Critique Tremors 4 [2004]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mardi 6 décembre 2005 à 09h15

Le bon, la brute, et… les Graboïds

Nous sommes dans l’ouest américain, à la fin du 19ième siècle. Une petite ville isolée vit essentiellement de l’exploitation de la mine d’argent qui se trouve non loin. Un évènement terrible va cependant mettre en péril sa prospérité. En effet, les ouvriers sont soudainement attaqués par des créatures inconnues, et les morts brutales se font alors fréquentes. Effrayées, les travailleurs quittent les lieux en masse, abandonnant à leur triste sort les quelques citoyens refusant d’abandonner leurs maisons.
Youpii ! C’est le retour des Graboïds, ces sales grosses bébêtes puantes et aveugles qui infestent les sols et attaquent sans pitié tout ce qu’ils peuvent trouver grâce à leur sens aiguisé de la détection des sons. Après trois épisodes se situant à notre époque, le réalisateur S.S. Wilson décide d’imiter Zemeckis et ses Retour vers le Futur en amenant l’action dans le far-west. On y voit l’origine de l’apparition des Graboïds, près du village de Rejection Valley, qui allait devenir Perfection Valley à l’issue de cette histoire.


On repart approximativement sur le même canevas : un petit échantillon de population se retrouve à la lutte avec ces horribles vers de terre pansus et tentaculaires. Les habitants, peu habilités à se battre, sont encouragés par le propriétaire de la mine, un pied tendre venu de l’Est, à engager un tueur à gage – Kelly Mains Noires – pour les aider. Cette opportunité scénaristique nous permet de voir avec un certain plaisir ce trop rare Billy Drago parodier talentueusement le stéréotype du tueur froid et calculateur, en cabotinant comme un fou et en usant à outrance des poses prétentieuses et des regards sombres. Vous, je ne sais pas, mais moi, je l’attend impatiemment dans le remake de la Colline a des Yeux, dont la sortie est proche. Mais je m’éloigne du sujet…
Donc, le tueur, le propriétaire de la mine et un jeune homme du coin vont alors s’attaquer aux graboïds. Ce film donne d’ailleurs une théorie sur leur origine. Ce sont les mineurs, en creusant profondément, qui ont libéré des larves de ces bêtes. Et c’est ces larves – des espèces de limaces souterraines capables de jaillir violemment hors du sol et de sauter sur leurs proies – qui ont tués une partie des ouvriers. Seulement, lorsque nos amis s’en mêlent, les larves ont mués en créatures beaucoup plus grosses, qui sont celles que nous connaissons bien. Une croissance illogiquement rapide digne d’une autre comédie de monstres degueux : Evolution (ah ! Cette séquence finale !)

Poursuivie par les bestioles, les héros se réfugient dans un relais de diligence, que les monstres commencent à démonter patiemment avec leur tentacule. Ils prennent même soin de mettre de coté et de ranger correctement les différents éléments de la cabane ! Après que le tueur se soit fait croquer, les survivants se prennent en main et décident de défendre leur propriété, en bon américains. Cela donne alors une deuxième partie plus animée avec l’attaque des graboïds sur Reflection Valley et la défense des quelques habitants aux moyens de pistolets mais aussi d’un fusil géant monté sur un chariot ! On a alors droit à de superbes explosions de Graboïds bien dégueulasses, leurs viscères verts et oranges giclant de partout et inondant les héros.
Bien entendu, comme dans le premier volet, tout est tourné sur le ton de la comédie. Et c’est ce qui fait le charme de Tremors 4 car l’humour omniprésent est bien placé et jamais trop lourd. Les séquences faisant apparaître le tueur sont d’ailleurs les plus réussies, comme lorsqu’il lui est demandé de faire ses preuves, ou lorsqu’il apprend à tirer au propriétaire de la mine, une plongée dans le pastiche vraiment marrante.
Du coté des effets spéciaux, Wilson a choisi l’animatronique et le puppet au lieu de céder à la tentation de la synthèse, et c’est tant mieux car cela permet vraiment une continuité par rapport au premier volet et un effet ‘’cartoon’’ bienvenu. La réalisation est efficace et les comédiens sont des acteurs de série B effectuant leur travail avec bonne humeur et conscience professionnelle.
Bien sur, tout n’est pas parfait. On voit tout d’abord le manque de moyens. Trois maisons, trois graboïds, une dizaine d’acteurs et une première partie, en raison de ces insuffisances, qui manque vraiment de souffle. On se contente de l’humour bon enfant du métrage, mais au bout d’un moment, on commence à trouver un peu le temps long ; tout cela manque d’action et de rebondissements. Heureusement, cela ne dure pas, et l’arrivée des bestioles relance grandement notre curiosité.

La conclusion de à propos du Téléfilm : Tremors 4 [2004]

Auteur Nicolas L.
65

Film sans ambition autre que celle de nous distraire un moment, Tremors 4, grâce à un humour bon enfant, une réalisation efficace et des comédiens convaincant, y parvient sans grande difficulté. Après un début un peu poussif et parfois un peu creux, il monte en puissance avec le combat dans le village et devient vraiment agréable à suivre. Une comédie familiale un peu craspec et rigolote, idéale pour un samedi soir de détente.

On a aimé

  • Billy Drago, très drôle.
  • Réalisation efficace.
  • Les Graboïds, toujours aussi puants !
  • Interprétation sérieuse.

On a moins bien aimé

  • Un début un peu mou.

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