Entretien avec... Xavier Mauméjean
Il nous parle de Rosée de feu

Xavier Mauméjean fait partie de cette génération dorée d'auteurs français de ce début de troisième millénaire (avec Johan Heliot, Thomas Day, Fabrice Colin et autres). 
Avec deux prix Rosny Ainé (pour
La Vénus Anatomique et Lilliputia) et un Grand prix de l'imaginaire (Bloodsilver) et d'autres récompenses encore, il a prouvé que le succès pouvait être aussi critique que public. Rosée de feu de vient de sortir aux éditions le Belial', relatant  l'histoire de ces Kamikazes pendant la Deuxième Guerre Mondiale, à bord de leurs dragons...

Bonjour Xavier Mauméjean. 

X. M. : Bonjour Scifi-universe !

Rosée de feu (1) vient de paraître aux éditions Le Belial', ton seul roman en 2010, et c'est pour le lectorat adulte. C'est le même constat en 2008 lorsque est paru Lilliputia (2) et quasiment à chacune des années où sont parus tes romans adultes. Est-ce que cela signifie que ce « genre » de roman te prend plus de temps que lorsque tu écris pour le public jeunesse ?

X. M. : Sans aucun doute. Les romans adultes sont des projets personnels qui me réclament souvent des années de travail, notamment dans la recherche de documentation. Et c'est d'autant plus sensible depuis les deux derniers : Lilliputia m'a réclamé huit années, et quatre pour Rosée de feu. Reste que mon roman jeunesse à paraître chez Flammarion en 2011, L'ami de toujours, m'a demandé tout de même deux années de travail.  Cela suppose donc que je mène en parallèle plusieurs projets. Rien d'original ceci dit, pas mal de mes amis écrivains travaillent ainsi.

Comme Christophe Lambert et Johan Heliot, tu écris pour les deux types de public. Comme à eux deux, je te pose la question : quel est ton exercice préféré et qu'y a-t-il de différent ?

X. M. : Il faudrait ajouter Fabrice Colin et Jérôme Noirez. J'écris pour la jeunesse depuis 2004, au début des nouvelles, puis quelques romans, seul ou en collaboration avec Johan Heliot. L'écriture pour la jeunesse n'est en rien plus facile et je n'établis aucune distinction qualitative. Mais, pour moi, elle réclame un autre rythme. Je ne sais s'il faut parler de préférence, en tout cas je n'en ai pas en tant que lecteur. Je dirais que mes ouvrages adultes relèvent davantage d'une nécessité.

Peux-tu nous faire une autobiographie et nous expliquer ce qui t'a amené à l'écriture, à l'imaginaire ?

X. M. : Je ne suis pas trop à l'aise avec l'exercice autobiographique. Je n'aime ni me raconter, ni me la raconter. J'ai une vie heureuse et très simple. Rien ne m'a amené à l'écriture, elle m'est tombée dessus. Le vécu personnel n'entre en rien dans l'écriture. Je ne connais pas la fameuse angoisse de l'écrivain, qui me paraît d'ailleurs d'un romantisme assez ridicule. Un travers largement français. L'idée qu'une création a pour but premier d'exprimer les sentiments de l'artiste me paraît égocentrique et réductrice. On n'a pas besoin d'être un lapin pour écrire une fantasy animalière, d'entretenir un état mental morbide durant des mois pour écrire sur la mort. Je ne sais pratiquement rien du vécu des écrivains, musiciens ou peintres que j'aime, encore moins de leur vie intérieure, et cela ne m'empêche pas d'apprécier leurs œuvres. De plus, je n'ai aucun discours sur ce que je fais. J'écris de mon mieux, tout est dans mes livres, et si je devais les expliquer ce serait l'indice d'un défaut. Par contre, je peux commenter leur réalisation, comme un plombier parle de son travail. Après, il y a leur réception, mais elle ne dépend plus de moi.

Qu'est-ce que tu lisais, plus jeune, et que lis-tu en ce moment ? 

X. M. : De tout, et je continue de lire de tout, avec des constantes comme le roman policier classique, les littératures de l'imaginaire pour faire simple, la littérature générale, ainsi que des essais. Et puis il faut ajouter les lectures préparatoires à un projet. Sans compter le suivi des manuscrits en tant que directeur de collection. Sinon, parmi mes livres préférés dans les genres qui nous concernent, il y a Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne, La machine à explorer le temps d'H. G. Wells, 1984 de George Orwell, Le magicien d'Oz de L. Frank Baum.

