Critique Baldur' s Gate [1999]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mercredi 28 septembre 2005 à 10h31

Un classique incontournable

Vous êtes un jeune homme, ou une jeune femme, habitant la ville de CANDLEKEEP, sorte de bibliothèque géante et fortifiée de la région de la côte des épées où sont réunis les plus précieux livres des royaumes oubliés. La région est en proie a de nombreux évènements plus que douteux et la guerre avec le pays voisin, l’Amm (non ! pas la chanteuse), est proche. C’est pourquoi votre oncle Gorion, patriarche de la ville, décide de vous mettre en sécurité, car selon lui votre destinée est plus précieuse que tout, et il vous demande donc de le suivre afin de rejoindre des amis à lui qui prendront soin de vous. Pourquoi ?
Vous ne le saurez jamais car, chemin faisant, vous vous faites attaquer par quelques barbares menés par un étrange personnage tout en armure (en passant, une armure du feu de dieu !). Vous arrivez à leur échapper mais, malheureusement, votre oncle périt au terme d’une glorieuse bataille. Décidé à vous venger, vous rejoignez la ville la plus proche afin de retrouver les amis de votre oncle et de percer le fameux mystère de la côte des épées et de la ville de BALDUR. Et oui car, comme vous pourrez vous en apercevoir, toute la région tire sa principale ressource de l’exploitation des mines de Nashkel situées au sud mais, depuis un certain temps, le fer extrait semble être «malade » donc inexploitable. De plus, une bande de joyeux lurons s’amuse à piller tout ce qui a le malheur de circuler sur les routes, surtout celle qui mène à la grande ville de Baldur où une espèce de secte nommée le Trône de fer vient de prendre le pouvoir, tiens, tiens, comme c’est bizarre ! C’est ainsi que votre partie commence, du mystère, de l’action, du sang, des larmes, de la magie, tout est là ! (Seuls les pop-corns ne sont pas fournis...).
CREE A SON IMAGE
Tout d’abord, il faudra créer son personnage en suivant les règles d’AD&D, c’est à dire paramétrer en plus de sa force, intelligence et habileté, sa classe (guerrier, mage, voleur, paladin etc...) et son alignement (neutre, mauvais, bon, loyal etc...). Ce procédé vous garanti, à chaque parties, un personnage totalement différent et, donc, des aptitudes totalement différentes. De ce fait rien ne vous interdit d’avoir un personnage ‘’triclasse’’ spécialisé dans différent types de magies (nécromancie, illusion ou conjuration de monstres par exemple).
Les différentes classes disponibles définiront les aptitudes de votre personnage pour les actions à venir, le combat par exemple. En effet, un Guerrier est plus apte à manier l’épée à double tranchant qu’un sorcier qui, lui, préférera un bâton ou des dagues de jet (et, pourquoi pas, la sorcellerie !). De plus, lors de la création de votre personnage, un facteur déterminant pour la suite de votre aventure sera à prendre en compte : L’ALIGNEMENT.
LES AMIS DE MES AMIS...
L’alignement déterminera votre coté bon, neutre ou mauvais ainsi que loyal, neutre ou chaotique. Ces choix affecteront votre jeu dans divers domaine et, surtout, dans vos relations avec les PNJ (personnages non joueurs). En effet les villageois seront plus dociles devant un héros que devant le mal incarné qui fouette sévèrement du bec ! Pendant votre voyage, vous aurez l’occasion de rencontrer plusieurs PNJ et de recruter jusqu'à 5 mercenaires (parmi la dizaine disponible) pour vous accompagner et ce, suivant votre alignement, ainsi vous vous trouverez en compagnie d’un sorcier, d’un voleur, d’un paladin ou même un barde (si il vous embête, vous pourrez même l’attacher à un arbre et le bâillonner, non j’déconne !) Ce facteur d’alignement donne un petit coté «gestion » à ce jeu de rôle, en effet si, dans votre équipe, il se trouve un perso bon et un autre fondamentalement mauvais, le contact risque de donner des étincelles ! Donc prudence.
QUAND ON ARRIVE EN VILLE...(air connu)
Le monde de la Côte des Epées est immense et très bien diversifié, aucune ville ne se ressemble. Et certaines de ces villes ont leurs spécificités, ainsi Candlekeep est la bibliothèque du royaume et aussi la ville où vous ferez vos premières armes, sous la forme d’un tutorial assez bien fait, Baldur la grande mégalopole où toute la région y est gérée, le château de Gnoll est un endroit maudit où s’y cache un fabuleux trésor, etc... C’est précisément dans toutes ces villes que vous passerez la majeure partie de votre temps (shopping, pêche aux quêtes, repos bien mérité dans l’auberge qui sent bon le foin, papotage avec les piliers de comptoirs au troquet du coin etc...), vous vous rendrez vite compte que chacune d’entre elles a ses petits problèmes, à vous de décider si vous êtes l’homme, ou la femme, de la situation ! Car voilà un des points forts de ce jeu = les quêtes annexes ! il y en a plein ! Et, en plus du pognon, cela rapporte pas mal de points d’expériences (vous en aurez besoin !) Alors un bon conseil = faites en un maximum ! (surtout qu’au nivaux des points d’expériences, l’attribution de ceux-ci se fait au lance-pierre, au compte goutte enfin, c’est assez costaud !). Ces quêtes s’avèrent être aussi diverses que nombreuses (chasser un loup argenté, libérer une famille de l’emprise d’une vilaine ( ?) sorcière etc...) et, qui plus est, elles sont en général très passionnantes. Et pour pouvoir accomplir toutes ces fabuleuses aventures dignes de Conan il faut une panoplie de Conan !
