Shrooms ► Anecdotes du film

Cette page rassemble les anecdotes du film Shrooms, regroupées en différentes catégories.

à propos de Shrooms (Note de production)

Pearse Elliott, le scénariste de SHROOMS, raconte : « L’histoire du film s’inspire un peu de l’époque où il m’arrivait de prendre des champignons avec mes amis. Cela se fait encore chez les jeunes et j’avais le sentiment que c’était un élément de leur culture qui pouvait servir de base à une bonne histoire et un excellent film d’horreur. »
Après avoir développé l’idée initiale pour en faire un scénario, Pearse Elliott a proposé celui-ci au réalisateur Paddy Breathnach, avec qui il avait déjà collaboré sur la comédie MAN ABOUT DOG. Pearse Elliott explique : « Nous avions déjà parlé à plusieurs reprises de faire ensemble un film de genre qui puisse plaire à un public international. Avec SHROOMS, nous avons pu combler ces deux aspirations. »
Paddy Breathnach commente : « Grâce à l’histoire de Pearse, j’ai pu réaliser un vieux rêve. Son scénario était plein de bonnes idées et de scènes d’action. Mais le plus intéressant, c’était la dimension psychologique que l’absorption des champignons ajoutait au film. Cela faisait toute la différence. »
Pearse Elliott reprend : « Un simple film d’horreur dans des marais n’aurait pas été très excitant parce qu’il en existe déjà des dizaines. Notre histoire possède bien sûr les éléments horrifiques qui font le succès du genre, mais c’est aussi
un thriller qui repose sur des éléments surnaturels. Cette combinaison suscite chez le spectateur de nombreuses interrogations angoissantes. » Rob Walpole remarque : « Grâce au potentiel hallucinogène des champignons, cette histoire prend une toute nouvelle dimension parce que les personnages se demandent constamment si ce qu’ils vivent est réel ou juste un mauvais trip. Tous les films d’horreur efficaces reposent sur une idée centrale forte, et jouer sur la subjectivité et l’incertitude nous paraissait très intéressant à explorer. »
Paddy McDonald précise : « Comme les films comme L’EXORCISME D’EMILY ROSE, HOSTEL, TERREUR SUR LA LIGNE ou THE DARK ont eu un succès incroyable partout dans le monde, cela a relancé le genre et avec SHROOMS, nous étions bien décidés à participer au renouveau du cinéma d’horreur. »
La phase de préproduction terminée, les acteurs et les cinéastes ont tourné pendant sept semaines en Irlande, dans les environs des villes de Monaghan et Armagh. Pearse Elliott observe : « Dans un film d’horreur psychologique comme SHROOMS, les décors prennent autant d’importance que les personnages, en particulier quand l’action se déroule en forêt. Durant ma vie, j’ai beaucoup chassé et fait pas mal d’activités de plein air. C’est toujours une expérience intéressante et étrange de se retrouver dans la nature et de devoir se débrouiller seul contre les éléments. Dans notre film, les personnages se battent à la fois contre la nature et contre des éléments surnaturels. Si nous avons un peu aidé les choses pour le surnaturel, je peux dire que nos jeunes acteurs ont dû faire preuve de courage pour tourner dans un environnement aussi difficile ! »

Le tournage (Note de production)

