à l’image. Dès lors, si l’espoir était grand, l’inquiétude de ne voir qu’un réchauffé « d’Alien vs. Predator » avec des space jockeys était réel devant un film hybride. Qu’en est-il ?

    Le plus gros défaut du film est justement d’avoir constamment de c… entre deux chaises. Reprendre l’univers d’un film pour en faire un autre, quelle drôle d’idée ! C’est la reprise de code visuel de « Alien » qui cause le dérangement à la vue de « Prometheus », non pas en tant que tel mais parce que le film s’insère dans cette mythologie sans rien apporter de concret à la saga. N’en déplaise à Scot lui-même qui en conférence de presse déclare haut et fort que les huit dernières minutes font le lien avec « Alien », cela ne saute pas aux yeux, même en 3D. Non, « Prometheus » n’explique RIEN. Il ne fait que recycler le design de Giger pour faire autre chose, sans rapport, et en alignant les maladresses. Dans le fond, le film n’apporte sur ce point rien de plus que « Alien vs. Predator » qui, lui, n’avait aucune ambition, et dont le résultat final est conforme aux modestes ambitions de Paul WS Anderson. En revanche, Ridley Scot, voulant faire un film trop ambitieux s’est pris les pieds dans le tapis, usant d’un univers dans un opportunisme (mercantile ?) pour vendre sa soupe.
    Ainsi, on ne peut qu’être déçu par ‘l’explication’ du sapce jockey. Quel mystère que l’identité de ce pilote éléphantesque momifié ! Enfin le voile allait être levé ? Eh bien, le suspens qui dure depuis 1979 aboutit sur une réponse qui fait ‘pschitt’. Tout ça pour ça ? Si les questions posées par le film sont intéressantes, et si en soit ce n’est certes pas mauvais, on se demande bien pourquoi reprendre cet univers gigerien pour le travestir de la sorte. A tout prendre, les deux « AVP » ne trahissaient pas plus la saga que ce « Prometheus ».
    Il est d’ailleurs assez amusant de constater à quel point « Prometheus » et « Alien vs. Predator » sont proches. Dans les deux cas, le scénario use (abuse tant c’est utilisé comme ressort facile sans être véritablement exploité) de la théorie du diffusionnisme selon laquelle l’Humanité serait un produit des extraterrestres, passant pour des dieux. Cela a déjà été vu, dans « Stargate » ou « Mission to Mars ». Si dans « AVP », les Predator ne sont que vecteurs de civilisation, les ingénieurs de « Prometheus » sont de vrais créateurs, au sens généticiens. Mais à part ça la base est la même ! Découverte d’un élément intrigant, mise en place d’une expédition, présentation de la théorie, arrivée sur les lieux, entrée dans le bâtiment et déclenchement des hostilités ! On a presque l’impression de voir le même film, d’autant que les défauts de « AVP » se retrouvent ici : l’équipe est partie sans rien savoir de l’expédition, le briefing est ridicule (monter une expédition de deux ans à plusieurs milliards de dollars sur une hypothèse aussi faible ? Au moins Charles Bishop Weyland avait une cartographie et a consulté des spécialistes avant de partir !), et le dôme des ingénieurs est même appelé ‘pyramide’. On s’attend presque à voire une reine alien décongelée et électrocutée !
    Comme « AVP », le film de Scot souffre de personnages inconsistants. Ils sont vaguement présentés lors du briefing et puis… c’est tout ! Ils se feront trucidés ensuite, dans l’indifférence. Au moins savait-on dans « AVP » que certains explorateurs malchanceux avaient des enfants, ici rien.
    Si le scénario laisse peu de place à la présentation des personnages, avec la reprise de l’univers « Alien », il est la source de toutes les déceptions. Si le pitch était ambitieux, le résultat s’avère en effet loin du compte. On assiste ainsi, après un début classique, à une seconde partie où s’enchaînent les scènes chocs sans qu’aucune ne soit exploitée. Comme trop de films d’aujourd’hui, « Prometheus » ne prend pas le temps de respirer. Et voilà qu’un type est détraqué, on le tue. Une bestiole ? Elle sort de son trou, bute un type de repart dans son trou aussi sec ! Un autre type détraqué ? On le tue ! Une bestiole parasite ? On s’en débarrasse et on s’en foue ! Un ingénieur sort de sa léthargie ? Il se casse ! Et ainsi de suite jusqu’à une scène finale sans queue ni tête qui n’apporte rien puisque ce n’est pas un xénomorphe et que cette planète est LV 223 et non LV 426 !
    On a aussi l’impression que Ridley Scot se voit obliger de nous resservir « Alien » sous une autre forme, mais en conservant les mêmes scènes clefs : découverte du space jockey, attaque, accouchement, scène dite de ‘la petite culotte’… le tout en moins bien !
    En somme on assiste à un alignement de séquences dont le sens nous échappe. Certes, la volonté de Ridley Scot est de poser plus de questions que d’apporter de réponse (ça, pour les réponses…), mais à force de ne rien expliquer on finit par décrocher et ne plus adhérer. L’exemple est donné par le rôle des différentes bestioles et leur rapport avec le liquide noir. Parfois c’est le liquide qui a un effet, parfois les vers (de taille variable…). On a aucune explication puisque les infectés seront éliminés ! Sans d’ailleurs beaucoup d’émoi… Et le cycle de ‘production’ de la bébête finale est lui aussi trop complexe. Surtout on ne s’attarde sur rien, en particulier le ‘poulpe’, apparaissant pourtant dans une scène sensationnelle.

