Critique Erik le Viking [2008]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 20 décembre 2008 à 12h23

Erik au Bord du Monde

Dés qu’Erik eut prononcé ces mots, ils se tournèrent et virent un trou noir dans le ciel. Le rugissement augmentait de minute en minute. La mer se mit à bouillonner et les courants se firent de plus en plus puissants jusqu’à ce qu’ils aient atteint la même vitesse que les eaux d’un vaste fleuve aux abords d’une inimaginable cataracte. - A vos rames ! hurla Erik. Je dois avouer que la lecture de cet Erik le Viking fut pour moi une surprise – heureusement, non déplaisante. En effet, je m’attendais en lisant ce luxueux petit ouvrage de moins de 180 pages à retrouver le même esprit loufoque – qui est celui des Monty Python – que celui dégagé par le film du même nom. Normal, étant donné que le réalisateur et écrivain de ces deux œuvres ne sont que la même et unique personne, à savoir Terry Jones.
En fait, si l’humour est omniprésent dans ce texte qui date de 1983 (soit six ans avant la sortie du film dans les salles), l’atmosphère y est nettement moins burlesque car Erik le Viking est avant toute autre chose une fable. Une fable mélangeant des éléments empruntés à la mythologie nordique avec une construction homérique qui donne un étonnant panachage sans réelle identité. En effet, si les personnages sont indéniablement issus de la culture viking (avec des noms comme Ragnar, Thorkhild, etc.), la religion et la culture asatruer sont très peu explorées. Et au final, ce texte, qui est une suite de péripéties et de rencontres fantastiques, ne s’adresse donc pas plus aux fans de sagas nordiques qu’aux profanes.
Et qui dit fable dit morale ; et dans Erik le Viking, elles sont à la fois nombreuses et pertinentes, et la plupart du temps très bien amenées par une courte aventure au cours de laquelle Erik et ses compagnons sont amenés à tester leur courage, leur bonté ou leur fraternité, face à des créatures fantastiques allant des Dragon des Mers, du Vieil Homme de la Mer à des gigantesques Hommes-Chiens. La plume est légère, très classique (normal, on évolue dans le domaine du texte « ancien »), et Erik, s’il n’est pas particulièrement attachant, est un personnage intéressant de par ses questionnements existentiels.
L’un des autres atouts – et pas des moindres – de cet ouvrage est l’apport de Boulet. En effet, non seulement l’illustrateur nous offre des dessins très sympathiques mais de plus en total accord avec le cours du récit, ce qui démontre le sérieux de l’entreprise.

La conclusion de à propos du Roman : Erik le Viking [2008]

Auteur Nicolas L.
70

Même si j’ai été un peu surpris que les tenants et l’atmosphère de cette fable mythologique, je dois dire que j’ai pris du plaisir à la lire. Divertissant, imaginatif, parsemé de morales bien amenées, le récit, joliment illustré par Boulet, est en effet très agréable à suivre.

On a aimé

  • Un récit très divertissant
  • Des morales bien amenées
  • Les illustrations de Boulet

On a moins bien aimé

  • Quinze euros, ce n’est pas donné
  • Assez loin de l’esprit des sagas nordiques
  • Ne dépasse pas le stade du léger divertissement

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