Critique Les Châtiments [2007]

Avis critique rédigé par Lucie M. le samedi 21 avril 2007 à 21h23

Sauvez vos âmes !

Oui je le jure devant n’importe quelle déité possible que je vais tenter de sauver vos âmes en vous conseillant de ne pas aller voir ce long métrage linéaire, insipide et pro catho. J’ai bien du mal à me dire qu’une actrice telle que Hilary Swank puisse avoir acceptée le rôle de ce professeure d’université n’ayant plus de foi religieuse suite aux morts violentes de son mari et de sa fille quand elle faisait partie d’une mission catholique envoyée en Afrique ou bien que soit présent l’excellent Stephen Rea, même si c’est un second rôle, que l’on a pu voir récemment dans V pour Vendetta, mais qui est plutôt affilié aux réalisations de Neil Jordan. C’est déplorable comment des acteurs pleins de talents peuvent choisir des films aussi insipides et complètement prévisibles avec en plus un discours de fond voué à la religion catholique !


Une jeune professeure universitaire, spécialisée dans les élucidations de faits paranormaux et religieux, se voit entraîner dans une enquête des plus étranges. Dans un petit bled paumé de la Louisiane, l’eau d’une rivière est devenue rouge sang. Les habitants complètement sur vitaminés au christianisme et superstitieux voient dans cet événement de nature biblique un avertissement du Tout-Puissant contre leur mode de vie. Leur peur vindicative est tout de suite dirigée vers la jeune Loren – Annasophia Robb qu’on a pu voir récemment dans Le Secret de Térabithia ou dans Charlie et la Chocolaterie – fille d’une famille locale un peu hors-norme qui fut retrouvée à côté du corps inanimé de son frère aîné. Une mort survenue dans d’étranges conditions ce qui donna suite à la première apparition d’une des dix plaies d’Égypte. Une famille dite d’accointance satanique par tous les habitants du coin.
Pourtant, le début commence très bien. Le père CostignanStephen Rea - se réveille durant son sommeil et remarque qu’un fait étrange se déroule dans sa chambre. Sur une photographie le visage d’une jeune femme, qui se tient au côté d’une petite fille, brûle. Donc, celui-ci se lève, éteint cette mystérieuse flamme et prend une pochette pour en sortir d’autres photos où tous les visages de cette même jeune femme sont brûlés et étrangement en posant les photos les unes à côté des autres cela forme un signe cabalistique. En premier lieu, nous ne savons pas que cet homme fait parti de l’église nous l’apprendrons bien après quand il appellera Katherine Winter essayant de la mettre en garde face à ce fait paranormal. Ensuite, nous faisons la connaissance de Katherine WinterHilary Swank – et de son collègue BenIdris Elba qu’on a pu voir dans des épisodes des "Experts: Miami" - durant l’une de leur enquêté sur le terrain pour expliquer le bien fondée d’une situation proche du miracle religieux. Cette enquête se déroule au Chili dans un endroit ressemblant à Lourdes où des centaines de croyants malades vont se prosterner devant un saint mort depuis des lustres dont depuis peu le tombeau est déterré par un séisme. Les deux partenaires sont là pour essayer de définir si oui ou non le fait que le corps du saint homme, soit si bien conservé, soit d’origine surnaturelle ou ayant une explication toute scientifique. À ce moment-là, nous nous installons bien au fond de notre fauteuil et nous suivons le film avec intérêt.
Un intérêt qui se meurt quand nous découvrons la teneur de la réalisation de Stephen Hopkins lente, linéaire, sans surprises, mêlant passé et présent avec grand renfort d’effets spéciaux stupides et où l’on sursaute facilement à cause d’effets sonores qui deviennent peu à peu contrariants. Spécialement quand nous sentons la montée progressive du discours religieux concentré dans la psychologie du personnage principal interprété par Hilary Swank. C’est pathétique et ennuyeux lorsque cette professeure universitaire retrouve enfin la Foi avec un grand F ! C’était pourtant en début d’histoire une femme intelligente faisant bien la différence entre superstition biblique et résultantes scientifiques à propos d’un quelconque événement étrange. Néanmoins, le pire reste à venir et particulièrement quand nous en venons au dénouement de l’histoire. Bien évidemment, rien n’est ce qu’il semble être puisque tous les personnages ont des doubles personnalités et ils s’avèrent tous bien troubles. Sauf que nous nous en rendons compte bien vite et qu’il n’y a pas vraiment de suspense.
Ensuite, bien pire encore est présent dans Les Châtiments! C’est la mise en avant du corps de la jolie Hilary Swank. Ce n’est pas réellement une chose bien dérangeante dans le fond, mais dans le concret c’est quelque peu déplacé puisque Hilary Swank a bien d’autres charmes à nous dévoiler que le roulement de ses fesses ou la naissance de sa poitrine. De plus, ces effets de caméra déplacés enraillent le jeu d’actrice de la belle la rendant insipide et un brin stupide. Oui ! Moi qui suis une fan inconditionnelle de son jeu d’actrice grâce à des films comme Boy don’t cry ou One dollars baby j’ai été déçue de son interprétation coincée et sans véritable enthousiasme.
Malgré tout, Les Châtiments possède des scènes assez bien réalisées comme le passage où une multitude de sauterelles envahissent l’écran en dérouillant la plupart des personnages. Ce passage est assez réaliste et les insectes sont très bien réalisés même si ils sont en images de synthèse. Cependant, c’est bien peu face à 1 h 30 min de film.

La conclusion de à propos du Film : Les Châtiments [2007]

Auteur Lucie M.
30

Un long métrage bien trop insipide qui tire son intrigue dans les fondements même de certains faits bibliques comme les dix plaies d’Égypte. Une gageure scénaristique qui aurait pu être intéressante, mais qui fleure bon le « Attention, Le tout puissant vous surveille ! ». De plus, nous sommes submergés dans une réalisation bien trop statique agrémentée par des passages flash blacks survenant de manière rapide toujours accompagnée d’effets sonores dérangeants. Un film qui amoindrie les talents d’actrice de la louable Hilary Swank en mettant constamment en avant ses attribues féminins. C’est déplorable et vainement nous essayons de ne pas trop être consternés devant tant d’insipidité.

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