    Car oui, le film est loin d’être un ratage, bien au contraire ! Et s’il souffre d’un problème de rythme à cause de scènes balancées à la va vite comme un modeste (médiocre ?) « Aliens vs Predator : Requiem », le film est bourré de qualités qui ne transparaissent pas assez sous le vernis de la sécrétion alien.

    Si Ridley Scot ne pond pas que des chefs d’œuvre, il est un maître de l’image. On pensera ainsi ce qu’on veut de « 1492 », ce n’en reste pas moins une splendeur. « Prometheus » est de la même veine. Le film est donc une succession d’images grandioses. De la première à la dernière, rien n’est à jeter. Un grand bravo à Darius Wolski ! Le film s’ouvre sur une séquence à couper le souffle, bien que son sens nous échappe à première vue. Il se clôt en beauté. Si cette dernière scène laisse perplexe, elle est splendide. Entre le dog de « Alien 3 » version cinéma et la naissance du mutant de « Alien Resurrection ». Et entre les deux c’est la même chose !
    « Prometheus », s’il est très loin de « Avatar », comme « Alien » était très loin de « Star Wars », est un superbe livre d’images animés. Mais c’est aussi un grand spectacle. Si les scènes d’action sont peu nombreuses, le film s’avère néanmoins fort divertissant. Scènes de spectacle, scène de suspens, Ridley Scot a un talent indéniable de la mise en scène. Cadrage, décors, photo, effets spéciaux se combinent à merveille pour donner naissance à un vrai voyage à sensations. Si la 3D, si elle n’apporte pas grand-chose (pas d’effet de ‘jaillissement’), donne un vrai relief ‘naturel’, grâce à la vraie stéréoscopie.
    Ainsi l’arrivée du vaisseau, l’exploration du dôme, la mise à feu du vaisseau des ingénieurs, le crash… Tout est sublime ! Ca peut être aussi horrible comme cette séquence de césarienne plutôt hard. Hélas, tout est vain, car à peine s’extasie-t-on sur ces images qu’on saute à une séquence suivante…
    Aussi les comédiens peinent à faire exister leurs personnages. Et pourtant ils sont excellents. Une mention spéciale à Michael Fassbender qui joue un robot au top. Excellent jeu, quoique le personnage ait des motivations troubles. Noomi Rapace se démène comme un diable, quoi que son personnage soit complètement cruche. Idem pour Charlize Theron, mais dont l’utilité réel du personnage nous échappe (et pourquoi la faire mourir aussi bêtement alors qu’un crêpage de chignon était en vue ?). Enfin, on notera dans le rôle de « l’ingénieur » le retour de Ian Whyte dans la saga. Eh oui, après avoir incarné un predator dans les deux « AVP » (inoubliable Wolf de « AVPR » !), il revient toujours aussi muet et maquillé revient en grande forme dans un rôle hélas peu exploité (encore !).
    Enfin, il est indéniable que tout ce petit monde a voulu faire du bon boulot et ne pas pondre une bobine décérébré de plus. Aussi, « Prometheus » se veut un film réfléchi, un plutôt un film qui pose des questions et apporte un semblant de réponse, au spectateur de faire le gros du travail. Rien de nouveau sous le soleil, ce sont des questions que ressassent l’Humanité depuis des lustres et qui on été vu dans moult films. De « Planète interdite » à « Jurassic Park » (et … « Alien Resurrection » !), et on le sait depuis Rabelais, ‘science sans conscience n’est que ruine de l’âme’. Les explorateurs vont chercher des réponses et ne trouvent que la mort. Les Ingénieurs, après avoir créé l’Homme doit le détruite (pourquoi dans le scénario on ne saura pas, pourtant un personnage pose la question à l’intéressé !). Le film est donc loin d’être le divertissement SF bête et méchant de base, mais ce révèle intelligent et riche en thématique, plus qu’en réflexion à proprement parler. Hélas.