ALORS QUELLE PANOPLIE, CONAN OU GARCIMORE ?
Chaque classe a ses objets et chaque objet à sa classe ! C’est sur ce jeu de mots plus que pourrave que je vous invite à bien choisir les différents effets qui formeront votre paquetage. Au niveau des objets que l’on pourrait qualifier d’ «usuels », on peut les trouver dans touts les bazars et autres forges des villes de la région. La vente s’effectue grâce à un petit menu (oui je sais, petit – menu, ahaha c?est drôle !) où le vendeur vous propose tout ce qu’il a en stock. Les objets et armes que votre personnage ne pourra pas utiliser (pour cause de manque de points d’expérience, par exemple) apparaîtront en rouge, vous signalant clairement que la magnifique épée de la mort qui tue en faisant des flammes et tout et tout, hé ben vous pouvez pas vous en servir, dommage joues encore ! Bien que vous puissiez en trouver dans quelques forges (à des prix mortels !), les objets et armes magiques seront plus difficiles à obtenir. Soit à l’issue d’une quête ou bien d’un combat, ces objets ont une valeur inestimable pour celui qui sait s’en servir (épées magiques, anneaux et autres amulettes, capes et armures ensorcelées...). Certaines armures pouvant être fabriquées à partir de la carapace d’une espèce de scarabée géant dont vous aurez pris soin, telle Maïté découpant un homard !. Votre inventaire est soumis à une limite de poids proportionnelle à la force de votre perso. Donc, sachez gérer au mieux vos achats et, surtout, repartissez vos biens à l’ensemble de votre équipe, ben oui quoi, soyez pas pingres car un archer, sensé vous couvrir pendant les combat, qui se trouve sans flèches, et bien çà, ça sent pas bon du tout, non pas bon du tout !
...QUE TREPASSE SI JE FAIBLIS !
Dans Baldur’s Gate, les combats sont gérés en temps réel mais, vous pourrez geler l’action histoire de bien définir votre stratégie ou de prendre en main un de vos collègues devenu complètement hystérique ! Et là, on peut remercier les développeurs car sans cette option, il y aurait de quoi devenir complètement dingue (imaginez 3 sorciers ennemis plus le vôtre balançant des sorts en veux-tu en voilà, et vous en plein milieu essayant de tanner le cuir d’un géant mal rasé qui vient de se taper le dernier album de Jenifer !). Les batailles deviennent vites assez épiques vu le nombre d’adversaires que vous aurez à trucider ! Les sorts fusent, le sang gicle, vos héros hurlent, bref c’est la boucherie ! Toutefois, méfiez-vous des adversaires trop puissants, sachez jauger leur force et n’hésitez pas à fuir pour mieux revenir les terrasser! (lorsque vous aurez obtenus assez de points d’expérience par exemple). Vengez-vous sur les créatures plus faibles (allez-y, y’en a plein !) cela vous permettra d’évoluer en toute sécurité, enfin au début parce qu’après, y faudra bien y aller non ?
T’AS BEAU PAS ETRE BEAU, HO HO HO HO
Le bestiaire de BALDUR’S GATE a de quoi faire pâlir d’envie tous les amateurs de littérature d’heroïc-fantasy =
-des wivernes, sortes de dragons miniatures (mais pas si petits que ça, vous verrez !) -des ogres -des morts vivants (zombies et autres squelettes) -des araignées (au moins 5 types d’espèces différentes, toutes mortelles !) -des trolls (plusieurs espèces aussi) -des gobelins -des loups (différentes sortes, toutes attaquant en meutes !) -des ours (rigolez mais quand vous serez tout seul face à un engin pareil, vous f?rez moin les malins !) -Demis Roussos (non, j’déconne ! Trop violent !) -des scarraghs (les fameux homards terrestres) -des basilics (grosses bébettes qui vous transforment en statue, rien que ça !) -des horreurs guerrières (alors là, vous allez en baver !)
Ajoutez à tout cela, des traîtres, le fameux trône de fer, les bandits et leurs chefs pas très sympas, les sorciers qui ont pété les plombs et même (si vous êtes gentils) vous aurez la chance ( ? ? ?) de tomber nez à nez avec un dragon, un vrai, un gros, énorme mais mort ! Ben oui, on ne peut pas tout avoir.
LA CHARGE DU SIECLE
