[Bifff 2013] Notre avis sur I declare war de Jason Lapeyre et Robert Wilson
Coup de coeur en approche !

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Après le désastreux Cult, Le Bifff nous propose de découvrir une vraie petite perle provenant du Canada. I declare war est l'un de ses films qui sortent de nulle part, peut-être un poil fauché, mais qui fait preuve d'une telle générosité et réussite scénaristiques qu'il force le respect.

I declare war, c'est un peu notre "Guerre des boutons" revu et corrigé à la sauce moderne. Deux groupes de gamins se livrent une guerre intense. 3 règles sont prédominantes. Si un soldat se fait toucher par balle il reste à terre 10 secondes, s'il prend une bombe en pleine tronche, il est éliminé et doit rentrer chez lui, enfin pour qu'une guerre soit gagnée il faut prendre le drapeau situé dans la base de l'autre (un peu à la manière d'un capture-the-flag). Mais voilà, que se passerait-il si un élément incongru venait à provoquer des situations nouvelles ? Quelles sont les limites entre réalité et imagination ? Et si ce jeu de guerre devenait un acte irrémédiable ?

I Declare War

Jason Lapeyre a écrit une histoire pas foncièrement nouvelle mais qui réadapte certains codes avec grande intelligence. Il nous montre ce jeu de guerre non pas telle qu'il est en réalité mais à travers l'imagination des enfants. Un concept particulièrement réjouissant qui pousse le film dans une position nouvelle puisque ce jeu de rôle grandeur-nature fantasmé prend forme à l'écran, semant le doute dans notre propre esprit sur ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Rivalité, jalousie, trahison, premiers amours tous les tourments de la jeunesse - du moins essentiellement celles des garçons -  sont ici traités avec autant de rage que d'humour.

Si Jason Lapeyre occupe aussi la position de réalisateur, il s'associe ici avec son producteur Robert Wilson pour donner vie à son histoire. Visuellement on ressent parfois le manque de moyens via l'image numérique au rendu pixelisé, ce qui n'est pas très agréable pour l'oeil. Beaucoup de séquences ont sûrement dû être tournées en lumière naturelle. On ressent tout de même un bon travail d’étalonnage, mais aussi surtout un vrai travail de positionnement de la caméra et de direction d'acteurs. Tous les cadrages paraissent justes et nous plongent dans cette fiction-réalité la rendant presque palpable. Les jeunes acteurs sont quant à eux d'un naturel incroyable, et on croit réellement à ces jeunes gens jouant des adultes précipités dans une guerre épique.

On aurait pu croire I declare war proches de films comme Stand by me, la guerre des boutons, Les révoltés de l'an 2000 ou encore Sa majesté des mouches, mais en réalité il s'en éloigne car aucun adulte n'est en danger, et d'ailleurs aucun adulte n’apparait à l'écran. Pas question de situer l'action durant une guerre mondiale, de partir à la recherche d'un corps ou de se battre avec ce qui s'apparente à des bâtons. I declare war c'est un peu tout ces films tout en étant différent et empruntant sa propre voie. Un film dont il est aisé de pardonner son faible budget tant tout le reste est synonyme de véritable cinéma intelligent. I declare war postule à la compétition "7e Orbit". On n'a pas encore vu toute la sélection mais difficile de ne pas placer favori un film qui a toutes ses chances !

Auteur : Richard B.
Publié le vendredi 5 avril 2013 à 18h35

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