Critique Les aventures de captain Zoom [1995]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mardi 5 mai 2009 à 15h51

Le Gaffeur de l'Espace vs lord Vox Perlman

Dans les années 50, Ty Farrel est une star du petit écran. Il tient le rôle - au cours de shows télévisés sponsorisés par une boisson chocolatée - du Captain Zoom, un héros intergalactique qui fait la joie des enfants. Pendant ce temps, à des milliers d'années lumières de là, sur la planète Pangea, un enfant surdoué voit en ce personnage fictif l'élu que son peuple, opprimé par le cruel lord Vox, attend depuis si longtemps. Après avoir fabriqué un téléporteur nucléaire, le jeune génie parvient à transporter soudainement Ty Farrel de son studio de télévision vers sa planète... A la grande surprise du Captain Zoom!

Mettant en vedette un pur anti héros, trouillard, coeur d'artichaut et égocentrique, Les aventures de Captain Zoom est un téléfilm parodiant les grands serials et les célèbres shows TV que sont Buck Rogers ou Flash Gordon. Un exercice déjà effectué (et de quelle manière!) par Howard Biehm et Michael Benveniste avec les désopilantes aventures érotiques de Flesh Gordon. Des spectacles potaches et très osés, se situant à la limite du spectacle pornographique et qui apparaissent aujourd'hui comme deux oeuvres cultes (surtout la première).

Ici, téléfilm familial oblige, Max Tash n'a pu renouveler le ton grivois adopté par Howard Ziehm et Michael Benveniste. Le film est d'autant plus sage qu'il s'attache à respecter l'atmosphère naïve de ces productions des années 40-50. Autre différence notable avec les aventures de Flesh Gordon, qui datent de 1974: la construction du scénario et de l'esthétisme de Captain Zoom se sont faits sous les influences de l'univers Star Wars et des séries Super Sentai, deux "genres" devenus populaires depuis. On a donc droit avec Captain Zoom a un brassage de genres allant de Flash Gordon à Ultraman, en passant par tous leurs variantes et dérivés. Ainsi, si le look s'affirme comme descendant directement des décors baroques de Flash Gordon avec un vilain lord Vox calqué sur l'empereur Ming et un héros au costume ultra kitch, on y retrouve aussi des vaisseaux spatiaux épousant des formes de jouets Playmobil et une sorcière mystique semblant sortir tout droit d'un épisode de San Ku Kaï. Il est a noter que le mariage de tous ces éléments, à défaut d'être toujours très drôle, a le mérite d'être divertissant.

Le comique de Captain Zoom travaille essentiellement sur le quiproquos - les habitants de Pangea pensent que le capitaine Zoom est un véritable héros alors qu'il est en fait un comédien (et médiocre, qui plus est) et un gaffeur -, le comique de situation avec l'apparition de personnages caricaturaux et exubérants (lord Vox, la prêtresse Vesper, le lieutenant Zorg) et l'introduction d'un monstre absolument ridicule. Hélas, force est de reconnaître que la recette ne fonctionne pas toujours, en raison d'une trop grande retenue dans les gags et, surtout, un manque de fantaisie et d'extravagance dans les situations et leurs mises en scène - contrairement à La folle histoire de l'espace ou Galaxy Quest, qui, eux, fonctionnent nettement mieux. Ainsi, à la vision de Captain Zoom, on sourie assez souvent mais on ne rit guère...

Du coté du casting, si c'est Daniel Riordan (un sosie du regretté Christopher Reeve) qui incarne le rôle principal, on remarque surtout la performance de Ron Perlmandans le rôle de lord Vox de Vestron, un vilain despote aussi bête que méchant. Le reste de la distribution s'en tire par ailleurs assez bien avec, notamment, les bonnes prestations des deux rôles féminins: Liz Vassey (aujourd'hui célèbre pour sa participation à CSI: Las Vegas) et Gia Carides. La première incarne la belle et dynamique princesse Tyra, la véritable héroïne du film, qui passe son temps à tirer le Captain Zoom des ennuis. La deuxième est assez drôle sous les traits d'une extravagante Vestale qui, suite à un dérapage avec le Captain Zoom, a perdu sa virginité et par là même son pouvoir mediumnique.

Au niveau technique, pour une petite réalisation télévisuelle datant de 1995, le résultat est plus que convenable. L'amateur de space opéra pourra même prendre plaisir à y voir une sympathique course poursuite en vaisseaux spatiaux franchement réussie. Le monstre du lac, réalisé en CGI, est lui, ridicule, tant il est mal modélisé et mal incrusté dans le film. A coté de cela, le film se voit bien fourni en tirs de pistolets lasers et en explosions numériques.

La conclusion de à propos du Téléfilm : Les aventures de captain Zoom [1995]

Auteur Nicolas L.
50

Téléfilm de science-fiction peu connu, les Aventures du Captain Zoom est une sympathique comédie familiale parodiant avec tendresse les grands classiques des années 40 et 50. Le ton est bon enfant, l'interprétation plutôt bonne et les effets spéciaux convenables. Il lui manque cependant cette petite once de folie et d'originalité qui aurait pu le hisser au-dessus du niveau d'honnête divertissement. Il souffre également de la comparaison avec La Folle Histoire de l'Espace et Galaxy Quest, qui lui sont incontestablement bien supérieurs.

On a aimé

  • Sympathique comédie familiale
  • Une réalisation honnête
  • Quelques gags amusants

On a moins bien aimé

  • Un manque d'inspiration et de folie
  • Un scénario guère trépidant
  • Mise en scène sans originalité

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