Critique Un Feu sur l'Abîme [1994]

Avis critique rédigé par Manu B. le mercredi 5 octobre 2005 à 06h13

le renouveau du space opera grand spectacle

«Comment expliquer ? Comment décrire ? Même le point de vue omniscient défaille. Une étoile solitaire, à l'éclat sombre et rougeâtre. Une confusion d'astéroïdes, avec une planète unique qui ressemble plutôt à une lune. En cette ère, l'étoile se trouvait au bord du plan galactique, à peine un peu plus loin que l'En-delà. Les structures de la surface, que les éons avaient réduites en régolite, n'étaient plus visibles de manière normale. Le trésor était bien en dessous de la surface, sous un dédale de tunnels, dans une pièce obscure. Les informations de densité quantiques étaient intactes. Cinq milliards d'années s'étaient peut-être écoulées depuis que cette archive était perdue pour les réseaux...»
Le space opera. Fin des années 80, le genre, qui avait eu son ère de gloire pendant l'âge d'or, voit un regain d'intérêt avec l'événement de Hypérion de Simmons, et le fameux cycle de la Culture de Iain M Banks. En 1992, Vernor Vinge apporte sa pierre à l'édifice en signant un space opera ambitieux: Un feu sur l'abîme, récompensé par un Hugo en 1993. La vague du new space opera était en route. Depuis, Alastair Reynolds avec l'espace de la révélation et la suite...
La communication. Ce qui frappe dans ce roman est la place donnée à la communication et aux réseaux en général. En effet, V Vinge nomme le réseau -véritable successeur de notre internet- le lieu des mille mensaonges. En effet, c'est dans ce lieu que la haine des humains se trouvera multipliée, décuplée. L'accent est mis sur les groupes, à mettre en parallèle avec nos forums de discussion. Comme quoi on peut très bien se complaire dans un "ghetto" intellectuel si on le veut bien, se voiler la face etc. ça revient aussi à tout l'ensemble du media qui peut, avec un peu de coordination, nous raconter mensonge sur mensonge. A lire à ce propos, l'excellent roman de P K Dick: la vérité avant dernière.
L'intrigue. Ce qui fait de Vernor Vinge un grand écrivain de space opera est son sens de l'extraordinaire lors de ses descriptions. Lorsqu'il décrit un siège de batiment, c'est avec emphase, lorsqu'il décrit l'effondrement d'une station, c'est avec panache. Ses trouvailles comme les meutes de chiens, une forme très particulière d'extra-terrestres, qui assemblés forment une seule et unique entité est formidable, tout comme les skrodes. V Vinge fabrique ses space operas de manière non manichéennes et pas vraiment linéaire. Il construit par couche et ce qui étonne en creusant est de découvrir une intrigue à chaque mètre creusé. La fin est est cataclysmique, magnifique, dramatique.

La conclusion de à propos du Roman : Un Feu sur l'Abîme [1994]

Auteur Manu B.
95

Magnifique roman que suivra Au tréfonds du ciel avec un Hugo à la clé également.
Prix Hugo en 1993 Science fiction chronicle en 1993 Cosmos 2000 en 1995

On a aimé

  • les Extra-terrestres
  • l'action
  • Pham Nuwen

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