Critique Toy Story 3 [2010]

Avis critique rédigé par Richard B. le jeudi 24 juin 2010 à 08h35

Vers l'infini… et au-delà de nos espérances!

Buz, Woody et toute la troupe des jouets d'Andy reviennent pour une troisième (et dernière?) incursion dans nos salles de cinéma. Au-delà de la joie simple de retrouver une bande de copains que nous n'avions pas vus sur grand écran depuis plus de dix ans, on pouvait tout de même se demander ce que Pixar allait pouvoir nous concocter de neuf. En effet, s'il n’y avait guère de doute sur un résultat final honorable, la peur de se trouver face à la redite d’une valeur sûre inférieure à ses prédécesseurs (comme souvent lors d'un troisième volet) était bien réelle. Heureusement, chez Pixar, il semble que relever avec succès les défis fasse partie de leur quotidien.

De l’eau a coulé sous les ponts, Andy est maintenant un grand jeune homme prêt à partir vivre sa vie universitaire. Les jouets sont désormais rangés dans une malle, cherchant désespérément, ne serait-ce qu'un instant, à attirer le regard d'Andy. Cette occasion se produit quand sa mère lui laisse le choix de les déposer soit dans le grenier, soit dans une crèche, soit dans une poubelle. Bien qu’Andy aurait préféré les ranger dans le grenier, le destin va en faire autrement et mène Woody et ses amis dans une crèche. Là, ils y rencontrent une multitude d'autres jouets, dont Lotso, un ours parfumé à la fraise, qui leur promet que désormais ils auront toute l'attention des enfants.

Ça ne nous rajeunit pas, voilà quinze ans que Toy Story premier du nom a débarqué et apporté avec lui la conception du long métrage d'animation entièrement en synthèse. Cela fait donc aussi quinze ans que Pixar nous émerveille de films en films, sans aucune faute de parcours (à ce jour), comme si ses créatifs avaient un don inné pour saisir les attentes et désirs des spectateurs. Même si John Lasseter n'occupe plus le poste de réalisateur, mais juste celui de co-scénariste et producteur exécutif, les commandes de ce nouveau Toy Story ne sont pas pour autant confiées à un novice. À la direction de ce troisième opus, on trouve Lee Unkrich. Déjà coréalisateur sur Toy Story 2 et Némo, il a même signé le montage des deux premiers Toy Story.

Ainsi, Lee Unkrich, ayant déjà bien ses marques dans l'univers, a parfaitement réussi à tenir le niveau, voire plus, à nous surprendre tant ce nouveau chapitre arrive même à surpasser émotionnellement les précédents. Évidemment, en contrepartie, le rire n'est pas aussi présent, surtout par rapport au second volet, mais Lee Unkrich réussit ici à nous atteindre droit au cœur. Certains spectateurs auront donc régulièrement une petite l'arme à l'œil, une larme à la fois de joie, mais aussi de nostalgie, de tristesse ou tout simplement d'émerveillement.

Du point de vue technique toute la mise en scène est pensée à l'échelle des jouets, ce qui lui apporte une ambiance vraiment unique et amusante. Si cela était déjà le cas dans les autres épisodes, ici cet aspect est encore plus flagrant et réaliste, à moins que cela vienne de la gestion de la 3D, pas vraiment tape-à-l’œil, mais apportant une sensation d'immersion assez incroyable.

Côté nouveau personnage, on aurait pu croire que la présence de Ken et le retour de Barbie auraient caché une manœuvre marketing pour redorer l'image des deux figurines, mais force est d'avouer que si tel est le but la mission, on s’en fiche tant leur introduction est savamment réussie. Tous les deux nous offrent du bonheur instantané à chacune de leurs entrées en scène. Loin d'être des apparitions gadgets, Pixar a su réellement profiter de la présence de ces deux légendes.

La plus grosse différence que l'on peut voir entre Pixar et ses concurrents se situe dans la façon dont le studio essaie de glisser une multitude de niveaux de lecture dans leur film. Ainsi, un enfant appréhendera l'univers à sa façon, un jeune adulte d'une autre façon, et il y en est de même pour des personnes plus âgées. Toy Story est aussi bien un spectacle familial qu'un très intéressant regard sur la façon dont les humains évoluent et changent.

Au final, même si l’on a souvent tendance à attribuer, en cas de succès, toutes les éloges au seul réalisateur, c'est bien ici le studio en lui-même, et à partir de là tous ses employés, qui en ressortent glorifiés. Que cela soit le scénario, le montage, la musique (en particulier lorsqu'elle devient hispanique) ou la moindre brindille d'arbre qui bouge sous la brise, tout respire la perfection.

La conclusion de à propos du Film d'animation : Toy Story 3 [2010]

Auteur Richard B.
90

Retour triomphal pour les jouets de chez Pixar tant les séquences mémorables y sont abondantes. Si le Roi Midas pouvait transformer tout ce qu'il touchait en or, il semblerait que Pixar ait un peu le même genre de don et réussit à transformer chacun de leurs films en pépites cinématographiques. Toy Story 3 est tout à fait ce genre de films pour lesquels, à la sortie, il ne nous vient qu'une seule idée en tête : retourner une nouvelle fois dans la salle pour prendre une nouvelle fois son pied.

On a aimé

  • Tous les jouets sont parfaits,
  • Mention spéciale à Ken et Barbie,
  • Une réalisation émotionnellement incroyable
  • Tout simplement une pure réussite

On a moins bien aimé

  • Pour chipoter, peut-être un peu moins de séquences drôles que dans le deuxième.

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