En quoi ta formation (philosophie et sciences des religions) t'influence-t-elle dans le choix des thèmes, de l'écriture et des idées de tes romans ?

X. M. : La philosophie m'a incontestablement donné une structure, des outils. Les grands textes philosophiques recèlent de thématiques qui nous intéressent : l'homme devenu invisible par le biais d'un objet et sans recours au merveilleux chez Platon, les futurs divergents chez Aristote, les mondes compossibles de Leibniz, et tout Descartes comme l'a fort bien compris Philip K. Dick. D'ailleurs, je recommande vivement la lecture d'un essai qui vient de paraître, Mon Zombie et moi, de Pierre Cassou-Noguès à qui l'on devait déjà le très beau Les démons de Gödel, paru il y a deux ans environ. L'ouvrage s'interroge sur les rapports, nécessaires pour l'auteur, entre philosophie et fiction, notamment la science-fiction.

Les sciences des religions, principalement l'exégèse, la Christologie et l'anthropologie des religions, en tant que systèmes symboliques, m'ont profondément enrichi. Maintenant, je ne cherche pas à régurgiter mes lectures sous forme de fictions. Il s'agit de moyens non de fins.

Un peu comme tu as utilisé Prométhée pour le personnage d'Elcana, héros de Lilliputia ?

X. M. : Oui, en sachant toutefois que, dans le cas précis, c'est la réalité qui a décidé des symboles. La cité des nains comptait une brigade de pompiers, et la totalité du parc de Dreamland a disparu dans les flammes. Si l'on ajoute le défi à l'autorité, le choix de Prométhée s'imposait de lui-même.

En relisant ta bibliographie (roman adulte), il y a deux constats à faire, à savoir que tu as beaucoup publié aux éditions Mnémos et que tu écris (presque) toujours des histoires qui se réfèrent à des faits ou des personnages historiques du passé.
La première question, puisque tu as publié chez beaucoup d'éditeurs différents, est : qu'as-tu retiré de tes collaborations avec chacun d'eux ? 

X. M. : C'est vrai que les expériences sont diverses, mais j'ai eu la chance de rencontrer souvent d'authentiques professionnels dont certains sont devenus des amis. Comme Jacques Baudou qui m'a publié au Masque. C'est grâce à Audrey Petit et à Olivier Girard que j'ai fait mes premiers pas dans l'imaginaire. Audrey m'a accueilli chez Mnémos, Olivier m'a ouvert les pages de Bifrost. Gilles Dumay m'a donné l'occasion d'écrire sur des écrivains que j'aime. Du jour au lendemain, je suis parti à l'aventure avec Alain Grousset. Loin d'être une énumération convenue, cette liste de gens, auxquels on pourrait rajouter Bénédicte Lombardo pour son attention des premiers jours, est à la fois une liste d'éditeurs à la carrière sans faille et de véritables amis. Si un jour je dois refermer mon agenda professionnel, je conserverai leur numéro de téléphone.  Et je sais qu'ils m'appelleront pour discuter de tout, peut-être même de livres que nous n'écrivons pas ni ne publierons.

Est-ce difficile de passer d'une maison d'édition à une autre ?

X. M. : Non, parce que j'ai l'impression que cela participe de l'élan actuel. En témoignent par exemple les carrières de Fabrice Colin ou de Johan Heliot. Travailler avec un éditeur, c'est d'abord s'engager ensemble dans un projet. Or celui-ci peut venir de l'auteur, ou être une commande d'édition. A quoi l'on ajoutera la nature même du projet, roman, essai, préface ou nouvelle. Ayant travaillé pour des maisons aussi variées que Mnémos, Calmann-Levy, Fleuve-Noir, Denoël, Gallimard, Le Belial', Les Moutons Électriques, Flammarion, Hachette et d'autres, sans oublier Mango où j'œuvre surtout de l'autre côté de la barrière, je retiens à chaque fois un véritable engagement différemment décliné, de la part de l'auteur et son éditeur. Je n'ai eu qu'une seule très mauvaise expérience, mais même le prophète Jonas n'était pas à l'abri des déconvenues.

