Critique Perdido Street Station, Tome 2 [2003]

Avis critique rédigé par Manu B. le dimanche 1 octobre 2006 à 07h13

Perdido street station 2

"Un picotement gênant et insistant tira Benjamin Flex du sommeil. Sa tête dodelina, nauséeuse. Son estomac fit le plongeon..."
Les gorgones sont sorties. La peur s'est installée dans toute Nouvelle-Crobuzon, où plus personne n'ose s'aventurer dans les rues dès la tombée de la nuit à part les fous et les téméraires, depuis que l'on a retrouvé plusieurs corps vivants mais sans âmes en différents points de la cité. Le gouvernement est obligé de demander l'aide de la fileuse, étrange être araignée, pour lutter contre les monstres suceurs d'âmes...
Cette deuxième partie montre combien la requête de Yagharek le Garuda n'est plus l'intrigue principale du roman. C'est donc le deuxième effet Miéville, puisque Perdido Street station sombre de plus en plus dans l'horreur. Les descriptions sont d'ailleurs de plus en plus détaillées et sont extrêmement efficaces -la scène se déroulant sur le toit de la gare de Perdido est tout simplement magnifique- et mettent presque le lecteur en transe.
Ce volet est aussi la confirmation de la nébuleuse appartenance de ce roman à un genre bien défini, puisque l'on rencontre, entre autre et en plus, des Intelligences Artificielles, entités que l'on rencontre généralement dans les romans de science fiction de type cyberpunk, mais qui, ici, ne semblent malgré tout pas décalées dans ce fatras mécanique et organique. Du chaos peut donc naître l'intelligence, quelque en soit la nature. C'est ce qui rend ce roman si atypique, d'ailleurs. Les personnages prennent d'ailleurs une dimension supplémentaire, ils deviennent tour à tour agaçants, touchants, frustrants, héroïques dont le noyau dur est dans cette nouvelle amitié entre Yagharek et Isaac. C'est l'évolution de cette relation qui va aboutir à une fin des plus dérangeantes, entre le comportement d'Isaac et le passé de Yagharek. Le problème vient essentiellement de la façon de vivre des Garuda, tout en excès en tant que libertaires, dans sa plus stupide et inflexible façon de voir les choses, qui empêche littéralement de vivre. Qu'est ce donc que priver de choix ?

La conclusion de à propos du Roman : Perdido Street Station, Tome 2 [2003]

Auteur Manu B.
80

Deuxième partie de ce roman, le rythme est plus soutenu, la direction de l'intrigue est plus claire maintenant. Perdido street station est le roman de la fantasy de ces dernières années à lire.

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