Critique Le camphrier dans la ville flottante [2018]

Avis critique rédigé par Nathalie Z. le samedi 13 avril 2019 à 09h00

Une dystopie douce amère dans la veine de Snowpiercer

Le Camphrier dans la ville flottante est une dystopie douce-amère  disponible chez les Moutons électriques. Surprise par les couleurs de la couverture de ce livre (la couverture est de Melchior Ascaride) et par ce titre, j’ai eu envie de le lire. Je ne connaissais ni l’auteur Nicolas Labarre ni le synopsis mais je fais confiance à l’éditeur les Moutons électriques pour dénicher des textes originaux.

Nous voici donc à bord du Daejon, un vaisseau monde parcourant lentement les océans d’une Terre futuriste dystopique. Nous y suivons le voyage professionnel de Catherine Quine, Luc Lhommé et Coquemort qui espèrent rencontrer un riche homme d’affaires américain pour sauver l’entreprise de la jeune femme. Ce motif terre-à-terre n’est qu’un prétexte à écrire un huis-clos tendu et amer. Le Daejon est immense, et s’il peut ressembler de loin au Titanic par le luxe du premier niveau, plus on descend et moins la croisière s’amuse.

Luc Lhommé s’ennuie, le rendez-vous professionnel n’est pas encore programmé alors il traîne sur le navire. Dans l’espoir de trouver de quoi passer le temps, il décide de descendre d’un puis de plusieurs niveaux. Se révèlent alors par sa vision tout un monde dur et inique. La révolte gronde au fond du navire. Water ! Water ! Il se retrouve entrainé dans ce chaos puis sera rejoint par ses collègues. Progressivement c’est le personnage de Catherine qui se révèle dans ce conflit.

Luc Lhommé est le personnage que l’on suit le plus dans la première partie du livre, il n’est pas très attachant ce qui rend l’entrée dans le roman assez lente. Pourtant, l’univers qui est posé est intéressant : un post-apo après une crise de l’information, une connexion au réseau plus lente, plus difficile et plus militée et ce navire gigantesque qui erre tranquillement au gré des flots. On comprend petit à petit que les Etats-Unis ont coupé tout lien économique et commercial avec l’Europe, mais on n’en sait pas beaucoup plus. Cette dystopie, mais c’est la problématique en un tome, n’arrive pas à dépeindre avec détails l’univers dans lequel elle se trouve. Elle se focalise sur l’aspect social, passionnant, de ces gens qui souffrent d’injustice et presque d‘abandon en fond de cales. Avec Luc, puis Catherine, on comprend l’iniquité et la violence de cet univers. Le rythme s’accélère, le final est épique pour un monde bien sombre dans ce futur proche.

La conclusion de à propos du Roman : Le camphrier dans la ville flottante [2018]

Auteur Nathalie Z.
83

Le camphrier dans la ville flottante, un titre étrange pour une oeuvre surprenante. Ce roman de Nicolas Labarre présente un huis-clos dans un futur dystopique bien sombre. Une crise de l'information a bouleversé la donne et nous suivons trois individus sur un vaisseau monde qui errent en attendant le rendez-vous qui pourrait changer l'avenir de leur société. Ce navire monumental pourtant est bien loin du paquebot de croisière : flottante et vétuste, cette ville est percée de coursives sombres et d'enclaves invisibles. Dans ses entrailles, loin du luxe du plus haut niveau, la rumeur gronde et une insurrection fermente. Abordant des thèmes technologiques à la Black Mirror dans une ambiance révolutionnaire à la Transperceneige, ce roman laisse un goût amer tant les injustices et les douleurs sont grandes. Un beau texte, doux et amer dans un monde post apo.

On a aimé

  • Une ambiance étrange et prenante entre Black Mirror et Transperceneige
  • Une dystopie aux problématiques touchantes, proches de notre société actuelle
  • Un futur où l'information devient précieuse et difficile d'accès

On a moins bien aimé

  • Des personnages peu attachants

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