La deuxième est : qu'est ce qui te passionne le plus lorsque tu écris un roman, décortiquer les faits historiques ou créer un univers surnaturel, l'Histoire ou la partie imaginaire ?

X. M. : Je ne cherche pas à créer un univers surnaturel, puisque même dans Kraven l'explication finale est réaliste, si l'on veut bien postuler l'existence d'extra-terrestres ou de créatures d'un univers parallèle, voire tout simplement d'un désordre mental. Au contraire, que ce soit dans la veine historique ou mes récits contemporains, j'essaye de produire un effet d'hyperréel en collant au plus près à la réalité. A partir de là, je m'intéresse autant à l'exploration des éléments authentiques qu'à leur recombinaison dans la fiction. Le plaisir naît précisément de ce passage. Dans Rosée de feu, il fallait que le récit soit le plus authentique possible en ce qui concerne les escadrilles suicide. Mais il y avait la partie inventée, essentiellement les dragons.  Donc cet élément devait être traité de la même façon que le réel, jusqu'à, par exemple, multiplier des statistiques et pourcentages concernant les performances aériennes des dragons, leur élevage en batterie et le rendement en œufs, de manière à ce que les éléments imaginaires se fondent dans les données réalistes. Si cela est réussi, l'œil du lecteur doit glisser sans heurt d'informations authentiques aux éléments inventés.

Pourquoi n'as-tu pas écris de romans d'anticipation, de space opera, de grands cycles qui nous transportent aux quatre coins de l'univers ?

X. M. : De manière générale, je n'écris pas de suite. Concernant les récits portant sur le futur, je publie régulièrement des nouvelles dans Bifrost qui relèvent de la pure anticipation. J'ai par ailleurs écrit un Planet Opera, La Guerre spéciale, à destination de la jeunesse chez Mango. D'un autre côté, comme dit le philosophe Clint Eastwood : « L'homme sage est celui qui connaît ses limites ». Or je ne suis pas suffisamment au fait des sciences pour écrire un roman hard-science qui aurait la même précision rigoureuse que mes récits historiques. Une lecture récente, Starfish de Peter Watts, me confirme dans mes lacunes. Ce que j'ai écrit de plus proche est La Vénus anatomique, qui est rigoureux concernant l'ingénierie et les théories scientifiques de l'époque, qu'elles soient fondées ou pas, mais précisément c'est un roman portant sur le XVIII° siècle. Donc, pour répondre clairement, c'est parce que je n'en suis pas capable.

En 2000, tu te fais déjà remarquer avec Ganesha mémoires de l'homme-éléphant (3) (remarqué et récompensé), qui se déroule fin XIXe à Londres. Deux ans plus tard sort la ligue des héros (4), en 1902 à Londres. Et en 2006 sort les nombreuses vies de Sherlock Holmes (5), le détective de Baker Street à ... Londres.  Cette ville est-elle si fascinante qu'elle t'inspire autant ou bien n'est-ce qu'une coïncidence (à cause de ses personnages célèbres, par exemple) ?

X. M. : On ne peut pas dire qu'elle me fascine, je le suis davantage par New York, mais elle m'attire, c'est vrai. Et pour les raisons que tu avances, personnages réels et fictifs, ainsi que le contexte. Pas nécessairement victorien, d'ailleurs. Avec La dernière flèche, Jérôme Noirez a écrit un roman magnifique sur le Londres médiéval. 

De même, d'autres lieux historiques très connus sont le point de départ de tes autres romans : New York  (7), Babylone, Pékin (8), Tokyo. Mais pas Paris. Comment l'expliques-tu ?

X. M. : Quasiment toute la première partie de La Vénus anatomique (9) se passe à Paris ! Cela dit, ta question rejoint une réflexion d'Olivier Girard qui souhaiterait lire un grand roman sur notre capitale par un Français, l'équivalent du Mother London de Moorcock ou du Londres - une biographie de Peter Ackroyd. J'ai toutefois entendu beaucoup de bien de Les démons de Paris de Jean-Philippe Depotte. Il existe des livres magnifiques sur Paris, comme Rue des maléfices de Jacques Yonnet, Le vin des rues de Robert Giraud, ou Paris insolite de Jean-Paul Clébert. Ces trois livres sont des bijoux littéraires.

