Critique The Werewolf Next Door [2010]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mercredi 2 juin 2010 à 18h38

Werewolf... Vous avez dit werewolf?

Loren Hansell, une jeune lycéenne, est persuadée que son nouveau voisin est un loup-garou. Bravant l'incrédulité de son entourage, qui ne voie en lui qu'un homme sympathique et séduisant, Loren décide de mener sa propre enquête. Elle remarque alors que l'homme lui porte une attention toute particulière...

Dés les premières minutes, cela saute aux yeux du cinéphile: le script de Never Cry Werewolf n'est qu'une sorte de grossière redite du célèbre Vampires,vous avez dit vampires?, géniale série B réalisée en 1985 par Tom Holland, le scénariste s'étant contenté de remplacer Jerry Dandridge, le vampire du film originel, par Jarod Martin, un lycanthrope... et le héros par une héroïne. On a d'ailleurs du mal à croire que ce véritable plagiat ait pu être signé par John Spheppard, scénariste et producteur de télévision bien connu pour son travail sur MacGyver et F/X.

Ainsi, mis à part les deux petites différences précitée, l'on retrouve dans Never Cry Werewolf tous les éléments de Vampires, vous avez dit vampires?: l'arrivée et l'installation, par une anormale nuit brumeuse, du mystérieux voisin; le fait que l'un des proches du personnage principal tombe sous l'influence du monstre; les soirées où l'héroïne épie, de sa fenêtre, les agissements louches du voisin qui attire chez lui de jolies femmes (que l'on ne reverra plus!); l'assistance inespérée apportée par un animateur d'émissions télévisées (Kevin Sorbo remplaçant ici Roddy McDowall); la ressemblance de l'un des personnages de l'intrigue par une ancienne amie du monstre... Brenton Spencer copie tellement le film de Tom Holland que celui finit même par en devenir mythologiquement bancal, le loup-garou adoptant au final un comportement et des pouvoirs plus vampiriques que lycanthropes (notamment dans le domaine de la séduction).

Installé dans un quartier fortement dépourvu d'éléments masculins adultes (à croire que tout le voisinage de Loren n'est composé que de veuves et de femmes divorcées), Jarod Martin, accompagné de son chien-loup, fait des ravages dans les cœurs des femmes. Seule Loren reste insensible à son charme car elle sait que la présence de poils dans la paume des mains et les yeux rouges ne sont pas que les symptômes de grande fainéantise et de manque de sommeil. Elle sait que Jarod est un Méchant Loup qui découpe ses victimes pour les bouffer dans une potée. Pourtant, ce dernier ne semble pas vouloir la faire taire - il se contente de la discréditer. Plus étrange encore, s'obstinant à l'appeler Melissa via des messages télépathiques et à la frotter dans le sens du poil (de loup-garou, bien entendu), il semblerait même qu'il cherche à en faire son amie.

Ne parvenant pas à convaincre sa famille et la police que Jarod est la responsable de la vague de disparition qui frappe la région, la jeune fille, armée d’une arbalète et soutenue par Redd Tucker, l'animateur has been et gaffeur d'une émission animalière, va s'introduire dans l'antre du loup afin de le détruire. A noter, que grâce à l'utilisation d'un artefact, le lycanthrope n'est pas obligé d'attendre la pleine lune pour se transformer, ce qui, avouons-le, s'avère nettement plus pratique.

Ce film est cependant nettement moins intéressant que l'original. Pour plusieurs raisons. La première, et la plus importante, est que le métrage de Brenton Spencer souffre trop du manque de cet esprit fun typiquement eighties qui fait de Vampires, vous avez dit vampires? un film extrêmement amusant. Même si l'on ne peut pas considérer Never Cry Werewolf comme une œuvre d'horreur sérieuse, force est d'admettre que la mécanique humoristique mise en place ne fonctionne que rarement. La faute à une réalisation manquant de rythme et de folie et à un casting, pas du tout mauvais (Nina Dobrev, connue pour ses rôles dans Journal d'un Vampire et Degrassi, est jolie et assez douée et Kevin Sorbo est décidemment un acteur bien sympathique), mais manquant d'envergure. Difficile, en effet, de se substituer à la brochette de comédiens géniaux oeuvrant dans le film de Tom Holland (Chris Sarandon, Roddy McDowall, William Ragsdale) . Enfin, il est en effet indéniable que Peter Stebbings est loin de dégager le même magnétisme que Chris Sarandon.

L'autre raison est que - au-delà du fait que le mythe du vampire est plus riche et plus sexy que celui du loup-garou - Never Cry Werewolf est assez pauvre en séquences d'effets spéciaux  et que,  lorsque c'est le cas, l'on doit se contenter en général d'un gros plan de tête de loup-garou figée. La seule transformation vraiment saisissante est celle ou le chien-loup se transforme en un horrible monstre, semant la panique dans un magasin d’armes. Un aspect cheap qui, s'ajoutant à une réalisation manquant cruellement de personnalité, fait de Never Cry Werewolf un gentil téléfilm familial sans prétention.

La conclusion de à propos du Téléfilm : The Werewolf Next Door [2010]

Auteur Nicolas L.
35

Porté par la fraicheur et le l'actuel succès de la jolie comédienne Nina Drobev, Never Cry Werewolf débarque chez Free Dolphin en DVD sous le titre The Werewolf Next Door. Redite grossière d'un grand classique de la comédie horrifique des années 80, le film de Brenton Spencer se contente de récupérer et de réchauffer une vieille recette sans chercher à y amener de nouvelles saveurs. Il en ressort une œuvre télévisuelle pas réellement honteuse par la forme, mais totalement inintéressante pour tout ceux ayant connaissance du film original.

On a aimé

  • Réalisation correcte
  • Casting sympathique
  • Quelques séquences amusantes

On a moins bien aimé

  • Pur plagiat de Vampire… Vous avez dit vampire ?
  • En nettement moins bon
  • Manque de folie et d’humour
  • Peter Strebbings, peu magnétique
  • Peu de passages horrifiques

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