Critique L'Esprit du vin #5 [2005]

Avis critique rédigé par Lucie M. le dimanche 4 février 2007 à 18h52

Un esprit vindicatif…

Dans la continuité de sa Comédie Inhumaine, Michel Pagel nous livre une fois de plus un court roman, L’Esprit du Vin, suivit de deux nouvelles, Le Syndrome de Bahrengenstein et Milles pattes, nouvelles directement liées à cette saga fantastique et horrifique moderne.
Nous sommes au milieu des vignes, emprisonnés dans une lutte sans merci opposant la famille Gilbert à la famille Detersac. C’est surtout cette dernière qui cause beaucoup de problèmes à la famille Gilbert qui prône plutôt une agriculture bio. Les Gilbert sont les victimes du chef de famille Detersac, un être ignoble et ordurier, qui à cause d’un antécédent familial liant les Gilbert aux Detersac puis à cause d’une jalousie maladive pour leur réussite, rendra leur existence invivable. Nous suivrons donc cette histoire horrible et dérangeante par le biais de Cerise Gilbert, jeune fille de 17 ans, qui entretient une relation magique avec sa grand-mère Anna. Celle-ci initie Cerise au culte de l’Esprit du Vin, une entité païenne qui hante les vignobles. Mais est-ce bien raisonnable d’initier une jeune fille de 17 ans qui a encore tout à découvrir de la vie ?
Michel Pagel est un auteur très éclectique. Il sait nous ravir avec de la fantasy, de la science-fiction et avec du fantastique et de l’horreur comme présentement dans sa saga de la Comédie Inhumaine. Le point fort de cette saga c’est qu’elle se déroule la plupart du temps dans nos régions rurales où Michel Pagel accentue le côté réaliste de ces histoires et bien sûr du traitement psychologique de ses personnages si représentatifs de la nature humaine. Ceux-ci toujours prêts à commettre des faits ignobles sont souvent confrontés à des phénomènes paranormaux qui sont en fait la preuve de leur nature vindicative et déséquilibrée. Un autre point fort de cette saga, qui accentue toujours le côté réaliste des histoires, intervient dans l’utilisation des quatre éléments dont fait preuve Michel Pagel ; l’eau, la terre, le feu et l’air sont présents et apportent une touche très, nous allons dire, très verte à cette saga. La Comédie Inhumaine est également un pied de nez à la religion catholique puisque Michel Pagel utilise de manière singulière le Diable et Dieu dans une lutte de tous les instants pour avoir la vedette auprès des humains. Ce n’est pas une simple lutte du bien contre le mal, mais plutôt une lutte médiatique et presque télé-réalité dont les deux divinités usent avec force pour convaincre les humains de leur bien fondé.
Dans ce présent tome, nous serons constamment horrifiés par les réactions et agissements, si humains, de la plupart des personnages et par leur folie destructrice, celle-ci finement représentée par le personnage du chef de famille Detersac, et cela nous fera froid dans le dos. Nous serons bien sûr partagés puisque le fantastique ambiant dans ce présent tome sera définitivement fantasmatique et nous serons amenés à penser qu’il s’agit de pure folie collective. Un fantastique paranoïaque représenté par le personnage de la petite Cerise Gilbert. Cependant, l’approche fantastique de Michel Pagel est toujours autant captivante et nous sommes pris dans ce récit effrayant. Il faut noter également que ce présent tome ne suit plus la trame principale des histoires composant les tomes 1, 2 et 3 puisqu’elle fut clôturée par le roman L’œuvre du Diable. Toutefois, nous pouvons encore en lire les traces avec les deux nouvelles qui suivent le court roman L’Esprit du Vin comme je le disais plus haut.

La conclusion de à propos du Roman : L'Esprit du vin #5 [2005]

Auteur Lucie M.
95

Encore une fois Michel Pagel réussit à nous réduire les neurones en bouillie grâce au 5ème tome de sa saga de la Comédie Inhumaine. Il sait nous captiver par son savoir-faire littéraire grâce à son emploi d’un fantastique tirant plus sur l’aliénation collective, subie par les habitants d’un petit village rural de France, que par un fantastique brut ; ce qui intensifie le côté réaliste de son œuvre la Comédie Inhumaine. Nous retrouvons également deux courtes nouvelles qui font parties de la trame principale de cette saga qui avait été clôturer précédemment par le roman L’Oeuvre du Diable.

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