Tes histoires sont souvent à la croisée des genres, difficilement classifiables, souvent en marge de l'imaginaire. Tu as notamment écris des livres du Sherlock Holmes, sur Hercule Poirot (5). Car je suis légion (6) se situe dans l'antiquité, dans la ville de Babylone, mais c'est d'abord une enquête policière. Le polar « pur » est-il un genre qui te plaît et as-tu le souhait d'en écrire ?

X. M. : Si par « polar pur » tu entends le roman politico-social français hérité des années 70, la réponse est non. Par contre, j'aime Joe R. Lansdale, les premiers James Ellroy,  certains auteurs de thrillers. Je pense que Ganesha et Car je suis Légion sont aussi des romans policiers, ou tout du moins des récits à énigme. Après tout, en combinant enquête et dimension mythique, je ne fais que revenir à la source, sans innover. Les différents récits autour d'Œdipe rassemblaient déjà ces éléments.

Rosée de feu est un roman quasiment historique sur la guerre américano-japonaise, côté japonais. Comment est venue l'idée ?

X. M. : Au départ, je voulais écrire un Space-Opera mettant en scène des pilotes engagés du côté des perdants. J'ai donc lu des livres sur la Seconde Guerre mondiale afin de trouver le ton. En découvrant J'étais un kamikaze, Les chevaliers du Vent Divin de Ryuji Nagatsuka, je me suis dit que tout y était, autrement mieux que ce que je pourrais inventer. 

Ne penses-tu pas qu'on a déjà beaucoup (trop ?) écrit sur ce sujet ?

X. M. : Je connais beaucoup de bons romans sur la Première Guerre mondiale, pas tant que ça sur la Seconde. Et puis que veut dire « trop » ? Je crois que, dans nos genres, il y a deux ou trois romans sur les fusées, la rencontre avec des aliens, les quêtes d'objets magiques.

Et que voulais-tu apporter à l'édifice déjà élevé des romans sur cette guerre ?

X. M. : L'un des intérêts que je trouve à écrire est d'explorer des genres extrêmement codifiés, parfois même sclérosés, en cherchant une nouvelle approche. Ici le roman de guerre, auparavant le récit de robot avec La Vénus anatomique, les nains dans Lilliputia, l'affrontement éternel de l'ordre et du Chaos dans Car je suis Légion, le roman à énigmes avec Ganesha, et prochainement le double avec L'ami de toujours. De même avec Johan Heliot avons-nous revisité dans Bloodsilver deux thèmes archi-rebattus, le western et le récit de vampires. 

Pourquoi des dragons à la place des avions (des Mitsubishi A6M, les zéro-zen, il me semble) ?

X. M. : Pour L'Ére du dragon, j'avais travaillé avec une sinologue qui m'avait fourni pas mal de documentations sur les dragons chinois et japonais. Rosée de feu en présente plusieurs variétés à la place des différents modèles de chasseurs ou de bombardiers. Là aussi, je voulais renouveler à ma mesure un archétype de la fantasy, en le dépossédant de ses attributs merveilleux pour en faire une créature réaliste. Je me suis d'ailleurs obligé à user le moins possible de la mythologie asiatique relative aux dragons. Cela, au bénéfice de considérations techniques et biologiques.

Le dragon n'est tellement plus si fantastique qu'il est presque devenu aussi servile qu'un animal de compagnie, un « gros » cheval. Etait-ce l'effet voulu ?

X. M. : Oui, dragons et humains coexistent depuis toujours, donc forcément ils ont appris à se connaître, même s'il peut y avoir des accidents. Dans ce monde, il existe bien-sûr une mythologie liée aux dragons, comme chez nous pour les chevaux. Mais comme je le dis dans la postface, il est peu probable que les hussards évoquaient Pégase ou la licorne avant de charger.

En imaginant trois personnages à trois niveau de hiérarchie de l'information différents (de la base jusqu'en haut de la pyramide), que voulais-tu illustrer ?

X. M. : Hideo le petit garçon, Tatsuo son grand frère enrôlé dans une escadrille suicide, et le maître archer Obayashi qui est capitaine dans la Marine impériale, incarnent trois âges de l'homme japonais en guerre. Trois âges auxquels correspondent trois devoirs vis-à-vis de la  nation, de l'Empereur ou de la famille. Leurs destinées se croisent, à la fois distinctes et unies, à la façon du théâtre Bunraku où trois montreurs animent une même marionnette.