« Nous nous sommes inspirés des films d’horreur asiatiques que j’admire beaucoup. Ils savent, par leur profondeur, rendre les choses les plus insignifiantes et familières complètement terrifiantes. Ils touchent à nos peurs les plus primitives. Pour un cinéaste, c’est très intéressant de chercher à créer cette atmosphère lourde et oppressante.» raconte le réalisateur.
Pearse Elliott déclare : « J’ai vu un grand nombre de films d’horreur asiatiques et j’aime beaucoup ce qu’ils sont capables de faire en jouant avec les mouvements de caméra. Ils n’ont pas de gros budgets et pourtant leurs films sont terrifiants. Pour l’histoire de SHROOMS, je me suis inspiré de plusieurs éléments réels. La Créature Sauvage vient par exemple d’un article que j’ai lu sur les Talibans qui l’utilisent pour terroriser leurs prisonniers. Pour le cruel Jumeau Solitaire, je me suis souvenu de mon enfance et d’un groupe de gamins qui lançaient des pierres sur les passants. »
L’action de SHROOMS se déroule presque entièrement dans la forêt irlandaise de Glengarriff, mais ce sont les environs de Monaghan, Armagh et Derry qui ont servi de décor aux cinéastes pendant les sept semaines du tournage. Le style visuel et l’atmosphère font partie des éléments les plus importants de tout bon film d’horreur, et pour SHROOMS, les créateurs du film ont engagé la directrice de la photo Nanu Segal et le chef décorateur Mark Geraghty.
Paddy Breathnach explique : « En général, je travaille avec une liste des plans à faire. J’ai commencé par montrer à Nanu et Mark des photos des principaux endroits où nous allions tourner, puis nous y sommes allés pour échanger et développer de nouvelles idées. Cela a été un travail de collaboration très productif. »
La directrice de la photo Nanu Segal raconte : « Dès le départ, nous avions en tête de ne tourner que dans des décors complètements naturels. Nous ne voulions pas d’artifices pour souligner l’horreur. La préparation a été minutieuse et tous les départements ont collaboré très étroitement dès le début. Une telle exigence a demandé énormément de travail à tous. Paddy Breathnach est un réalisateur avec qui il est très agréable de travailler. Il sait exactement quels plans doivent être tournés mais il reste très ouvert à la participation de ses collaborateurs. »
Le chef décorateur Mark Geraghty ajoute : « En terme de style visuel, nous ne voulions pas que l’image ait un grain trop marqué ou que le film ait l’air « fait main ». Nous voulions nous éloigner de l’esthétique du PROJET BLAIR WITCH. Notre histoire est très différente et nous voulions éviter que les gens soient tentés de comparer les deux films, même s’ils n’ont en commun que l’aspect « jeunes dans une forêt ».
Nanu Segal reprend : « Quand vous tournez en Irlande, il faut s’attendre à devoir composer avec la météo. Quand nous avions besoin de soleil il pleuvait à torrent, et quand il nous fallait de la pluie il faisait un soleil magnifique ! Travailler dehors à la merci des éléments n’a pas été facile, mais avec un peu de patience et d’adaptabilité nous avons réussi à faire notre travail. »
Mark Geraghty commente : « C’était un vrai cauchemar ! Avec la lumière qui changeait toutes les cinq minutes, c’était très difficile d’obtenir un éclairage satisfaisant. Comme le tournage a duré sept semaines, nous avons dû nous adapter aux changements de saison et choisir des endroits où il n’y avait pas trop de verdure. Nous avons filmé dans plusieurs forêts en utilisant la technique de la « nuit américaine », cela nous a beaucoup aidés pour l’esthétique du film et nous a permis de donner le sentiment que les personnages s’enfonçaient vraiment très loin dans la forêt, jusqu’à se perdre. Quand le groupe se sépare, on a l’impression qu’ils sont tous très éloignés les uns des autres. Nous avons passé des semaines à faire des repérages dans la forêt pour trouver les meilleurs endroits, c’était très important parce que 80% de l’histoire s’y déroule. La forêt devait avoir une véritable personnalité. »
Abandonné et inquiétant, le bâtiment qui représente le Centre pour Jeunes Délinquants dans le film est un autre lieu important. Nanu Segal explique : « Nous n’avons pas eu à ajouter beaucoup de choses parce que cet endroit était déjà terrifiant au naturel. Quand vous tournez avec un planning serré, il faut des décors qui correspondent immédiatement à vos besoins, et celui-ci était parfait pour ce que nous voulions faire. »
Mark Geraghty ajoute : « Nous n’aurions pas pu rêver mieux. L’immeuble est en ruine depuis les années 70 et personne n’y a touché depuis. Il y a des centaines de fenêtres et des couloirs interminables ; cet endroit fait froid dans le dos. Les textures des murs et des sols étaient formidables, nous avons juste un peu adouci les couleurs. »
