NIFFF 2014 - The last day
Les derniers films et le Le palmarès

 Avant d'en venir au palmarès de cette édition 2014, voici les avis des quelques films vus ce samedi (dont celui de la clôture). Les avis seront un peu plus condensés aujourd'hui pour cause de train à prendre, mais nous reviendrons plus en détail sur ceux qui étaient dans nos thématiques prochainement.


Tout d'abord il y eu donc le désormais traditionnel blockbuster coréen de la sélection New cinema from asia. l'année passée, ce fut le très bon The Berlin file (The agent), cette année il s'agissait de The Suspect.

Trahi par son pays, Ji Dong-cheol, un espion d’élite nord-coréen est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. En fuite, il devra tout mettre d’oeuvre pour rétablir la vérité, tout en échappant aux attaques incessantes des forces de l’ordre et en recherchant à venger la mort de sa bien-aimée.

Won Shin-yeon (Seven Days) est de toute évidence pas l'un des meilleurs réalisateurs de Corée du Sud. D'ailleurs sa mise en scène sur The suspect ne vaudra pas celle d'un Seung-wan Ryoo (The Agent) ou d'un Kim Jee-woon (A Bittersweet Life). Au demeurant, Won Shin-yeon démontre avec ce film qu'il sait signé un produit de manière efficace dans la lignée d'un James Bond ou d'un Jason Bourne à la sauce coréenne, bien que largement plus efficace. On se retrouve donc à visionner un film aux séquences d'actions spectaculaires (la course poursuite en bagnole vaut le détour), au scénario plutôt bien ficelé, aux personnages attachants, et ce même si on pourra aussi reprocher à The Suspect de s'éterniser sur la confrontation finale.


Dans le cadre de la thématique de cette année du Japon imaginaire, nous avons pu découvrir Dancing Karate Kid de Tsukasa Kishimoto.

Cherchant à améliorer ses techniques de danse, Ken voyage dans le monde et débarque dans l'archipel d'Okinawa. Sa rencontre avec un maître en karaté traditionnel des îles Ryukyus lui ouvre des nouvelles perspectives...

Bon clairement on aura bien du mal à imaginer ce film comme une proposition « cinéma » : réalisation convenue, photographie et lumière jamais travaillée (excepté pour le générique) et qualité d'image montrant quelques pixels et saccades lors de plans panoramiques. Visuellement c'est donc pas très beau, et c'est d'autant plus dommage que les lieux de tournages offraient un dépaysement idéal, que les chorégraphies demeuraient sympathiques, certes loin d'être des prouesses physiques mais demeurant athlétiques et vives. Dans l'ensemble, il régnait aussi une certaine bonne humeur, même si le casting était dans le surjeu permanent. Regardable un dimanche devant sa télévision, mais pour ce qui est du grand écran, il parait difficile de croire que celui-ci fasse son chemin jusque dans nos salles, et c'est dispensable.


Le « film-surprise » du Nifff, a gardé le mystérieux jusqu'au bout. Il s'agissait au final de Open Windows de Nacho Vigalondo (Timecrimes, Extraterrestre).

Dans ce film, avec au casting Elijah Wood (Seigneur des anneaux, Maniac) ou encore Sasha Grey (Sasha Grey's Anatomy – bien oui elle a commencé dans le pornographique la demoiselle, The Girlfriend Experience), une actrice se retrouve espionnée par ordinateurs et webcams interposés par un fan, lequel est en fait lui-même piégé après avoir gagné un concours pour rencontrer son idole.

Après deux très bons films, nous attendions avec impatience le nouveau bébé de Nacho Vigalondo qui réalise et écrit ici une commande pour les Américains. La thématique se devait d'être les nouveaux médias, dont l'internet. Les premiers plans du film sont incroyables. On assiste à un film "cinéma" qui est en fait projeté en démonstration dans un festival qui est en fait vu sur Internet. La caméra ne quittera jamais l'écran de cet ordinateur et tout le long-métrage se passera via de multiples fenêtres s'affichant sur celui-ci. Véritable concept passionnant et particulièrement maitrisé au départ, Open Windows finira hélas par s'essouffler. Pas évident de tenir sur la longueur et, si le suspense instauré au départ offre au spectateur un thriller haletant, plus l'intrigue évolue, plus un côté trop exubérant vient s'installer et fait qu'après on finit par plus trop croire à ce qui se déroule sur l'écran. On s'allouera la tentative de tenter d'offrir quelque chose de nouveau d'autant que le début se montre assez brillant, mais voilà, sur cent minutes cela devient long, fatiguant et surtout tiré par les cheveux.


