LE salon pour les amateurs de science-fiction, de science et de l’imaginaire
Les Utopiales 2018, ce qu'il faut en retenir

Les Utopiales, c’est quoi ?

Qui de mieux que le président de l'événement pour en parler :

« Notre ambition, toujours aussi forte, est d’offrir au public des Utopiales un panorama vertigineux des possibles explorés par la science-fiction et les sciences. »

Roland Lehoucq, astrophisicien

Dès sa création, le festival a eu pour objectif de faire découvrir le monde de l’imaginaire. Il s’adresse à un public néophyte pour lui faire prendre la mesure que sous couvert de rêve et d’évasion, la science-fiction est un puissant outil de pédagogie d’exploration du réel. Les Uto font cohabiter les univers de la science et de la science-fiction. Une singularité qui, dix-sept éditions plus tard, fait désormais du festival nantais un évènement incontournable du genre en Europe et outre-Atlantique.

De l'art et des sciences

Ainsi, les Uto réunissent des hommes et des femmes scientifiques, écrivains, scénaristes, dessinateurs, réalisateurs pour notre plus grand plaisir. Dix expos jalonnaient les espaces ainsi que des pôles ludiques (familiaux, escape game). Parmi les expositions les plus appréciées des visiteurs, un cabinet de curiosité et une installation faisant voyager dans l'espace et notamment dans l'univers d'Universal War 1 grâce à la réalité augmentée ou encore dans la tête de Thomas pesquet, grâce à la bande dessinée de Marion Montaigne.

Denis Bajram devant l'expo consacré entre autres à sa bande dessinée ! 

Mais il y avait aussi du jeu vidéo indie  et un pôle ludique de plus en plus importants avec chaque jour plus de 300 joueurs côté jeux de rôle et jeux experts.

Escape game à la mode aussi aux Uto !

Ce festival culturel est très divers et ainsi cette année plus de 90 000 personnes ont franchi ses portes ! 225 invités sont venus à la rencontre des visiteurs, 167 tables rondes ont eu lieues, 103 films ont été diffusés, une journée Manga Tan a ravi les fans de cosplay entre autres.

Le défilé cosplay du dimanche 

Côté cinéma

La programmation était dense et variée, en courts comme en longs métrage. Une nuit ciné a même été proposée.

Voici le palmarès 2018 :

Prix du jury - Compétition internationale de courts-métrages

Edge of alchemy, Stacey Steers, États-Unis, 2017

Mention spéciale du jury - Compétition internationale de courts-métrages

Rust in peace, Will Welles, États-Unis, 2018

Prix du jury Canal + - Compétition internationale de courts-métrages

The Replacement, Sean Miller, États-Unis, 2018

Prix du public - Compétition internationale de courts-métrages

Irony, de Radheya Jegatheva, Australie, 2017

 

Grand prix du jury - Compétition internationale de longs-métrages

 

Assassination Nation, de Sam Levinson, États-Unis, 2018

 

Mention spéciale du jury - Compétition internationale de longs-métrages

 

The Man with the magic box, Bodo Kox, Italie-Pologne, 2017

 

 

Prix du public - Compétition internationale de longs-métrages

Freaks, de Zach Lipovsky & Adam B. Stein, États-Unis, 2018

 

Freaks, le choix du public !

Côté BD

Les fans de bandes dessinées ont eu droit à nombre de dédicace dont Lewis Trondheim et à des conférences sur leur média favori.

Lewis Trondheim en pleine action !

Le phénomène BD du moment, La mort-vivante, a été décryptée lors d'une table ronde entre Olivier Cotte et ses deux créateurs Olivier Vatine et Alberto Varanda. En effet, cette oeuvre est l'adaptation du roman éponyme de 1958 de Stefan Wul. Olivier Vatine avait déjà adapté Niourk. La mort-vivante est un roman différent qui commence comme de la science-fiction mais évolue rapidement en roman gothique classique. Le roman d'origine, immersif, n'avait pas développé les relations entre les personnages et il a fallu un véritable travail d'écriture pour créer de la profondeur et du lien entre les personnages de l'oeuvre. Des choix comme l'ajout d'une scène de prologue, un héros rajeuni, un backstory pour les personnages secondaires dynamisent le récit. Le trait de Varanda sublime l'oeuvre rappelant les gravures merveilleuses de Gustave Doré par les hachures et l'utilisation du clair obscur. Une fin d'album plus blockbuster assez tentaculaire et l'utilisation de la narration à la première personne (avec le dictaphone, façon journal de bord) rappelle des techniques employées par Howard Phillips Lovecraft. 3000 exemplaires de la version noir et blanc ont été vendu en 15 jours, et la version normale a été tirée à 15 000 exemplaires : un exemple de succès pour la BD franco belge actuelle.

Puis Alberto Varanda nous a parlé de son futur projet qui devrait ravir les fans de comics et de super héros ! Il développe en effet 50 super-héros et leurs pouvoirs pour un comics jeune public.

Varanda et Vatine, deux artistes pour un Frankestein moderne !

