Critique Ultraviolet [2006]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 2 juin 2006 à 04h49

Ultraviolet… Ultramauvais

Dans un futur pessimiste et vachement fluo, la Terre est en proie à la guerre. Une guerre feutrée entre les Humains et les Hémophages, des vampires surpuissants génétiquement altérés par un virus mais qui ne cherchent au final qu’une place au soleil (si l’on peut dire…). Parmi eux, Violet Song Jag Shariff (à vos souhaits !) est la plus dangereuse et la plus redoutée. Aussi, lorsqu’elle prend possession d’un jeune enfant considéré par tous comme l’arme suprême, tous se lancent à sa poursuite. Les humains, tout comme ses congénères… Ils vont le regretter. Nous aussi.


Violet est vachement forte en plus d’être bien roulée dans son futal en plastoc. En deux coups de cuillères à pot, elle pourrait à elle toute seule renverser le gouvernement pourri qui est en place, exterminer ses voisins chinois trop envahissants, et faire taire à grand coups de claques ses semblables un peu trop agités. Seulement, Violet n’en est pas vraiment consciente car elle est trop occupée à changer constamment de fringues et de paires de lunettes. Que voulez-vous, elle a beau être une mutante, elle n’en reste pas moins coquette.
De temps en temps, Violet remplit des missions. Comme lorsqu'elle doit pénétrer dans un laboratoire hyper protégé afin de récupérer une arme secrète. Pour tuer le temps, au lieu d’utiliser sa toute puissance qui lui permettrait de transformer cette opération en balade de santé, elle décide de la jouer fine en se déguisant en coursier latex. Elle se dit probablement qu’elle va pouvoir lier l’utile à l’agréable, elle qui aime tellement changer de garde robe et de teinture de cheveux. Mais bon, on ne se refait pas, en sortant, elle décide de tuer tout le monde à coup de tatanes au ralenti tout en tirant au hasard avec ses pistolets mitrailleurs invisibles.
Seulement voilà, l’arme secrète c’est un gosse planqué dans une valise en polystyrène expansé… Une véritable tête à claque à la Macauley Culkin (qui est une arme secrète autrement plus dangereuse) qui n’a même pas la politesse de répondre lorsqu’on lui parle. Attendrie, la mutante au postérieur avantageux ne peut se résoudre à exécuter ses ordres, à savoir le détruire. Car il faut savoir que Violet a connu un trauma . Plus jeune, elle a perdu son bébé et depuis, dés qu’elle voit un gamin, elle lève et les sourcils et dispose sa bouche en cul de poule (signe chez Milla Jovovich d’une grande décharge émotionnelle).
Egoïste, elle décide de garder le mioche antipathique pour elle, jusqu’à ce que son pote Garth, un vampire scientifique baba cool qui crèche dans un camion, lui apprenne qu’il est condamné à très court terme et que le germe qu’il porte en lui n’est pas dangereux pour les vampires… mais pour les humains ! En effet, ce gosse est le fruit d’un plan machiavélique issu du cerveau torturé et de l’ADN du vice-cardinal Ferdinand Daxus. Ce sadique, chef du gouvernement (me demandez pas où est le cardinal…), est en fait un hémophage cultivant le double jeu. Le beurre, l’argent du beurre et la culotte de Milla, voilà ce qu’il veut !
Comme prévu, le gosse meurt. Violet chiale, meurt aussi puis revit. Violet a les boules. Euh… elle est énervée, quoi… ‘’Vous allez tous mourir, dit-elle, les sourcils froncés. Brrr, j’en ai encore des frissons.
Milla va alors mettre son pied dans la face à 300 flics histoire de nous offrir quelques chorégraphies ‘’matrixiennes’’ de plus, change encore de fringues et de lunettes puis affronte Ferdinand qui l’attend de pied ferme. Manque de bol, le combat final se déroule dans le noir, le studio étant plongé dans l’obscurité (panne de courant ? Chef opérateur en grève ? Facture impayée ?), mais on y voit suffisamment pour assister à la mort minable du méchant, immolé puis coupé en deux par le sabre invisible de Violet. Tout est bien qui finit bien, tout le monde est content. D’autant plus que le gosse n’est pas mort, sauvé par une mutation générique créée par une larme tombée sur son pif lorsque notre héroïne pleurait au dessus de son corps mourrant. Que c’est beau !
Le réalisateur Kurt Wimmer nous avait offert il y a trois ans un sympathique Equilibrium, film de science-fiction futé et bien réalisé. Là, pour le coup, avec cet Ultraviolet, il se vautre complètement dans la fange cinématographique. Cultivant l’excès et le mauvais goût, il nous balance à la figure des tonnes d’images de synthèse mappées de couleurs criardes laides à vomir, le tout réalisé à la manière d’un vulgaire jeu vidéo. Icône Loréal, Milla Jovovich trimballe dans ce métrage dénué de toute âme sa silhouette de sylphide vraiment pas désagréable à l’œil mais qui finit par lasser au vingtième plan fessier. Le reste ressemble à une très longue publicité friquée sur un quelconque opticien rythmée par une musique techno pourrie.
Pourtant, vers la fin, sans que l’on arrive à s’expliquer pourquoi, le cinéaste change un peu son style narratif pour y glisser quelques séquences plus posées et plus travaillées. Le script devient un peu plus ‘’intelligent’’ et parvient à relever un peu le niveau dramatique d’une œuvre jusqu’ici aussi passionnante qu’un documentaire sur la méthode de la traite du lait sur les antilopes d’ Ougadan. Mais bon, le mal est déjà fait. Il y a longtemps que j’ai décroché et que je baille à m’en décrocher la mâchoire…

La conclusion de à propos du Film : Ultraviolet [2006]

Auteur Nicolas L.
15

Ultaviolet réunit avec brio le paroxysme du mauvais goût, le néant absolu dramatique et le désert émotionnel. Enchaînement ininterrompu de chorégraphies déjà mille fois vues, entrecoupées de plans mettant en exergue la plastique de Milla Jovovich, ce film de vampires sans une seule goutte de sang à l’écran s’améliore un peu vers la fin, avec l’apparition d’une narration plus intimiste. Mais quel est celui qui pourra tenir jusque là pour y assister ?

On a aimé

  • Une amélioration vers la fin

On a moins bien aimé

  • Long clip publicitaire friqué
  • Interprétation insipide
  • Des chorégraphies martiales mille fois vues
  • Musique techno horrible

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