Critique Astérix et les vikings [2006]

50 ans avant Jésus-Christ, toute la Gaule est occupée par les Romains. Toute ? Non ! Un petit village gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur.
Il résiste grâce à sa bande d’irréductibles Gaulois et le ciel va presque leur tomber sur la tête car un grand événement se prépare ! Au milieu de coups de poing et de coups de poissons, le chef Abraracourix vient de recevoir une lettre de son frère qui habite à Lutèce lui disant que son neveu Goudurix va venir passer quelque temps dans son village. Abraracourix très fière et toujours prêt à faire un long discours charge Astérix et Obélix de faire de Goudurix un homme. L’affaire sera fastidieuse, car celui-ci se trouve être un jeune homme qui aime plutôt envoyer des messages doux en utilisant sa pigeonne SMS, manger bio et faire la fête toute la nuit.
Pendant ce temps dans le Grand Nord, Grossebaf et sa bande de grandes brutes décident de partir en Gaule suite à la méprise d’un proverbe énoncé par leur mage Cryptograf. Ces courageux Vikings, qui ne craignent rien à part Odin, sont persuadés que la peur donne des ailes et veulent absolument dénicher un champion de la peur qui pourrait leur apprendre à voler. Néanmojns, c'est sans compter les plans machaivélique du mage Cryptograf qui désire qu'Olaf, son fils, épouse la fille du grand chef Grossebaf en trouvant ce fameux champions.
Tout se compliquera quand Goudurix désirera quitter ces compagnons gaulois et se fera kidnapper par les vikings !
Astérix et les Vikings se trouve être l’adaptation libre d’un album génial de Goscinny et d’Uderzo sortie en 1967 et qui porte le titre d’Astérix et les Normands. C’est également la première création de M6 studio, un studio d’animation tout neuf, qui mélange pour cette première production, cofinancée avec les studios danois A Film, la 2D et la 3D. Dans cet Astérix et Les Vikings, la 2D est employée pour les personnages tandis que la 3D reste pour les décors ou tout ce qui est lié aux éléments naturels. Le tout est assez agréable à la vision et reste ancré dans la morphologie de ces personnages si connus. En revanche, vers la fin on décèlera juste une petite pétouille au niveau de l’incrustation des personnages en 2D dans ce décor de glace où un changement de lumière se fait plus présent.
Bien sûr, nous retrouvons tous les petits détails qui font des aventures de nos irréductibles Gaulois un univers précieux et exceptionnel de la bonne baston au poisson en passant par les mises en garde faites au barde Assurancetourix en finissant par les sangliers bien dégoulinant et j'en passe! Pourtant, le tout est réalisé de manière un peu lourdaude et enfantine ! Au lieu que cela passe comme une lettre à la poste, certaines répliques ou situations - par exemple, les petites scènes de disputes d’Astérix et d’Obélix ou des bouderies de ce dernier – si bien connues des fans de cette éternelle série de bandes dessinées pourraient légèrement lasser quelques-uns d’entre nous. Elles se répètent un peu et je dois dire que la bande originale m’a laissée de glace ! Cette dernière m’a fait un peu penser à des accents de Walt Disney ainsi que certains rajouts de personnages ; de leur caractère jusqu’à la morphologie de leurs traits.
Ensuite, les puristes seront peut-être déçus par ce côté enfantin qui se dégage très nettement de cette animation comme je le soulignais un peu plus haut. Mais si l’on se souvient bien des albums d’Astérix certains sont également naïfs et sont surtout là pour qu’on passe du bon temps. Bien sûr, le résultat ne sera jamais semblable du papier à l’écran ! Bon après comme c’est une adaptation libre l’histoire ne se déroule pas exactement comme dans l’œuvre originale. La bande de Grossbaf ne reste pas sur les côtes de la Gaule, mais entraîne le pauvre Goudurix sur leur Drakkar en direction du Grand Nord. Le petit lutécien vivra des expériences des plus traumatisantes, mais saura également trouver l’amour dans la personne de la jolie et caractérielle Abba, la fille du chef Grossebaf.
Personnellement, j’ai trouvé cela très frais et je me suis marrée. Les petits changements qui viennent se greffer à cette adaptation m’ont paru bien évidemment un peu facile comme à l’exemple du compagnon volant de Goudurix qui se trouve être une petite pigeonne appelée SMS. Néanmoins, certains m’ont bien plu comme à l’exemple d’Abba qui possède un caractère des plus coléreux et également la présence de la femme de Grossebaf, très prisée de mobilier, qui porte le nom de Vikéa. D’ailleurs, ces deux dernières pourraient être des petits clins d’œil faits aux réalisateurs, Stefan Fjeldmark et Jesper Moller, qui sont tous deux d’origine danoise.