Critique Poker Run [2009]

Avis critique rédigé par Richard B. le jeudi 9 avril 2009 à 19h01

Gaffe aux routards !

Allen et Cheri Shaw, tout comme leur couple d'amis Robert et Susan Cohen, envisagent d'acheter des bécanes pour partir à l'aventure. Dans un bar ils rencontrent Ray et Billy qui proposent aux couples une affaire à saisir : deux Harley Davidson encore en très bon état. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que les deux motos appartenaient à deux personnes qui, aujourd’hui, servent de nourriture aux vers. Ray et Billy initient alors les couples au « Poker Run », mais avec des règles quelque peu changées.

Ah le plein air, rien de tel pour ce changer les idées ! Puis bon, quitte à rouler sur une bécane, autant le faire avec classe, sur une Harley. L'idée de mélanger le road movie et le film de psychopathes n'est certes pas nouvelle mais, bien menée, elle peut aboutir à des films tels que, par exemple, l'excellent Hitcher. Ici, pas question d'autostoppeurs ou de véhicules à quatre roux. Par son film, Julian Higgins a pour buts de nous montrer des deux roues, les décors désolés des déserts de Californie et du Nevada… et des gentilles familles massacrées par deux timbrés qui aiment jouer avec leurs victimes avant de les achever. « Poker Run » est construit avec un budget plutôt modeste de 600,000 dollars. Si l’on tient compte de cet handicap, on peut affirmer que le réalisateur, Julian Higgins, s'en tire correctement avec une direction d'acteurs honorable et une mise en scène plutôt efficace - mais sans génie en raison d’un scénario plutôt classique… et peu crédible.

Poker Run

Car, finalement, cette histoire de routards est tout de même improbable et banale. Accepteriez-vous d'acheter deux Harley sans connaitre leur origine ? Et qui plus est à deux inconnus ? Pour ensuite partir, accompagnée de votre copine, vous balader avec eux en plein désert ? Sans oublier que, depuis le temps, nous savons qu'aux États-Unis, il faut toujours se méfier des bleds isolés. Reste cependant cette sympathique idée de créer un « Easy Rider » à la sauce « Hitcher », sans pour autant avoir une quelconque ressemblance avec les deux films cités.

Le film de Julian Higgins possède une réalisation digne d'un bon produit télévisé de deuxième partie de soirée; carré mais pas franchement original. Sauf à la cinquantième minute, lorsqu'on assiste à une séquence dans laquelle Ray se met à causer à un cadavre. Construite de manière intéressante, cette séquence m’a plutôt séduit. Hormis cela, peu de choses à en dire, et c'est bien là que réside les principales failles de « Poker Run ». Le film est correctement interprété sans pour autant assister à des performances « bluffantes » ; il y a quelques scènes sanglantes, mais mises en image de manière bien trop traditionnelles ; les décors désertiques sont sympathiques, mais on a déjà vu bien mieux en la matière. Bref, tout n’est ni mauvais, ni très bon, tout se situe dans une moyenne, ce qui prive le film d’une véritable âme. Pourtant, le sujet aurait permis quelques prises de risques ou des parties pris qui aurait pu amener le film vers autre chose que ce qu’il est ici : une banalité vue sans aucun ennui, mais assez vite oubliée.

Poker Run

La conclusion de à propos du Film (Direct to Vidéo) : Poker Run [2009]

Auteur Richard B.
45

« Poker Run »est un film au budget modeste filmé de manière plutôt correcte, mais ne présentant pas vraiment de style remarquable. En fait, le principal défaut de cette petite production est qu’elle essaie bien trop de se positionner dans le domaine des productions télévisuelles ; avec ses filtres de couleurs, sa réalisation dynamique et ses situation semblant provocantes, mais finalement bien trop sages

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