Pour les maquillages spéciaux de SHROOMS, les cinéastes ont choisi de travailler avec Steve Painter et Simon Rose sous la direction du maître de l’horreur Cliff Wallace. Durant sa carrière, Steve Painter a travaillé sur plusieurs films à succès comme IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN de Steven Spielberg, RETOUR A COLD MOUNTAIN d’Anthony Minghella, ALEXANDRE d’Oliver Stone, LE ROI ARTHUR d’Antoine Fuqua et KINGDOM OF HEAVEN de Ridley Scott. De son côté, Simon Rose a participé à LA PLAGE de Danny Boyle, LA CHUTE DU FAUCON NOIR de Ridley Scott, AVIATOR de Martin Scorsese et STAR WARS III – LA REVANCHE DES SITH de George Lucas.
Steve Painter raconte : « C’était passionnant de faire un film de guerre comme IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, mais je trouve plus amusant encore de travailler sur un film d’horreur. Nous avons pris beaucoup de plaisir à créer l’apparence du Jumeau Solitaire, du Frère Noir et des deux frères. »
Simon Rose ajoute : « J’adore transformer les gens jusqu’à les rendre méconnaissables. Quand un acteur se regarde dans le miroir après plusieurs heures de maquillage et qu’il ne se reconnaît pas, c’est toujours un grand moment ! »
Paddy Breathnach observe : « Simon Rose et Steve Painter sont de vrais passionnés. Ils ont beaucoup travaillé sur le film et savaient toujours ce qu’il y avait de mieux à faire pour chaque prise. Ils sont aussi très sympathiques et les comédiens s’entendaient très bien avec eux. C’était important parce que même après plusieurs heures de maquillage, les acteurs arrivaient sur le plateau avec le sourire et prêts à jouer. »
La maquilleuse et coiffeuse Linda Mooney a travaillé en étroite collaboration avec Steve Painter, Simon Rose et Cliff Wallace. Elle explique : « C’était un travail collectif, chacun apportait son savoir-faire et ses idées. Nous nous sommes beaucoup amusés avec les deux frères et le Frère Noir.»
Linda Mooney, lauréate d’un Irish Film and Television Award, avait déjà travaillé avec Paddy Breathnach et Pearse Elliott sur THE MIGHTY CELT et MAN ABOUT DOG. Elle confie : « Avec Paddy, nous nous sommes vus six mois avant le début du tournage pour parler des personnages. Nous avions tous les deux apporté des livres et des photos où on pouvait voir, entre autres, des frères avec un fort taux de consanguinité en Afrique du Sud, des régions reculées de la Louisiane et plein d’autres choses qui nous ont aidé à développer l’apparence des personnages. »
Alors que la plupart des cinéastes redoutaient la météo de l’Irlande, Linda Mooney se réjouissait de son caractère imprévisible. Elle commente : « Je voulais qu’il pleuve parce que nous avions besoin d’une atmosphère sombre et angoissante. Avec un grand soleil derrière les arbres, le film n’aurait jamais été aussi effrayant. Les autres départements se plaignaient un peu d’être trempés et d’avoir de la boue jusqu’aux genoux, mais pour ma part je trouvais cela fantastique. »
Bien que cela lui ait posé de nombreux problèmes, la costumière Rosie Hackett était elle aussi ravie de cette météo pluvieuse. Elle raconte : « Il faisait très froid et humide à Monaghan et il fallait habiller les acteurs comme si nous étions à la fin de l’été. La moitié de mon budget est passée en sous-vêtements thermiques et en imperméables. Pour les filles, nous avions aussi des combinaisons de plongée pour les scènes dans l’eau. Elles en étaient très contentes parce qu’en plus de les garder au chaud, les combinaisons étaient si ajustées que les filles paraissaient encore plus minces ! »
« Quand nous avons parlé des costumes des personnages, le réalisateur m’a simplement dit qu’ils devaient refléter leurs personnalités. Pour les jeunes, il fallait trouver les couleurs et les styles vestimentaires qui définissaient le mieux leur caractère. Le personnage de Lindsey Haun, Tara, était par exemple revêtu d’une veste de pluie en plastique translucide qui était parfaite à l’écran, en particulier quand elle était dans l’eau. Comme les scènes n’ont pas été tournées dans l’ordre chronologique, le plus difficile a été de ne pas faire d’erreur de raccord avec les costumes. A un certain moment, le costume de Lindsey devait par exemple garder les traces de son passage dans un marais et dans un lac alors que nous n’avions pas encore tourné ces scènes. Ce genre de choses arrivait très souvent, cela me préoccupait tellement que je n’en dormais plus la nuit ! »
Lindsey Haun déclare : « J’espère que SHROOMS saura à la fois ravir et terrifier les spectateurs. Mais j’espère aussi qu’il les fera réfléchir sur ce qu’ils sont et ce dont ils sont capables. Ce film met en scène une de ces situations extrêmes et en luttant pour leur survie, ses personnages vont découvrir des aspects d’eux-mêmes qu’ils ignoraient complètement. »
Paddy Breathnach conclut : « Je veux terrifier le public. Je veux qu’il sursaute dans son fauteuil et qu’il frémisse d’angoisse. Mais je voudrais aussi lui faire ressentir l’atmosphère étrange des bois, et comme les personnages du film, le faire douter de la réalité de ce qu’il voit. L’horreur amplifie la conscience de soi et la peur, et avec SHROOMS j’espère faire vivre aux gens une grande expérience. »

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