​Quant au film de clôture, il s'agira de Young Ones de Jake Paltrow (The Good Night)

Dans un futur proche et violent, l'eau est devenue rare. Elle suscite la convoitise. Dans ce contexte hostile, Ernest Holm vit avec ses enfants Jerome et Mary. Si son fils est admiratif de lui, sa relation avec sa fille, Mary, est beaucoup plus conflictuelle. Ernest tente tant bien que mal de protéger sa ferme et sa famille des bandits. Il espère par ailleurs que ses terres seront à nouveau fertiles. De son côté, Flem Lever fréquente Mary en secret et veut à tout prix récupérer les terres d'Ernest...

Nous reviendrons plus longuement sur ce film mélangeant science-fiction et western et sortant en France normalement le 13 août prochain. Mais nous pouvons d'ores et déjà vous dire qu'il s'agit d'une très belle réussite. Voici un film intimiste se réduisant là presque à une tragédie familiale, mise dans un contexte large ou c'est aussi toute une nouvelle société qui nous est amenée de découvrir. Une belle découverte, un très bon film pour clôturer cette édition 2014.

 

Voilà donc une 14e édition du Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel (NIFFF) qui s’est aussi achevée samedi soir avec sa cérémonie de remise des prix, Le président du Jury international Edouard Waintrop a remis le «Narcisse» du meilleur film à Housebound de Gerard Johnstone. Pendantneuf  jours, le NIFFF aura vécu au rythme du fantastique, attirant à Neuchâtel un public encore plus nombreux : 33'000 entrées (31'200 en 2013) ont en effet été recensées, sans compter les 125'000 internautes qui ont suivi les différentes conférences disponibles en streaming sur le site Internet du NIFFF.

 

PALMARES 2014


Prix H.R. Giger «Narcisse» du meilleur film
10'000 CHF offerts par la Ville de Neuchâtel

HOUSEBOUND - Gerard Johnstone, NZ
Verdict du jury: «Parce que l'équilibre entre l'horreur, l'angoisse et l'humour y est maintenu avec panache, parce que ce film n'a pas cessé de le surprendre, le Jury International a décerné le prix HR Giger à HOUSEBOUND de Gerard Johnstone... De Nouvelle-Zélande, la patrie de grands cinéastes comme Jane Campion ou Peter Jackson ...».

Méliès d’argent du meilleur long métrage européen
BLIND - Eskil Vogt, NO
Le film est ainsi nominé pour le Méliès d’or, qui sera décerné lors de la 47e édition du Festival Internacional de Cinema Fantàstic de Catalunya à Sitges en octobre 2014.

Prix NIFFF de la critique internationale
IT FOLLOWS - David Robert MItchell, US

Prix Imaging The Future du meilleur production design
5’000 CHF offerts par Genève Aéroport
THE MOLE SONG : UNDERCOVER AGENT REIJI – Takashi Miike, JP

Prix de la Jeunesse Denis-De-Rougemont
IT FOLLOWS – David Robert Mitchell, US

Prix du meilleur film asiatique
YASMINE - Siti Kamaluddin & Ching Chan Man, BN

Prix RTS du Public
WHAT WE DO IN THE SHADOWS - Jemaine Clement & Taika Waititi, NZ/US

Méliès d’argent du meilleur court métrage européen
LOTHAR - Luca Zuberbühler, CH
Le film est ainsi nominé pour le Méliès d’or, qui sera décerné lors de la 47e édition du Festival Internacional de Cinema Fantàstic de Catalunya à Sitges en octobre 2014.

Prix Taurus Studio à l’innovation
PAPPKAMERADEN - Stefan Bischoff & Stephan Wicky, CH

Auteur : Richard B.
Publié le dimanche 13 juillet 2014 à 08h31

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