Critique God of War III #3 [2010]

Avis critique rédigé par Nicolas W. le samedi 27 mars 2010 à 20h32

Sa Vengeance s'achève ici !!

Kratos est de retour

La Némésis des Dieux

Voici 3 ans que les joueurs attendent la suite de la vendetta de Kratos.  Le Studio Santa Monica de Sony a pris son temps, mais le résultat est là : God of War III. Nous avions laissé le nouveau dieu de la guerre avec les titans à l'assaut du mon Olympe et c'est précisément là que nous le retrouvons. Le courroux du Spartiate s'abat sur les Dieux. Juché sur le corps de Gaïa et contemplant l'ascension des titans Coeos, Japet ou encore Hypérion, Kratos vient chercher son père : Zeus. Celui-ci rassemble ses forces. A ses côtés se trouvent Poséidon, Hadès, Hélios, Hermès et Hercule. L'homme qui devint un Dieu vient détruire l'Olympe. Et rien ne l'arrêtera.

Une entrée en matière exceptionnelle

La série God Of War a marqué les esprits par son goût prononcé pour ses scènes tout en démesure. Le troisième volet semble vouloir aller toujours plus loin et la séquence d'introduction qui voit l'ascension de Kratos et des Titans vers le sommet de L'Olympe  vaut tous les superlatifs. Kratos y affronte Poséidon et son immense avatar sur le corps de Gaïa. Les développeurs utilisent une technique fantastique qui voit le spartiate combattre dans de multiples plans : agrippé comme sur une falaise, accroché au plafond ou encore sur la terre ferme. Les séquences s'enchaînent dans une débauche d'effets visuels et une musique grandiloquente. Jamais une entrée en matière ne fut si éblouissante de maitrise. Ces quelques 45 minutes s'inscrivent directement dans le domaine du culte de l'histoire vidéo-ludique. Le ton est donné d'emblée, God of War III veut repousser les limites.

Somptueux carnage

Passée cette séquence, Kratos rejoint les Enfers (encore!) et va devoir trouver un autre moyen d'atteindre Zeus. D'emblée, God of War III en met plein l'a vue avec le Royaume d'Hadès. Le niveau graphique atteint des sommets, les textures se révèlent magnifiques et les décors souvent impressionnants. La puissance de la Playstation 3 s'affiche à tous les niveaux et notamment sur les personnages. La modélisation de Kratos donne dans l'excellence tout comme son animation - toujours épatante- le jeu reste pourtant fluide avec des dizaines d'ennemis à l'écran. Le dieu de la guerre virevolte avec ses lames du chaos et sème la destruction. Et il n'y va pas avec le dos de la cuillère ce cher spartiate ! Arrachages de membres, décapitations, éventrations...Tout y passe. L'hémoglobine jaillit à foison  et l'on enchaîne des séquences de QTE pour achever ses adversaires toutes plus violentes les unes que les autres. Celles-ci sont d'autant plus spectaculaires contre les boss : on pensera à Hadès et surtout à la vue subjective adoptée pour la mise à mort de Poséidon - un procédé terriblement efficace et franchement jouissif. Les décors se succèderont avec la cité d'Olympe, le labyrinthe de Dédale ou le désert des Tartares. Un sans-faute graphique qui laisse la concurrence loin derrière.

Le dieu de la guerre en action

Entres énigmes et combats

Il reste évident que God of War III est avant toute chose un jeu d'action. Et vous allez être servi ! Nombreux et rythmé, les combats peuvent donner bien du fil à retordre en jouant sur les combinaisons d'adversaire qui vous assaillent. Affrontez une Méduse et des harpies peut vite tourner au défi en essayant d'éviter d'être figé dans la pierre au moment où une harpie vous frappe ! Vous retrouverez une flopée d'ennemis, liftés pour l'occasion : squelettes, harpies, minotaures, méduses, centaures et d'autres plus coriaces pour l'occasion comme les cerbères ou les trolls. Mais par-ci par-là, Kratos devra résoudre quelques énigmes, jamais très difficiles, et qui bien souvent se résument à mettre un objet au bon endroit. Cela permet de quelque peu varier le jeu et surtout de laisser le joueur respirer. On mentionnera tout de même l'énigme en trompe l'œil des Jardins Supérieures, une excellente idée bien tordue.

