Critique Shadowchaser 4 [1996]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le jeudi 15 mai 2008 à 16h11

L'Androïde en Afrique

Le Shadowchaser est de retour! Enfin, pas tout à fait, mais presque... En réalité, le fameux robot vindicatif de Nu Image se nomme cette fois-ci Sirius, il vient d'une lointaine planète et, tenez-vous bien: il n'est pas le méchant de l'histoire! Bon d'accord, il ne manque pas de péter une jambe ou de réduire une nuque en bouillie quand l'occasion se présente mais l'on est surpris de constater qu'au cours de ce quatrième volet son obsession n'est pas d'exterminer des humains mais de récupérer un artefact appartenant à une civilisation extraterrestre - des petits gris à grosses têtes, que l'on aperçoit en début de film.
Cet artefact, qui sert à fabriquer un philtre de vie capable de sauver la civilisation galatic-trucmuche de l'extinction, est enfoui sous le sol africain - mais pas trop quand même - depuis 2500 ans. Il est découvert par un couple d'archéologues lors de fouilles dans le secteur. Cet évènement va entrainer le réveil de l'androïde qui est également enterré non loin de l'objet et programmé pour le défendre. Pour bien comprendre, il faut que vous sachiez que ces extraterrestres ont établi depuis la nuit des temps un contact avec la tribu africaine des Koalas (ou un truc du genre), et qu'un jour, pour une raison inexpliquée, le vaisseau des visiteurs a explosé, réduisant tout le village en cendre et détruisant partiellement l'astronef. Bref, depuis plus de deux millénaire, tout ce bazar est enseveli sous des tonnes de terre et seuls les shamans Koalas, mémoire de la tribu (et qui ne fument pas que de l'eucalyptus), sont au jus. Tout ça, on le découvre lors de la séquence d'ouverture, et même si l'on se demande pourquoi diantre ces petits gris à grosses têtes ont construit des robots au look SS pour prendre contact avec des indigènes africains, l'on est rassurer de constater que les producteurs se sont enfin décidés à renouveler la licence Shadowchaser.
Bref, revenons à nos moutons, c'est à dire dans le présent. Les archéologues mettent donc à jour l'artefact (répondant au nom de clé d'Hiram, euh non... clé d'Orion) avec leurs truelles et leurs petits pinceaux, Le robot, enfoui à quelques pieds sous terre se voit activé par cette profanation. Il surgit alors de son trou comme un mort-vivant de série Z de sa sépulture, la coiffure impeccable et les fringues nickels. Quelle classe ce Zagarino! Pas le moindre grain de poussière ne vient souiller son élégance digne d’un Karl Lagerfeld. Ensuite, désappointé de ne pas trouver les scientifiques à leur domicile, il tue sans remord un autochtone qui lui file des coups de balai, puis il part à la poursuite de Corinne - madame archéologue - qui est partie en ville pour remettre l'artefact à son mécène en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes.
Et c'est à ce moment qu'interviennent les méchants de l'histoire...


En effet, l'organisation qui finance les recherches de ces braves gens est composée de gars pas vraiment fréquentables. En gros, la même clique de chasseurs de reliques qui enquiquinent en permanence Indiana Jones, Lara Croft et autres Sydney Fox (oui, rappelez-vous, avec la bombe aux M&M's). Des gens sans scrupule qui n'hésitent même pas une seconde à utiliser comme moyen de pression le fils du couple, un jeune garçon hospitalisé, et dans un sale état qui plus est car il passe son temps à fixer le plafond d’un air absent. C'est dire comme ils sont vils. Paniqués, ne sachant plus à qui se fier, les archéologues partent alors en cavale au fin fond de la savane, les malfaiteurs et le robot aux fesses...
Comme vous avez pu vous en rendre compte, l'on est très loin d'un scénario "Shadowchaser" habituel. Et même si le récit est truffé d'incohérences, c'est l'un des atouts de ce petit film (qui a dit l’unique ? Moi, ah bon). Mais ce changement n'est pas le seul. En effet, John Eyres, le créateur du robot et réalisateur des trois premiers volets, n'est plus là, remplacé par Mark Roper, un faiseur docile de chez Nu Image, connu surtout pour la série de films d'action Delta Force. Malheureusement, l'on est forcé de constater que Mark Roper n'est guère plus inspiré dans son cinéma que son prédécesseur et qu'il ne parvient pas à tirer grand chose de ce "triangle dramatique" pourtant assez prometteur sur le papier. Ainsi, au lieu d'assister à un spectacle exotique qui serait probablement crétin mais surtout pulp et aventureux (pensez-donc; un artefact alien, un androïde, une tribu africaine, la savane, un gang de malfrats, un couple glamour ; que d'éléments annonciateur de divertissement! ), le spectateur ne trouve que platitude et mollesse, à cause d'un Mark Roper qui se contente de filmer cette course poursuite comme s'il s'agissait d'un documentaire sur les mœurs amoureuses de la chenille processionnaire .
Si les deux héros (surtout la jeune femme qui interprète le rôle fort dans le couple, le mari est un benêt) représentent les éléments centraux de la trame du récit, l'androïde Sirius - toujours interprété par un Frank Zagarino inexpressif - se veut être le déclencheur des évènements. Au début fortement vindicatif, il va mettre de l'eau dans son vin au cours du métrage et prendre finalement le parti d'aider le couple dans leur tentative de sauver leur progéniture. Bien entendu, et on l'a compris dés les premières minutes, le philtre extraterrestre va jouer un grand rôle dans le dénouement.

La conclusion de à propos du Film : Shadowchaser 4 [1996]

Auteur Nicolas L.
30

Complètement différent des autres volets (le titre original, Orion’s Key, occulte volontairement cette appartenance), ce Shadowchaser n’en est pas pour autant meilleur. Malgré un scénario assez fourni en péripéties, le film ne décolle jamais. Plombée par une réalisation plate, des dialogues insipides et des séquences d’action peu enthousiasmantes, l’œuvre du tacheron Mark Roper ne vous laissera aucun souvenir une fois le générique de fin écoulé, hormis cette étrange impression de somnolence…

On a aimé

  • Une tentative de renouvellement
  • Un scénario prometteur

On a moins bien aimé

  • Réalisation sans inspiration
  • Montage plat
  • Dialogues et personnages creux

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