Critique Retour vers le Futur : Le Jeu [2010]

Avis critique rédigé par Bastien L. le dimanche 12 octobre 2014 à 17h50

Retour vers le point & click



Testé sur PS3, version dématérialisée.

Toutes les grandes sagas se doivent de fêter leurs anniversaires dignement. Ce fut notamment le cas de Retour vers le futur, qui fêta ses 25 ans en 2010 à travers plusieurs événements, dont la sortie d'un jeu vidéo reprenant un genre aujourd'hui passé de mode, le point and click.

Lorsque l'on évoque le point and click, un nom de studio vient immédiatement en tête des amateurs : LucasArts, créateur de jeux tels que Monkey Island, Maniac Mansion, Sam & Max et Indiana Jones. Si le genre a quasiment disparu pendant les années 2000, des anciens employés de LucasArts l'ont fait perduré à travers Telltale Games. Fondé en 2004 en Californie, ce studio s'est tourné vers une production dématérialisée et épisodique. Ainsi, après avoir fait revivre Monkey Island et Sam & Max, le studio signe un contrat avec Universal pour adapter deux grandes franchises : Jurassic Park et Retour vers le futur.

La trilogie de Robert Zemeckis se voit ici proposer une suite à travers cinq épisodes sortis entre fin 2010 et début 2011 sur les plates-formes de téléchargement,puis en boîte fin 2011. Cette aventure complète nous permet de retouver Marty McFly et Emmet Brown dans diverses époques... Du fan service à l'état pur. Le jeu démarre six mois après la trilogie, au moment où Marty se rend compte que la mairie a décidé de saisir la maison de son ami "Doc". Ce dernier étant absent depuis trop longtemps, ses affaires vont être vendues aux curieux sous la supervision du père de Marty. Alors que notre héros tente de sauver ce qu'il peut, la DeLorean apparaît devant la demeure avec, à son bord, le chien Einstein. Marty y découvre un enregistrement de son ami lui expliquant qu'il s'agit d'un retour sous forme d'une demande d'aide. Malheureusement les circuits de la voiture à voyager dans le temps ont souffert, et Marty n'a qu'une vieille chaussure pour savoir quand est coincé Donc. Il découvre rapidement que la chaussure appartient à une vieille recluse acariâtre du nom d'Edna Strickland (famille bien connue des fans), chez qui il réussit à savoir qu'Emmet a été assassiné en 1931 ! Direction l'époque de la prohibition pour sauver son mentor et ami du trépas.




Évidemment, quand on aime Retour vers le futur, on a deux principales exigences quand on lance le jeu : celle du fan s'attendant à un respect de la licence (avec notamment des liens - évidents ou plus cachés - aux films) et celle du joueur souhaitant avoir la possibilité de changer d'époque et d'assister à des altérations du présent, conséquence inévitable du voyage dans le temps.

Pour la première exigence, aucun souci à se faire : les développeurs de Telltale ont été accompagné par Bob Gale, co-créateur de la trilogie, qui a ressorti de ses cartons des idées de préparation du second épisode qui aurait pu se passer dans les années 1930 et revenir sur la jeunesse et la famille de Brown. Les clins d'œil aux films sont assez nombreux et le respect à l'univers est total, tant est si bien que l'histoire est une suite plus que crédible. Pour ce qui est de la seconde exigence, le pari est presque rempli. On a ainsi le droit à plusieurs versions de Hill Valley : une en 1931 pendant la prohibition, la seconde, très distopique, en 1986.

Un soin particulier a donc été apporté à l'écriture pour vivre une aventure aussi familière qu'originale à travers le voyage dans le temps. Cela reste ainsi un plaisir de retrouver toute la famille McFly et d'en apprendre un peu plus sur le grand-père de Marty, ou encore de rencontrer Emmet Brown à 18 ans, obligé de suivre des études de droit sous l'influence de son père tyrannique. La version inédite de 1986 permettra aussi de découvrir sous une autre couture les parents de Marty, les Tannen ou encore Jennifer Parker. L'histoire reste intéressante de bout en bout, notamment grâce aux excellents doublages anglais, avec Christopher Lloyd d'une part et un jeune acteur imitant Michael J. Fox à la perfection d'autre part (ce dernier ne pouvant doubler le Marty de 18 ans, il fait quand même des apparitions vocales sur d'autres personnages). D'une manière générale, l'ambiance sonore est excellente grâce à ces professionnels du doublage, mais également à l'utilisation des musiques (certaines reprises des films, d'autres étant des compositions originales).




Là où Telltale se distingue, c'est au niveau des graphismes et de la direction artistique de l'ensemble. Loin de chercher un quelconque photo-réalisme, on se rapproche plus d'une esthétique de dessin-animé avec des personnages aux formes caricaturales plutôt réussies. Le pari esthétique fonctionne assez bien, et on ne peut que saluer les différents décors qui nous plongent vraiment dans les années 1930 et les années 1980 (avec, à chaque fois de bonnes variantes apportées).

Mais le jeu souffre d'un énorme problème, sur PS3 du moins : son vrai retard technique. Le jeu est vraiment daté dans ses animations, dans les textures de décors (qu'on trouve un peu vide) et dans le moteur du jeu (qui freeze souvent avec une étrange chute de framerate par moments sans que l'on comprenne vraiment puisque beaucoup de jeux PS2 sont bien plus impressionnant techniquement que ce Retour vers le Futur). Des défauts techniques surprenants, tant l'ensemble n’impressionnera personne si on est habitué aux productions récentes.

Les énigmes, quant à elles, ne sont pas bien compliquées. En effet, le jeu n'est pas vraiment un point and click : il ne fait qu'en reprendre quelques mécaniques de gameplay (et s'en retrouve facilité sur PS3 grâce au stick droit nous mettant directement sur les éléments avec lesquels Marty peut interagir). Le jeu met de plus en place un système d'aide. Ainsi les fans de point & click seront déçus puisque l'on progresse surtout grâce aux dialogues, et que notre inventaire se retrouve rarement plein. On sent que l'histoire est vraiment plus importante que l'expérience de jeu ce qui, une nouvelle fois, ne plaira pas à tous... Le jeu n'est pas pour autant bâclé puisqu'il vous faudra entre sept et dix heures pour le terminer (un peu moins de deux heures pour chacun des cinq épisodes).


La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : Retour vers le Futur : Le Jeu [2010]

Auteur Bastien L.
60

On replonge avec plaisir dans l'univers de Retour vers le futur grâce à un jeu respectant totalement cette grande franchise des années 1980. L'adaptation sous forme d'un point & click est une bonne idée, car le genre permet de bien développer ses histoires. Néanmoins si le scénario du titre fera clairement plaisir aux fans, il laisse le joueur sur sa faim à cause d'un gameplay trop simple, pas toujours irréprochable et un vrai manque d'énigmes difficiles. De plus le jeu est techniquement à la ramasse... Il ne présente donc aucun intérêt si vous n'avez pas vu ou pas aimé les films. Dans le cas contraire, l'histoire vous charmera et vous aurez constamment envie de la poursuivre.

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