L'art de la guerre

Une nouvelle fois, le gameplay déjà largement éprouvé (et parfois copié cf Dante's Inferno) est repris avec quelques améliorations minimes comme la possibilité de se poignarder une harpie pour passer au-dessus des gouffres. Très facile de prise en main et très énergique, le gameplay élaboré par le studio Santa Monica est un régal. On notera que certains objets demeurent dans ce volet tel que l'arc d'Appollon ou les Cestes de Némée. Il vous sera donc possible de choisir entre 4 grands types d'armes qu'on vous laisse découvrir, chacune adoptant un style de combat bien particulier. A cela s'ajoute 4 objets qui vous permettront d'élargir les capacités de Kratos, le plus excellent étant les bottes d'Hermès provoquant un effet d'accéléré-ralenti toujours délectable. On conserve aussi les ailes d'Icare qui donne l'occasion d'apprécier des séquences de vol intenses et spectaculaires. Pour parachever le tout, chaque arme porte une magie qui lui est propre, de l'invocation d'une armée spartiate fantôme à l'électrocution de groupe. L'arme comme son pouvoir magique pouvant s'améliorer avec les âmes que vous glanerez au fur et à mesure de vos combats. D'ailleurs ce système d'âmes est conservé, avec différentes couleurs permettant qui de restaurer la vie qui la magie qui la rage. Et lorsque le compteur de rage est plein, de déchaîner la fureur de Kratos. Peu de nouveautés donc en définitive mais une question légitime se pose : Quelle nécessité tant le système tend vers la perfection ?

Combats Divins

Les confrontations avec les Dieux de l'Olympe sont de véritables spectacles. De très grands moments. Le point d'orgue restant le combat contre Cronos, le titan du premier volet. L'affrontement reprend les mêmes méthodes que pour celui de l'introduction, c'est grand, c'est fou, c'est démesuré, c'est divin. Pour autant, on pourra aussi varier les plaisirs avec la poursuite d'Hermès ou encore la mise à mort d'Hélios. Bien souvent, on achèvera le combat par des QTE très violents : il ne fait pas bon être Olympien. Seul défaut du jeu (on ne parlera pas de la VF très moyenne, c'est une constante dans le monde du jeu-vidéo ces temps-ci) : le combat final. On s'imaginait après tous ces grand moments une lutte dantesque avec Zeus, un boss démesuré...Mais non. Le tout reste assez conventionnel alors même que le combat commence fort. Dommage. On rejouera la mort de Cronos pour se consoler.

Hélios en perd la tête

La fin de Kratos

Pour terminer, God of War III c'est aussi l'achèvement d'une trilogie. L'histoire est le parfait prolongement des précédents volets. L'épopée est relativement courte (10-12 heures de jeu) mais terriblement intense. Le personnage de Kratos navigue entre les niveaux de gris et échappe toujours à tout manichéisme pour finir sur un épilogue aussi sanglant et surprenant que la saga elle-même. Une fois l'aventure terminée, on pourra débloquer des vidéos et des costumes mais également les défis de L'Olympe qui déverrouilleront eux-mêmes l'accès au mode arène. De quoi prolonger le plaisir avant de refaire complètement le jeu dans l'ultime niveau de difficulté.

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : God of War III #3 [2010]

Auteur Nicolas W.
98

God of War III mérite toutes les éloges. Violent et intense, avec un sens de la mise en scène et du spectaculaire encore décuplé, le jeu de Santa Monica s'inscrit dans le panthéon de l'histoire vidéo-ludique. On aurait juste aimé une fin plus puissante et une durée de vie toujours plus longue. Voici en définitive un atout majeur pour la Playstation 3, un hit colossal qui flirte avec le divin.

 

On a aimé

  • La scène d'introduction !!!!!
  • Les confrontations avec les Boss
  • Le graphisme magnifique
  • L'animation parfaite
  • La variété des ennemis
  • les QTE
  • La violence assumée

On a moins bien aimé

  • Le combat final
  • La VF

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