Critique Othon le Trisaïeul #1 [1992]

Avis critique rédigé par Manu B. le dimanche 5 novembre 2006 à 08h56

Le début de la saga

Dans le Meta Bunker au sein de la ville puits, deux robots discutent. Tonto commence à conter l'histoire des méta-barons à son collègue sur roulettes Lothar. D'abord, voici celle d'Othon...
Il faut bien le reconnaître, la caste des méta-barons est devenue une saga culte autant pour sa dimension scénaristique que ses graphismes magnifiques.
Son univers grandiose a permis d'ailleurs d'en faire un jeu de rôle, ce qui n'a pas lieu souvent dans le monde de la BD. Jodorowsky nous décrit non pas seulement un univers, mais toute une dynastie, dont Othon le trisaïeul en est le point de départ. L'univers a été conquis par l'humanité qui a rencontré d'autres races, par ailleurs, mais elle a réussi à s'installer sur de nombreuses planètes dont le pouvoir central est détenu par l'empereur et l'impératrice. Le secret d'une substance appelée l'épiphyte, ayant le pouvoir d'annuler l'effet de gravité est partagé par la lignée du beau-père d'Othon depuis des générations. Or, sa découverte, attise la convoitise de toutes les charognes de l'espace avides de pouvoir. Voilà l'idée initiale.

Othon le trisaïeul: détails et couleurs
Othon le trisaïeul: détails et couleurs
C'est avec cette trame initiale que nous sommes introduits dans l'univers de Jodorowsky. On y retrouve de nombreux éléments cyberpunk, où l'homme et la machine sont souvent liés, notamment dans la lignée des méta-barons. Largement orienté space opera, les rebondissements sont nombreux, et l'intrigue s'étoffe au fur et à mesure des albums, avec ce fil rouge qu'est cette famille. Mais un tel univers ne saurait être complet sans la patte de Gimenez, qui donne proprement vie aux personnages, des personnages souvent écorchés et pas vraiment épargnés par la vie. Tout se fait dans la douleur, tout se gagne dans le sang et la sueur. C'est cette rage que le coup de crayon du dessinateur met magnifiquement en valeur.
Othon le trisaïeul: visages et expressions
Othon le trisaïeul: visages et expressions
L'utilisation judicieuse de la couleur permet de mettre en relief telle action héroïque (en nous mettant des couleurs éclatantes) ou telle scène dramatique ou révélation (grâce à des couleurs pastelles). La conjonction du choix de la couleur avec un trait adapté et la gestion des ombres au moment donné immerge d'autant plus le lecteur dans cet univers.
C'est de haute volée.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Othon le Trisaïeul #1 [1992]

Auteur Manu B.
95

La saga des met-barons est une véritable réussite. Ce premier volet nous plonge dans l'univers. Les graphismes sont magnifiques, les coups de crayons donnent vie à des personnages forts dans une histoire généralement dramatique. Un vrai bijou.

Acheter la Bande Dessinée Othon le Trisaïeul en un clic

Nous vous proposons de comparer les prix et les versions de Othon le Trisaïeul sur Amazon, site de vente en ligne dans lequel vous pouvez avoir confiance.

Retrouvez les annonces de nos dernières critiques sur les réseaux sociaux

Sur Facebook | Sur Twitter

Critiques liées

  • Voir la critique de Dayal de Castaka: Le Premier Ancêtre
    95

    Dayal de Castaka: Le Premier Ancêtre

    par Lucie M. | Lecture : 5 mn 46

    Mes ancêtres, ces barbares ! : Le Premier Ancêtre entame une nouvelle extension de l’univers de L’Incal très riche créé par Jodorowsky et la série Daya de Castak…

  • Voir la critique de Aghnar le Bisaïeul
    90

    Aghnar le Bisaïeul

    par Manu B. | Lecture : 1 mn 28

    Aghnar le bisaieul : Troisième volet de la saga, Aghar le bisaïeul est toujours aussi passionnant.

  • Voir la critique de Honorata la Trisaïeule
    95

    Honorata la Trisaïeule

    par Manu B. | Lecture : 1 mn 57

    Honorata : Deuxième volet de la caste des méta-barons, Honorata la trisaïeule continue sur la même lancée que le premier volet de cette épous…

  • Voir la critique de L'Incal Noir
    100

    L'Incal Noir

    par Nicolas L. | Lecture : 4 mn 6

    L’Incal : initiateur d’un nouveau style : Icône de la fin des années 70 (qui marque le passage entre la génération Giscard et la jeunesse des radios libres) et véritable mo…

  • Voir la critique de Ce qui est en bas
    85

    Ce qui est en bas

    par Gil P. | Lecture : 8 s

    l'incal une divination : Encore un monde futur vraiment bien trouvé... Dépendant de castes, de politique et de gens de la masse qui suivent... une réflexio…