L'Homme de mars ► Anecdotes du musique

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L'homme de mars (Anecdote)

"Tout a commencé par des redites. Je me suis rendu compte, au fil de l'écriture des nouvelles chansons, qu'elles tournaient souvent en orbite, en particulier, autour de la planète Mars. Une obsession qui revenait sans cesse. Peut-être était-ce dû à une remontée d'intérêt pour la SF, genre littéraire que j'avais délaissé depuis longtemps. Plus sûrement cela découle du fait de me sentir de plus en plus étranger au monde environnant. Cette impression d'être un extraterrestre face au bon sens commun, au consensuel, à mes contemporains résignés ou ravis des conditions de vie qu'on leur propose. M'est alors apparu un Martien métaphorique, observateur distancié de nos mœurs, fil rouge de tout l'album.
C'est sur l'habillage musical que j'ai piétiné. J'étais parti sur des arrangements rock, à la manière de l'album précédent, BIENVENUE AU CLUB. Mais, à la longue, je trouvais que cela ne convenait pas au sujet. À l'écoute des titres Bertrand Fresel, réalisateur et ami, m'a fait une suggestion. Puisqu'il s'agit d'un concept-album, pourquoi ne pas oser un disque avec orchestre, cuivres et violons et tout le toutim? On en cause à Fred Pallem, bassiste, compositeur et arrangeur dans la lignée d'Ennio Morricone, Lalo Schifrin, Jim Webb ou Burt Bacharach. Le projet l'emballe. Cette proposition me booste et provoque une autre étincelle: illustrer toutes les chansons. J'entrevois un objet musical qui se regarde, une chose qu'on ne peut pas pirater sans se priver d'une bonne partie de son intérêt. C'est lancé. Je partage alors mon temps entre l'enregistrement et la table à dessin. Actes Sud, à la vue des premières dessins, s'enthousiasme et décide d'éditer le livre-disque. L'album fut réalisé dans la jubilation.Jubilation de concevoir une histoire musicale avec prologue et épilogue.Jubilation d'imaginer les arrangements comme une bande-son cinématographique.Jubilation enfin de scénariser les chansons en bandes dessinées.
L'enregistrement s'est fait au Studio Juno à Yerres et aux studios de la Radio Magyar à Budapest pour les cordes et les percussions d'orchestre. Puis nous débarquâmes un matin de septembre dans la campagne anglaise des environs de Bath pour mixer le tout. Car la réalisation fut pensée dès le départ pour passer dans la centrifugeuse sonore de Tchad Blake (Soul Coughing, Suzanne Vega, Latin Playboys, Peter Gabriel), mixeur génial, avec qui j'ai enregistré en compagnie de Mitchell Froom, les albums NOUBA et CYCLONE. Le résultat est détonnant.
Pour finir, les mixes s'envolèrent aux Gateway Studios, USA, se faire masteriser en beauté."
KENT (Ephélide)

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