    Au final, « Prometheus » laisse une impression mitigé. Celle d’avoir assisté à un spectacle de grande qualité esthétique, loin d’être creux. Mais aussi celle d’avoir assisté à un film empêtré dans son esthétique alienisante, obligé de se raccrocher à des figures imposées inutiles, usant de cet univers sans rien apporter au film que l’on connaît, et à un film qui ne trouve pas le temps de respirer. Bref, un film ambitieux qui ne remplit pas son contrat, mais un film plutôt au dessus de la moyenne. Le scénario de départ, véritable préquelle, n’était-il pas finalement le matériau de base du film attendu ? On ne le saura jamais. En l’état, tout est possible, et rien n’empêche ni un « Alien 0 », encore moins un « Alien 5 », ni un « Alien vs. Predator 3 », ni un « Prometheus 2 », qui espérons-le atteindra le paroxysme de la perfection métronomique qu’est toujours « Alien, le huitième Passager ».
    guitou
    le 11 juin 2012 12h00
  • 100
    Magnifique, envoutant, riche, stressant, traumatisant, excellent!
    hotdog
    le 12 juin 2012 16h28
  • 50
    Ce film me laisse dubitatif :
    la photo est magnifique et le scénario aurait pu tenir la route, s'il n'avait pas été terni par d'énormes incohérence:
    - le vaisseau qui plonge sur la planète sans le moindre scan ou la moindre prudence
    -Le scientifique qui pique sa crise parcequ'on ne trouve pas de minerais à étudier.
    -Ce meme scientifique qui va faire ami ami avec une sorte de serpent qui n'a rien de sympathique.
    -l'ingénieur, représentant d'une race hyper évolué qui se comporte comme un des tyrans de resident evil
    -l’héroïne qui galope comme un lapin malgré sa césarienne et ses point se suture.

    et pour finir la plus énorme des incohérence : l'ingénieur qui meurt à un bon kilomètre de l'endroit ou on le retrouve dans le premier alien.

    je ne comprend pas qu'un film avec un tel budget et un tel réalisateur est pu laissé passé autant d'incohérence...peut être qu'un blu ray en version longue viendra éclairer ma lanterne
    Hydargos
    le 12 juin 2012 18h13
  • 30
    déçu au point de me dire que je viens de payer une place de ciné pour rien, alors les décors sont sublime mais après ça rien... Je suis sortie de la séance avec un sentiment de vide, l'histoire par d'un bon sentiment et puis plus elle s’étiole au fur et a mesure. Et le jeu des acteurs ne rattrape rien
    isatis
    le 16 juin 2012 10h51
  • -
    Film sans âme, sans épaisseur scénaristique. Un alien ne reconnaîtrait pas ses petits. Si vous avez deux heures à perdre, investissez-les ailleurs que dans cette daube. Pourquoi pas dans un bon repas au restaurant?
    Patrick Debono
    le 19 juin 2012 19h17
  • -
    Erreur d'orthographe:

    Mes excuses pour la mauvaise orthographe du réalisateur: il s'appelle bien Ridley Scott (et non Ridely Scot).
    guitou
    le 22 juin 2012 11h34
  • 50
    Vivement un Director's cut qui permettra de gommer quelques maladresses (surtout de supprimer l'horrible et inutile scène de fin) et nous fermerons les yeux sur celles qui ne peuvent être modifiées.
    J'attends aussi une suite qui nous démontrera que ce film n'est pas une préquelle d'Alien (faîtes que ce ne soit surtout pas cela) mais bien une variation sur un même thème (ce que fait Leiji Matsumoto avec Albator).
    Avec ça on pourra alors parler de chef-d'oeuvre, sinon... quelle déception !
    braimentois
    le 7 octobre 2012 21h17
  • 90
    C'est avec impatience que j'attendais de voir ce film : à sa sortie en salle, la 3D m'avait rebuté (je suis saoul de cette technique). J'avoue que le premier visionnage du DVD m'a... désappointé : j'ai même été très déçu. Mais en discutant avec un ami, il m'a fait remarquer que je me trompais sur la perception de certaines incohérences.