Ainsi même dans la forme, tu as voulu plier ton récit à des règles, coutumes ou traditions japonaises ?

X. M. : Ainsi que chinoises. Rosée de feu est structuré à partir des cinq éléments de la pensée chinoise : Métal, Eau, Bois, Feu, Terre. Chaque chapitre est sous l'influence de l'élément dominant. Cela confère une structure rigoureuse et claire au récit. L'importance de la Chine dans le roman, outre qu'elle est la nation qui compte le plus de dragons, s'explique évidemment par le contexte de la Seconde Guerre mondiale.

J'imagine que l'on doit d'une certaine manière être attiré par la société japonaise, ou peut-être son état d'esprit, pour rendre hommage, de manière aussi précise, à ce pays ?

X. M. : C'est marrant, parce que l'on m'a déjà posé plusieurs fois cette question, comme si le fait d'écrire sur le Japon réclamait une approche particulière. Notamment une certaine prudence respectueuse qui ne serait pas nécessaire par exemple pour écrire sur l'Amérique ou la Babylone antique.

Je suis bien sûr attiré par le Japon, aussi bien d'ailleurs par sa tradition que par sa modernité. Mais avant d'entreprendre la rédaction du roman, j'étais comme la majorité des Français, surtout sensibles aux signes de surface, les images toutes faites auxquelles nous sommes sensibles, alors qu'elles sont bien souvent le fait d'Occidentaux. Je ne prétends absolument pas être devenu un spécialiste, ni même un simple connaisseur du Japon, mais j'ai bénéficié d'une aide appréciable de gens qui s'y connaissent vraiment, comme Olivier Paquet, et de Japonais.

Maintenant, Rosée de feu est écrit par un Européen, se veut comme tel, et j'ai d'ailleurs pris des précautions d'écriture, expliquées en postface, pour que le récit apparaisse ainsi.

Qu'est-ce que ce livre a changé en toi et qu'est-ce qu'il t'a apporté ?

X. M. : Cela a été une expérience affective très forte, bien plus que dans certains de mes romans précédents.

Quelle est ton actualité à part Rosée de feu ?

X. M. : En janvier, nous publions avec André-François Ruaud Sherlock Holmes, une vie, qui ne sera pas la réédition de Les Nombreuses vie de Sherlock Holmes mais une approche radicalement nouvelle, évoquant l'existence et la carrière du détective dans son contexte historique. Nous publions aussi un livre d'Art, Géographie de Sherlock Holmes, avec de nombreuses photographies accompagnées de commentaires contextuels.

Concernant mes projets personnels, je publie en mars 2011 chez Flammarion L'ami de toujours. Un jeune homme attend son vol à l'aéroport. Il est accosté par un individu sensiblement de son âge qui prétend être l'ami imaginaire de son enfance. Il dit vrai. C'est un thriller qui se passe dans l'univers des hardgamers et des concepteurs de jeux. Enfin, je travaille sur un  feuilleton radiophonique pour France Culture.

Quels sont tes futurs projets ?

X. M. : dans l'immédiat, collaborer avec d'autres auteurs sur de très beaux projets chez Mango, et écrire des nouvelles.

Merci Xavier Mauméjean. En espérant te relire très bientôt.

(1) : Rosée de feu (éd. Le Belial'), 2010
(2) : Lilliputia (éd. Calmann-Lévy, Interstices), 2008
(3) : Ganesha, mémoires de l'homme-éléphant (Le Masque, réédité aux éd. Mnémos, Icares), 2000
(4) : Les Nombreuses vies de Sherlock Holmes, en coll. avec André-François Ruaud (Ed. Les moutons électriques, la Bibliothèque rouge), 2005
(5) : Les Nombreuses vies d'Hercule Poirot, en coll. avec André-François Ruaud (Ed. Les Moutons électriques, la Bibliothèque rouge), 2006
(6) : Car je suis légion (Ed. Mnémos, Icares), 2005
(7) : Gotham (Ed. Le Masque), 2001
(8) : L'ère des dragons (Ed. Mnémos, Icares), 2003
(9) : La Vénus Anatomique (Ed. Mnémos, Icares), 2004

Entretien réalisé par email du 19 septembre au 30 septembre 2010.

Auteur : Manu B.
Publié le dimanche 3 octobre 2010 à 10h00

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