Critique Succubus [2007]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mercredi 26 septembre 2007 à 15h12

Pétasses et démone pour fils à papa

Adam est un jeune pilote d’essai œuvrant dans la société de son père. Wallace est un jeune branleur californien. Amis dans la vie, ils partagent deux points communs, en premier lieu ils sont pétés de thunes et en second, ils bénéficient tous deux d’une personnalité copiée sur celle d’un ado de 15 ans potache et obsédé.
Pour illustrer leur connerie, sachez par exemple qu’au lieu de se faire livrer une belle cargaison de call-girls de luxe à domicile, ils préfèrent se rendre avec le jet de papa dans le plus beauf des lieux de débauche : le Spring Break de Cancoon, point de rendez-vous de la jeunesse estudiantine américaine. Là, en place de lieu de cascade de Champagne et bains de jacuzzi, ils se contentent de bière pour prolos et de plages touristiques couvertes de préservatifs et de seringues usagées. La classe, quoi !...


C’est d’ailleurs en cet endroit, destination favorite des tour-operators discount, qu’Adam va rencontrer Lilith. Ahah, rien que le prénom est annonciateur de désagréments, mais Adam, trop con (et aveuglé par l’appel de la bite), ne fait pas le rapprochement avec son nom de baptême. L’obtention de son brevet de pilote et ses actuelles études de cinéma ne l’aident apparemment pas. Il a probablement dû sécher les cours de littérature et de culture générale, trop occupé à mater le cul des filles dans la cour du campus.
Adam va donc baiser Lilith. Ou plutôt c’est l’inverse qui se passe. Et là, première désillusion : ils sont tellement doués pour la chose que lui parvient à garder son pantalon pendant la quasi-totalité du coït et qu’elle ne quitte pas ses sous-vêtements très sexy. Lui finit griffée de partout, elle a le brushing a peine défait. On voit que dalle, c’est déprimant, et en place et lieu de défoulement sexuel, le spectateur doit se contenter de lignes de dialogues vulgaires et machistes (cela dure d’ailleurs tout le film).

Puis Adam et Wallace retournent dans leurs pénates pour fils à papa. Là, ils vont reprendre leur train-train quotidien, a savoir niquer des pétasses, descendre des bières, demander des thunes au paternel, niquer des pétases, descendre des bières – trouvez l’ordre gagnant, vous avez gagné un Mars. Mais Lilith a décidé de coller aux fesses d’Adam. Elle déboule à chaque fois que l’on ne l’attend pas, joue les voyeuses, les empêcheuses de « voler en rond », les griffeuses et se la pète dru avec ses lunettes de soleil et ses airs de salope insatiable. Elle finit même par éliminer la petite amie d’Adam – une bonde crétine – d’une main, comme ça, en appuyant sa tête sous l’eau d’une piscine, puis l’envahissant Wallace dans les chiottes d’une boîte branchée (avec la mise en pratique de l’expression « faire tourner la tête à quelqu’un »).
Tant et si bien que, malgré son QI d’hamster trisomique, Adam finit par réaliser que quelque chose ne tourne pas rond. Sur Internet (vive le progrès et gloire à Google !), il découvre l’existence des succubes, et surtout celle de Lilith, la plus puissante d’entre toutes. Terrifié, il fait alors appel a un spécialiste du surnaturel, la Sentinelle, qui lui fournit le kit du parfait petit chasseur de monstres, niveau 1. C’est décidé, ce soir, le brave Adam va agir en homme et renvoyer son encombrante copine en Enfer…

Pendant une bonne heure, Succubus est chiant, très chiant. Malgré la présence de la magnifique Natalie Denise Sperl, le film est aussi torride qu’un séjour en plein air au Groenland. Rarement vu un film qui parle autant de cul et ou l’on en voit si peu. En fait, on n’en voit pas du tout, pas même le bout d’un sein ou l’amorce d’un fessier. C’est dire l’érotisme qui se dégage de ce film remplit de greluches blondes en strings et de grands nigauds torse nus. On se croirait dans une sorte de Buffy meets Dawson Creek relooké par David DeCoteau. Le pire vient de la construction des personnages. Cons et machistes, Adam et Wallace ne dégagent aucun parfum de sympathie, ce qui fait que le spectateur se moque totalement de leur sort.Par conséquent, l’on est complètement indifférent à la détresse d’un Adam qui voit mourir ses deux amis (un idiot congénital et une cruche matérialiste) et qui se retrouve être le principal suspect aux yeux de la police.
Puis arrive Gary Busey, la Sentinelle, et de manière complètement ubuesque le film bascule dans la comédie (involontaire ou pas, impossible de trancher) ! La rencontre entre la Sentinelle et Adam est déjà fortement drôle (Busey cabotine comme un fou dans un accoutrement ridicule), mais la mise en place du dispositif de défense contre les Succubes est encore plus tordant. On a même droit à quelques répliques humoristiques qui font mouche lors de la conception d’un pentacle d’invocation hétéroclite (« Allez Jésus, prend exemple sur Bouddha, tiens-toi tranquille !.. »). Puis la démone survient, se transforme en une créature ailée et cramoisie au cours de quelques effets spéciaux photographiques fauchés et finit empalée sur une épée de parade, après avoir été horrifiée par la vision d’un ridicule camée fétiche (au moins, elle a du goût)…
Inutile de préciser qu’à se moment là, lorsque se met à dérouler le générique de fin, c’est un soupir de soulagement que va expirer tout spectateur ayant réussi l’exploit de rester éveillé durant la vision de cet insipide navet.

La conclusion de à propos du Film : Succubus [2007]

Auteur Nicolas L.
15

Succubus est l’un des multiples échantillons issu de ces œuvres qui se veulent émoustillantes tout en évitant de subir les affres de la très prude censure américaine. Il en résulte un film vulgaire, pas sensuel pour deux sous, et qui met en scène un parterre de comédiens, et de comédiennes, sorti tout droit d’un catalogue de prêt-à-porter, chapitre lingerie et maillot de bain. L’histoire, de plus, est mal ficelée, les personnages cons et antipathiques et les effets spéciaux sont réduits à quelques trucages photos réalisés avec un logiciel grand public. A éviter…

On a aimé

  • Un cameo mémorable de Gary Busey
  • Une séquence humoristique inattendue

On a moins bien aimé

  • Scénario stupide
  • Personnages antipathiques et vulgaires
  • Aucun érotisme ni aucune sensualité
  • Effets spéciaux fauchés

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