The Mist : l'épisode pilote de la série est-il à la hauteur des attentes ?
La brume de Stephen King est de retour...

2017 est une année faste pour tous les fans de Stephen King ! Ainsi, avant de découvrir les adaptations de La Tour Sombre (le 9 août) ou de Ca (le 20 septembre), voici The mist, le série télévisée adaptant la nouvelle Brume.

Pour mémoire, Brume est la première des vingt-deux nouvelles du recueil Skeleton Crew (titré Brume en VF), un huis clos se déroulant à l'intérieur d'un supermarché dans lequel plusieurs dizaines de personnes se sont réfugiées pour échapper à une brume étrange abritant des créatures hostiles. Le récit avait déjà connu l'honneur d'une adaptation cinématographique par le talentueux Frank Darabont en 2008 (avec notamment Thomas Jane et Marcia Gay Harden), adaptation globalement saluée par la critique (voir nos avis ICI pour plus de détails).

La série télévisée qui adapte à son tour la nouvelle est produite et diffusée par la chaîne Spike, à qui l'on doit également la série Les Chroniques de Shannara (pas un gage de qualité donc). Le show est chapoté par Christian Torpe, scénariste danois à qui l'on doit notamment la sympathique (mais pas transcendante) série télévisée Rita (disponible en France sur Netflix). Le casting compte quant à lui quantité d'acteurs inconnus (celles et ceux qui suivent Vikings pourront tout de même y reconnaitre Alyssa Sutherland). Bref, sur le papier, The Mist n'avait d'attractif que son affiliation au récit du maître de l'horreur.

Sauf que les premiers trailers diffusés ont tôt fait d'attiser notre curiosité : sombre, glauque, violent, The Mist promettait d'assumer totalement son côté horrifique en proposant une série très graphique. Alors, ce premier épisode a t-il répondu à nos attentes ? La réponse est... mouais : cet épisode pilote est d'un niveau correct, sans pour autant s'avérer transcendant...

L'épisode commence ainsi assez mal : un militaire amnésique se reveille en pleine forêt (cliché !) alors qu'une étrange brume envahit les lieux. Dans cette purée de pois, il retrouve le cadavre de son chien décapité. Pris de panique, il court jusqu'à la ville voisinne pour avertir tout le monde du danger... Très médiocre, cette séquence pré-générique fait franchement craindre le pire pour la suite : un comédien catastrophique (Okezie Morro, qui joue mal à chacune de ses apparitions), une brume numérique au rendu dégueulasse, une mise en scène qui tend à aller vers des effets de pacotille (Adam Bernstein, qui réalise l'épisode, a réalisé énormément d'épisodes de séries comiques, de Scrubs à 30 Rocks en passant par Californication), bref, ça n'est pas bon du tout...

Passé un générique un brin cheap, la série démarre alors sérieusement en présentant les divers protagonistes. La mauvaise impression de départ se dissipe alors petit à petit : l'épisode prend le temps de correctement poser ses personnages et de créer des conflits et des relations entre chacun d'entre eux. Si tous sont assez caricaturaux, ce n'est finalement pas génant car on sent bien que cette approche va permettre à la série de rapidement les faire évoluer (espérons le en tout cas, vu que le récit de Stephen King ne s'intéresse pas tant aux monstres qu'aux humains). La première demi-heure de l'épisode est quasi-intégralement consacrée à cela, l'arrivée de la brume n'arrivant que dans le dernier quart de l'épisode, qui entame alors la descente dans l'horreur.

Si cette dernière partie n'est pas aussi mauvaise que la séquence pré-générique, elle laisse tout de même une impression tiédasse. D'un côté, il y a vraiment des bonnes choses : cet épisode à l'intelligence de ne pas nous montrer ce qu'il y a dans la brume, laissant libre court à notre imagination (ce qui, avec l'aide de quelques petits indices et de quelques morts bien graphiques, fonctionne bien), et si la frousse n'est malheureusement pas au rendez-vous (une nouvelle fois, la réalisation peine dès qu'il s'agit d'aller vers l'horreur), on ne peut nier qu'un début de tension commence à s'installer. Malheureusement, de l'autre côté, il y a pas mal de défauts : la construction du scénario devient hyper artificielle (on sent qu'il faut à tout prix répartir les personnages entre les différents lieux, quitte à aller vers la facilité), et le comportement de certains personnages est beaucoup trop rapide pour être crédible (certains ne savent pas encore que la brume est dangereuse qu'ils sont déjà en mode "survie de la fin du monde").

Au final, si l'épisode pilote n'est pas le grand moment de trouille que nous vendait le trailer, il pose néanmoins suffisamment bien ses bases pour que l'on puisse espérer que le reste de la saison nous réserve de bons moments et de belles surprises. On verra comment les choses évoluent dans l'épisode 2...

Auteur : Vincent L.
Publié le dimanche 25 juin 2017 à 20h00

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