    Pris en défaut par cette révélation, j'ai donc fait mon enquête. Effectivement, en scrutant avec minutie Alien (1979), du même réalisateur, j'ai vu où je faisais erreur. Comme le disait cet ami, la planète n'est pas la même car elle a deux satellites naturels au lieu des trois de Alien (le troisième planétoïde, où atterrit le Nostromo, est plus éloigné de la géante gazeuse que la planète où le Prometheus découvre les géants). De plus, le vaisseau extra-terrestre est différent puisque celui dans Alien n'a pas les caissons de stase autour du siège de pilotage (Space jockey) comme dans Prometheus. En fait, mon cerveau a pris pour identique ce qui n'était que ressemblant (un raccourci mental qui peut jouer des tours). Mais il n'est pas le seul fautif.

    Ridley Scott s'est joué de nous en reprenant de manière très ressemblante de nombreux éléments, mais aussi beaucoup de situations de son film de 1979. Ainsi, à des moments quasi identiques, certains personnages réagissent de la même manière que ceux d'Alien. Si Vickers reprend le rôle de la Ripley froide et autoritaire, c'est le Pr Shaw qui a hérité de la Ripley terrifiée (elle a même droit à la célèbre scène de la petite culotte). L'infection du Pr Holloway est l'occasion de reproduire une scène du début d'Alien, celle du retour de la mission d'exploration avec un membre d'équipage attaqué par une bestiole arachnide (même si la fin de cette séquence est différente). Et bien sûr David, le robot, est décapité comme Ash dans le film de 1979. Mais heureusement, ce personnage prend ses distances avec son prédécesseur (successeur ?).

    C'est donc avec un regard neuf (libéré des oeillères de la cohérence avec Alien), que j'ai visionné de nouveau Prometheus.

    La première séquence montre-t-elle la naissance de la vie animale sur Terre (il y a déjà des végétaux) ou seulement la création de l'Homme ? Une question qui peut se poser après que le Pr Shaw découvre que nous avons le même ADN que les géants (pas très clair cette séquence d'identification : qu'elle est la source de référence ?). Nous voyons ici un passage énigmatique qui rappelle l'ouverture de 2001, l'odyssée de l'espace (1968) de Stanley Kubrick. Pour moi, cette analogie est comfirmée par les pictogrammes qui jouent le même rôle que le monolithe noir : un moyen de montrer la direction à suivre. Certes, je ne suis pas très prompt à croire que l'on peut détecter à partir de dessins vieux de 35 000 ans un système solaire précis dans le vaste espace de notre galaxie. Mais vu à la vitesse où on découvre les exoplanètes aujourd'hui, on pourra peut-être réaliser une telle prouesse dans 77 ans.

    Alors que nous sommes à envisager de mettre un pied sur Mars dans les environs de 2030 ou 2050, il est très surprenant de voir une technologie si avancée en 2093. Mais peut-être qu'une société qui est capable de construire un être artificiel comme David pourra fabriquer des appareils spatiaux de l'ampleur du Prometheus (en comparaison, les véhicules d'Avatar (2009), de James Cameron, se situant en 2154, étaient plus proche de ce que nous connaissons). En fait, Ridley Scott est aussi optimiste dans le progrès spatial que le fut Arthur C. Clark à l'époque de l'écriture de 2001. On ne peut qu'être admiratif devant le réalisme d'une telle mission d'exploration dans un système solaire inconnu. Chaque engin, chaque objet est un ravissement, promulgant un formidable bond en avant même s'ils ne sont en fait que des évolutions de ce que l'on connaît déjà (par exemple on peut voir que les louveteaux sont des drônes avec un scanner intégré). Le réalisme se situe aussi dans le comportement des personnages qui ne sont pas tous habitués aux vols spatiaux et surtout pas à l'exploration de planètes étrangères. Dans l'ensemble, la technologie est lumineuse avec ses couleurs flashies et transparentes (comme les écrans holographiques), contrastante avec les mystères venant de l'obscurité : la raison éclairée opposée à la peur obscure.

