Critique La main gauche de la nuit [1971]

Avis critique rédigé par Manu B. le dimanche 4 juin 2006 à 05h34

Manque quelque chose

"Kadija n'avait pas besoin de recourir à la symbiose avec Benjamin pour s'apercevoir que les temps approchaient du rassemblement des douze tribus de l'Eskato..."
Sur la planète appelée Nivôse par ses autochtones, Genly est un représentant de la confédérations des planètes qui va évaluer et présenter un rapport sur cette planète pour son intégration au sein du conglomerat planètaire. Le but est de la rallier. Sauf que la dite planète est encore semi-féodale et que certains des différents royaumes veulent l'alliance tandis que d'autres beaucoup moins, car la méfiance de l'espace est encore présente dans les esprits parfois arrièrés...
Ce roman s'attache à deux points particuliers: la relation entre deux entités vivantes de nature complètement différentes et celle de culture on ne peut plus éloignées. Il met tout d'abord l'accent sur les comportements et la culture socio-politique très atypique, quoique si l'on regarde bien, très caractéristique de notre société moyen-âgeuse. En effet, nous voici sur un monde où la monarchie est un fait bien établi, avec une tradition très profondément ancrée dans les moeurs. Or, la nature même de ces êtres est qu'il n'y a pas de différenciation bien établie des sexes. Ce qui manque à cette société est la dualité qui permet l'équilibre naturel lorque hommes et femmes existent distinctement. Ici, il n'y a qu'une entité qui se transforme en homme ou en femme pendant les périodes de rut. Le reste du temps, ils sont asexes. Ce qui provoque inéluctablement ce déséquilibre et place la société dans une situation bancale et sans véritable but défini. La rencontre avec un être sexué, un homme, va changer la donne pour son contact Therem, puisqu'il va bouleverser les croyances qui maintiennent cette société dans l'obscurantisme depuis des milliers d'années. Bref c'est le choc culturel.
Mise à part cet aspect, il ne se passe pas grand chose dans ce roman, à part cette réflexion, quelques éléments intéressants sont mis en avant comme le chamanisme permettant la precognition ou autre pouvoirs "magiques".
Malgré un exercice très soigné, Ursula Le Guin n'arrive pas à émouvoir, n'arrive pas à donner corps à ces improbables êtres sans identité sexuelle véritable, d'autant que le rythme lent tend à ennuyer plutôt qu'à créer une ambiance. Ce roman ne m'a pas fâché avec l'auteur, bien au contraire, je suis convaincu qu'elle peut créer l'étincelle avec un thème plus intéressant car ce roman ne me parait pas mériter les prix Hugo et Nebula q'il a reçus.

La conclusion de à propos du Roman : La main gauche de la nuit [1971]

Auteur Manu B.
60

La main gauche de la nuit est un roman qui m'a profondément ennuyé, non pas que ce soit un mauvais roman, loin de là, les qualités littéraires sont incontestables, mais le manque de dimension humaine et surtout de définition sexuelle des personnages empêche l'identification éventuelle du lecteur. Le rythme est lent, lent, lent...
Prix Hugo 1970 Prix Nebula 1969

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