Comme pour le cinéma, un prix Utopiales récompense la bande dessinée.

 

Côté livres

Outre le plus grand choix de livres imaginables, les Utopiales ce sont des rencontres avec les grands de la littérature de l'imaginaire et avec les petits nouveaux !

Laurent Genefort et sa Sf de pointe !

Pierre Bordage, le maître de l'anticipation

Karim Berrouka en train de faire rire son lectorat comme il l'avait déjà fait ici !

John Scalzi et Jim C. Hines étaient en grande forme !

Raphaël Granier de Cassagnac et Laurent Whale en plein effort !

Ben H. Winters et son nouvel opus : Underground Airlines qui devrait faire du bruit, on vous en reparlera !

Les conférences autour de la littérature de l'imaginaire ont passionné les visiteurs notamment la rencontre avec Christopher Priest et celle avec Steven Erikson.

Jérôme Vincent, le responsable des éditions ActuSf et Steven Erikson expliquant comment le jeu de rôle aide à écrire un roman.

Le samedi matin se tenaient les Etats-Généraux de l’imaginaire. De nombreux acteurs du monde littéraire de l'imaginaire étaient présents pour annoncer les chiffres de la production (le fantastique a le vent en poupe suivi par la SF et loin derrière la fantasy), discuter de la parité dans le genre qui progresse, faire le bilan du mois de l’imaginaire. Environ 70 personnes étaient présentes et désormais, les Etats-Généraux de l’Imaginaire seront l’Observatoire de l’Imaginaire.

Côté sciences

Le programme était dense et de qualité avec entre autres la retransmission en direct de la méthode scientifique avec Nicolas Martin et de la conversation scientifique, deux émissions de France Culture de vulgarisation qui utilisent la SF pour expliquer le monde.

Etienne Klein débattant du blob avec Roland Lehoucq et Audrey Dussutour, le lien pour l'écouter ici !

Côté jeux

Les différents pôles ludiques étaient bien remplis pendant le festival avec des espace pour les plus jeunes et certains dédiés à la peinture de figurines, aux jeux experts… Quelques chiffrees pour montrer l'importance du pôle ludique désormais aux Utopiales :

Murder : 2 parties total 30 personnes 
Game Jam JDR : 8 participants 
Concours scénar': entre 16 participants 2 gagnants 
Escape game : plus de 260 participants 
Atelier échanges JDR: 2 ateliers environ 16 participants 
Masterclass GN : 5 leçons par jours: 120 participants 
Tables rondes: 5 tables 
Ateliers enfants: 203 joueurs 
Nuit du survivor : 5 tables, 25 joueurs 
Jeux de société : 6884 joueurs 
230 tables de JDR jouées (avec entre 3 et 7 joueurs) sur 5 jours (entre 1 et 5h de jeux en fonction des tables) une moyenne de 500h de JDR pour cette édition) 
Plus de 30 tables de JDR jouées pendant la nuit ludique.

  

Ca dédicaçait aussi au pôle ludique au stand Casus Belli

Les éditions Sans Détour étaient présentes pour l'arrivée du nouveau Paranoïa et annoncer la sortie début 2019 des mystères de Marseille directement en boutique et le projet d’une campagne russe courant 2019 mais en Cf cette fois.

Les ludistes n’étaient pas oublié avec monsieur Philippe des Pallières en personne pour expliquer le superbe Snow time.

   

Sébastien Célerin présentait quant à lui les nouveaux prototypes de Bragelonne games.

Un prix récompense chaque année le meilleur scénario jeu de rôle du festival. Deux gagnants ont fini ex aequo cette année :

Pour le jeu vidéo, une allée présentait nouveautés indies, exposition de concept arts superbes. Un prix a été attribué à Arena Spirit par Argann Bonneau, Youri Bossus, Étienne Cassin, Rémi Laot, François Mauxion pour le meilleeur jeu video réalisé à la Game jam.

L’équipe des contes de Grinn avec le créateur d’un monde transmedia steampunk dont on vous reparlera : Antoine Rousselot et son studio Eode.

D'autres photographies du salon, pour vous donner envie d'aller à celui de l'an prochain :

Beb-Deum l'expo : des portraits surprenants

Hommage au tour du monde en 80 jours de Jules Verne version playmobil !

Une mandragore pas contente

Bestiaire fantastique, trouverez-vous les références ?

Immersion dans l'espace, et en plus on pouvait tripatouiller partout !

Une illustratrice à suivre : Cindy Canévet

Le steampunk est tendance !

Ambiance haribo et rock 80's pour Tales from the loop

Aujourd’hui, les Utopiales sont le plus culturel des salons « geeks », l’espace avec la libraire de l’imaginaire la plus riche du monde, des invités prestigieux et surtout, un festival où l’on paie pour du contenu et non pour faire les boutiques. Une preuve que les littératures et autres médias de l’imaginaire méritent le détour !

 

Auteur : Nathalie Z.
Publié le jeudi 8 novembre 2018 à 09h00

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