    Si la technologie terrienne est anguleuse, celle des Ingénieurs, celle des géants, est organique. La structure des couloirs, des combinaisons ou des machines est basée sur un motif squelettique très mortifère : un mystère pour une race qui a apporté la vie sur Terre. C'est là l'une des énigmes subliminales du film : cet apparat morbide composé d'idoles macabres (alors qu'une tête humaine est profondément enfouie sous le dôme, celui-ci est surmonté d'un crâne).

    Si des mystères comme la raison de notre création et celle qui a poussé les Ingénieurs à vouloir nous détruire sont largement évoqués, d'autres plus étouffés font de subtiles apparitions. Il y a une dimension ésotérique, celle d'initiés (le terme ingénieur est une référence à peine voilée au Grand Architecte des Franc-maçons), qui se mélange avec l'obsession de la croix (autour du cou du Pr Shaw, mais aussi avec la position de cette créature presque Alien dans l'ornementation de la salle sous le dôme). L'une des énigmes qui passe le plus inaperçue est la facilité de David à comprendre la technologie et la langue des Ingénieurs. Un personnage fascinant ce robot qui d'une manière bien à lui semble éprouver des sentiments tout en étant détaché du sort des humains qui l'accompagnent : comme s'il était habité par une mission mystique, un destin plus grand que sa vie et celle des autres. Personnalité tout aussi complexe que la frêle Shaw qui lutte pour sa survie et la glaciale Vickers qui met un certain temps avant de comprendre ce qui se passe réellement. A côté de ça, les autres personnages ne sont que de pâles figures sacrifiables.

    La réalisation alterne moments de tension haletante et sérénité reposante, action chaotique et découverte extatique. Elle est aidée par une photographie, une lumière d'une qualité visuelle indéniable et sans défaut. La musique bien que décriée par moment pour son rapprochement avec 1492 : Christophe Colomb (1992), du même réalisateur, trouve assez justement sa place ici : le Prometheus n'est-il pas entrain de découvrir un nouveau monde ? Peut-être que le scénario a quelques écueils, mais sa complexité liant la dimension mystique, la hard science, ainsi que des éléments hérités d'Alien, gomme ceux-ci (sauf la séquence de fin complètement inutile).

    Si j'ai été troublé dans un premier temps, c'est pour ne pas avoir su ce qu'était réellement ce film. Si ce n'est pas une variation sur un même thème (comme le fait Leiji Akira Matsumoto avec ses différentes séries sur Harlock/Albator), si c'est vraiment une préquelle d'Alien, il faut la voir dans la même position que fut La menace fantôme pour Un nouvel espoir (Star Wars) : le premier épisode des origines d'une saga déjà établie.

    Prometheus apporte plus de questions que de réponses, mais il engendre un intérêt majeur pour une suite, une attente de révélation sur des notions philosophiques humaines mais aussi sur des énigmes liées à l'univers même d'Alien. Mais c'est avant tout un excellent film de SF comme on en a pas vu depuis longtemps.
    braimentois
    le 9 octobre 2012 21h50
  • 40
    Compte tenu de son gros budget, ce film est une grosse daube. Histoire bancale du début à la fin (y compris dans ses raccords à Alien), catalogues d'incohérences scénaristiques risibles, dialogues forcés, personnages inconsistants, pro-acting religieux suspect, et en plus peu de tension et peu de suspens, aucun suspens. Mais vu sous l'angle du film de sf comique, c'est assez réussi.
    Albéric
    le 20 octobre 2012 11h21
  • 80
    Et voilà plus de 16 ans d'attente pou voir un nouvel opus de la saga ALIEN qui nous avait marqué grâce a un suspense a vous glacez le sang et une mise en scène somptueuse;Ah oui pour ce qui est du film les acteurs sont géniaux, l'histoire est très bien pensé et bien sûr des effets spéciaux époustouflants.En voyant ce film le réalisateur RIDLEY.S est tout simplement au sommet de son art,il est le maître du suspense incontestée. J'ai hâte de voir PROMETHEUS 2 qui est en production,donc un excellent film d'action de suspense sous sentant le pure blockbuster
    big men
    le 16 juillet 2013 14h16
  • 60

    Vrai faux prologue d'Alien, Prometheus a le cul entre deux chaises. Le film de Ridley Scott multiplie les clins d'œil à Alien mais ne l'affirme jamais clairement. En outre l'histoire se montre un peu poussive et subit par moment de fortes baisses de rythme. Ce n'est pas que Prometheus soit mauvais mais il n'arrive jamais à décoller et laisse au final une impression mitigée.
    G7K
    le 25 novembre 2016 00h00

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