Critique Le chant des psychomorphes [2006]

Avis critique rédigé par Manu B. le dimanche 5 novembre 2006 à 07h02

Un auteur à suivre

"Je ne sais pas ce qui m'a pris. Miryl avaot pourtant tout de la gentille fille. De celles qui savent comprendre et consoler les spatiaux. J'ai dû me lever du mauvais pied ce matin, mais surtout, je n'ai plus supporté ses câlineries sucrées. N'empêche qu'elle m'avait bien séduit avec ses manières de fille libre, ses airs de ne pas y toucher, et sa crinière flamboyante. Je me connais: dans deux jours, je le regretterai..."
Zear est un homme comme un autre. Il a un bon job, une petite amie plus ou moins régulière et une vie peut-être un peu routinière pour un homme qui rêve d'actions héroïques, de missions secrètes et d'aventures. Si bien que lorsque Qabar L'nitrish, l'attaché aux affaires étrangères de Brixto IV lui rend visite, il est intrigué et méfiant. Lorsqu'il comprend qu'il n'a pas d'autre choix que remplir une mission qui va l'obliger à quitter sa vie, il prend peur et s'enfuit. La vie d'agent secret va en faire un autre homme...
Laurent Whale est un auteur à surveiller de près. Certes, le chant des psychomorphes n'est que son premier roman, mais ses nouvelles parues dans les revues ici et là l'ont conduit à recevoir le Prix Merlin 2005 avec Hélas, Elias dans le Eons n°9 (Les enfants du silence) de Claude Ecken. A suivre de près, notamment dans un prochain roman à paraître début 2007.
La collection Rivière Blanche est tout à fait dans l'esprit de la collection des Fleuve Noir Anticipation, à savoir des romans d'action et d'aventure, souvent tournés vers le space opera grand spectacle. Mais pas seulement. Avec le chant des psychomorphes, on dépasse le divertissement pur et simple. Ici, les personnages ont une personnalité, et même parfois une présence. Sans doute la construction en alternant phases de réflexion et d'action contribue à un tel résultat. Une pause entre deux coups d'éclat pour connaître un peu mieux ce héros futuriste. Ou plutôt ce anti-héros, qui n'est qu'un poltron en début de roman, et qui devra devenir plus humble face à des gamins élevés à la dure. Roman initiatique ? Pour sûr, le Zear final n'a plus rien à voir avec celui du début. Malgré tout, il y a des défauts comme une fin beaucoup trop rapide et heureuse, avec une explication un peu trop facile, mais on pardonnera ces facilités par une écriture juste et judicieusement rythmée (l'emploi du présent, les phrases courtes pour décrire les phases rapides, par exemple), un style qui progresse avec son personnage. C'est donc subtilement que ce roman entre dans le cadre du divertissement tout en s'en démarquant, car nul doute que c'est là un tremplin vers de nouvelles aventures. On passe déjà de bons moments avec ce roman. Vivement le prochain !

La conclusion de à propos du Roman : Le chant des psychomorphes [2006]

Auteur Manu B.
75

Le chant des psychomorphes est un space opera de bonne facture, qui évite les écueils habituels du genre: une écriture épurée, des personnages suffisamment brossés et une volonté de laisser au lecteur le temps de digérer les événements sans l'entraîner dans un maelström d'action héroïque galactique, en donnent une lecture plus agréable. On en redemande !

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