Critique Ice Spiders [2008]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le lundi 7 janvier 2008 à 15h04

Araignées des neiges…

Probablement lassée de ces étouffants labos établis sur des îles tropicales et histoire de profiter du bon air frais qui peut ainsi à tout loisir s’engouffrer dans le couloir à courants d’air qui leur sert de cerveau, une équipe de savants fous décide d’établir domicile à la montagne. Là, accompagnés d’une poignée de militaires basketteurs et frimeurs qui se baladent en débardeur dans la poudreuse, ces irresponsables subventionnés mènent des expérimentations classées « top secret » sur six araignées qui ont comme principales caractéristiques d’être aussi grosses que des dobermans et carrossées comme des Formule 1 (une rouge, une verte, une noire, etc.). Le but avoué de ces scientifiques est d’utiliser la soie de ces insectes génétiquement modifiés par de l’ADN préhistorique afin de mettre au point des gilets pare-balles invulnérables. Ben voyons…
Malheureusement – comme d’habitude, serait-on tenté de rajouter – les savants font une grosse boulette, à savoir qu’ils gavent de trop leurs spécimens à grandes plâtrés de stéroïdes et cela, bien sur, sans en informer le Comité Olympique. Devenues aussi balaises que des nageuses d’Europe de l’Est, les araignées piquent alors une colère et bouffent toute l’équipe scientifique, à l’exception de Vanessa Williams - un peu boudinée par l’excès de tartiflette - et d’un chef de labo psychologiquement instable. Puis, guère rassasiées, les créatures décident d’aller faire une visite gastronomique à la station de ski qui se situe un peu plus bas.


Nous sommes en fin de saison. Il n’y donc que peu de monde dans cette station. Un détail scénaristique qui, avouons-le, est une bonne astuce pour réduire de manière conséquente le budget figuration. Parmi les quelques résidents, le plus en vue est Patrick « coiffure Vercingétorix » Muldoon. Aussi charismatique qu’une endive bouillie, cet ancien champion de ski has-been reconverti en moniteur pour bobo hilares va profiter de cette invasion arachnéenne pour redevenir enfin le héros qu’il était avant qu’un accident de ski lui coûte sa carrière. A ses cotés - en plus de Vanessa Williams déjà citée -, on a la surprise de découvrir dans le rôle du directeur de la station Stephen J. Cannell. Si, si, vous ne rêvez pas, il s’agit bien de celui auquel vous pensez ; le célèbre producteur de Magnum , Rick Hunter, les Têtes Brulées et compagnie ! Savoir ce qu’il fabrique là-dedans reste un mystère. Personnellement, j’opte pour les conséquences d’un pari d’ivrogne perdu.
A ceux-là, il ne faut bien évidemment pas oublier de rajouter tous ces pauvres diables qui serviront de d’ordinaires à ces voraces bestioles en CGI ; des anonymes aux profils psychologiques aussi étriqués qu’un string brésilien. Parmi eux, les jeunes skieurs d’une équipe olympique, une poignée de clients de l’hôtel et les deux ou trois employés de la station.

A la moitié du film, le spectateur se voit donc proposer un atypique ménage à trois. Les araignées qui après avoir bouffé quelques trainards, assiègent l’hôtel dans lequel sont retranchés les résidents de la station et des militaires qui tentent de les récupérer au moyen d’un étrange appareil qui projette une sorte de préservatif dans lequel elles se retrouvent immobilisées, les pattes en l’air. Au programme donc, entre autres « réjouissances » ; araignée qui joue les papa Noël, course au flambeau avec araignée aux trousses, saut de tremplin pour araignées joueuses, cocon d’autobus. Bref, que des trucs qui, mieux introduits, auraient pu être très dôles. Mais qui en fait ne le sont pas du tout…
Pourtant, tout n’est pas nul dans ce Ice Spiders. Par exemple, les araignées. Même si elles sont à peine texturées et donc pas réalistes du tout (on dirait des araignées en plastique trouvées dans les pochettes de farces et attrapes), leurs incrustations dans les décors et leurs interactions avec les personnages réels sont de très correcte facture. Autre point intéressant, la bande son, avec un death metal mélodique qui devrait faire plaisir aux amateurs - mais aussi faire grincer les dents des autres. Et enfin, Tibor Takacs, en vieux briscard avisé des trucs qui marchent, nous refait le coup d’Arac Attack, avec ces insectes bondissant qui chopent les skieurs au vol et qui expriment leurs émotions en sautillant sur place ou en poussant des grognements de vélociraptor.

Hélas, ces quelques points positifs ne suffisent à sauver de la médiocrité ce film qui s’enfonce mollement dans un scénario archi-convenu et manquant totalement de folie. Le déroulement de l’intrigue est désespérément prévisible et les dialogues ont l’étrange particularité d’être très nuls mais pas du tout marrants. Quand aux comédiens, ils sont aussi transparents que la culotte de Brittney Spears les soirs de bringue. La palme du n’importe quoi revient à Patrick Muldoon qui a l’idée saugrenue de vouloir imiter cette stupide expression de Laurel, celle qu’il fait lorsque ce dernier se fait engueuler par Hardy, dés qu’il retrouve pris au dépourvu. Ce qui est du reste assez fréquent….

La conclusion de à propos du Film (Direct to Vidéo) : Ice Spiders [2008]

Auteur Nicolas L.
30

Un petit peu moins nul que les habituelles productions de Nu-Image ou de Sci Fi Channel, Ice Spiders n’en est pas moins mauvais. Malgré quelques louables efforts dans les incrustations CGI et une réalisation convenable de Tibor Takacs - que l’on a connu quand même mieux inspiré -, le film pêche de trop par son scénario et ses personnages inintéressants , ses araignées de pacotille et une interprétation calamiteuse.

On a aimé

  • Réalisation convenable
  • Incrustations CGI correctes
  • Quelques séquences d’attaque amusantes

On a moins bien aimé

  • Scénario et personnages sans intérêt
  • Absence de fun
  • Araignées totalement ridicules

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