Si le jeu à plusieurs vous tente (surtout si tu es blonde à forte poitrine !), et bien sachez que vous aurez la joie de batifoler avec quelques amis à travers les bois en chassant le gobelin ! Le gros regret de cette version est que, l’un des joueurs étant le leader de la bande, les autres ne pourrons pas être totalement autonomes et devrons le suivre tels des toutous en armure, un poil lassant !
MENESTRELS, TROUBADOURS ET ARMOIRIES
La musique, bien que se faisant discrète, est assez plaisante et très bien adaptée au jeu. Vos excursions en villes seront accompagnées d’une douce ballade tandis que dans des lieux comme la forêt (non ! pas Marie) et tout ce qui est à peut près inquiétant, l’ambiance sera plus glauque. Les dialogues sont assez bien doublés, les acteurs y croient et cela s’entend. Juste un truc concernant votre personnage et sa troupe, certaines phrases répétitives lors des déplacements ont de quoi vous taper sur le système au bout de 10 minutes ! A la création de votre personnage, vous pourrez lui attribuer un timbre de voix. Choisissez bien car il y en existe un (non je vous le laisse découvrir !) qui a la particularité d’énerver plus que les autres et même mieux, il ressemble à s’y méprendre à celui d’un certain Lionel J., ex-1èr ministre de son pays (sans déconner c’est vrai !).
La mode étant aux jeux en 3D, on peut dire que la 2D apporte un charme désuet à cette ambiance particulière. Comparé au magnifique Morrowind (ou même le dernier AD&D ; Le Temple Elémentaire) , il est vrai que les effets de sorts sont moins impressionnants mais les graphistes avaient effectué en leur temps un boulot énorme sur Baldur. Les décors sont somptueux, riches, variés et collent parfaitement au background AD&D. La ville de BALDUR, par exemple, possède plusieurs quartiers totalement différents les uns des autres, de même pour les égouts mais là, je vous en dis trop !
LA LEGENDE CONTINUE
Une fois l’aventure terminée (cet à dire, au moins 100 heures plus tard) vous me dites « ça y est, finis, preums ! Et on fait quoi maintenant ? », ben mes amis, sachez qu’il existe un add-on qui vous permettra de vous replonger avec joie dans les royaumes oubliés.
La légende de l’île perdue, tel est son nom. 1 CD (donc au total 6 CD ! !) mais que d’aventures, de quêtes supplémentaires, de monstres encore plus vils et poilus et bien d’autres choses. Vous ne pourrez pas passer à coté de ce soft, d’autant plus qu’il est vendu en pack avec Baldur, et ça c’est la classe !
Il est à noter que Baldur’s Gate a été édité en DVD (add-on intégré !), alors pour les petits veinards c’est même pas la peine d’hésiter car, il est vrai que changer de CD tout en se battant avec le package européen du jeu (sorte de pochette cartonnée à 2 balles !) c’est assez stressant !
LE REPOS DU GUERRIER
Et voilà, que dire de plus sur ce monument du jeu de rôle, que dis-je, du monde ludique en général ! Un monde fabuleux, des quêtes sublimes, des sorts variés et nombreux donnant des effets très spectaculaires, des créatures magnifiques et horribles, des graphismes très biens adaptés (pour un jeu en 2D) etc...
Les seuls reproches que j’aurais à faire dessus (mais là je chipote un peut !) concernent surtout le package européen du jeu. Mais enfin les gars, vous avez essayé de changer les CD en cours de partie ? Passer du CD 1 au CD 4 sans faire tomber le CD3, en le coinçant avec le CD2 à cause de cette P#`*-N de pochette ! Et, finalement se retrouver à tout ramasser par terre, en ayant au passage, rayé un des CD ! Un poil pénible mais il fallait bien un mauvais point quelque part !
Mais, vous êtes encore là ? Allez ouste ! Et allez casser du troll et du gobelin, par Krom ! (Ce test à été réalisé en compagnie de mon pote Lawless)

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : Baldur' s Gate [1999]

Auteur Nicolas L.
85

Il y a des fois, comme ça, où vous vous installez devant votre PC en vous disant « qu"est-ce que je vais bien pouvoir me faire tourner ? », et puis vous réinstallez le jeu d’aventure acheté il y a des lustres car « j"y ais mis un sacré bout de temps pour le finir, alors là j"en refais un ! ». Baldur’s Gate, malgré ses graphismes vieillissant (je dois l’admettre), fait parti de ces jeux dont on ne se lasse pas et que l’on peut recommencer éternellement. De la même manière que Fallout, par exemple, il a assurément marqué l’histoire du jeu vidéo et repoussé les limites du jeu de rôle sur PC. Alors, si vous n’avez encore eu l’occasion de vous balader dans les Royaumes Oubliés, n’oubliez pas que ce classique est à votre disposition. Et puis, vous pourrez continuer ensuite avec Baldur’s Gate II, qui est aussi bon, et peut-être meilleur

On a aimé

  • Scénario passionnant.
  • De nombreuses quêtes annexes.
  • Nombreuses heures de jeu.
  • Les règles AD&D pour les amateurs du JdR.
  • Localisation française convenable.

On a moins bien aimé

  • Graphismes vieillots

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