Critique Downdraft [2000]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mercredi 30 août 2006 à 08h42

Soupe de minotaure au jambon

Une équipe hétéroclite, composée d’une scientifique blonde et de militaires pleurnichards, est envoyée dans un Minotaure. Leur mission : neutraliser un système datant de la guerre froide capable de raser de près la surface de la Terre (c’est un Minotaure a deux lames). Mis au point par un savant fou et un colonel dément, ce Minotaure est en effet capable de larguer des pets thermonucléaires terriblement destructeur quand bon lui semble.
La mission est donc d’importance, d’ailleurs le sous-titre est évocateur : ‘’Pour sauver le futur, ils ont rendez-vous avec la destruction !’’. C’est pour ça que le gouvernement a choisi ces gugusses ? Pour assurer le coup ? C’est sûr, il faut qu’ils arrêtent de fumer la moquette, les pontes de Washington…
La fine équipe s’introduit donc dans le Minotaure par l’un de ses orifices. Ce qu’ils ignorent encore, c’est les deux compères dingues ont également mis au point un terrible ‘’humanoide mécanique’’ (je cite) surnommé HAM (c'est-à-dire JAMBON) aux moyens d’une vieille salopette bleue, de tuyaux d’arrosage, d’un masque de plongée, et d’une mitrailleuse d’hélico (vous savez, la même que celle du marine dans Predator).
Il était donc inévitable que ce groupe de charcutiers rencontre le jambon au détour de l’un des couloirs du studio de tournage. Futé, le réalisateur en profite alors pour alléger un budget déjà rachitique en éliminant quelques rôles inutiles en les criblant d’un plomb invisible. Une partie des survivants – la blonde scientifique, le chef du commando dépressif, l’intello casse-couilles – est envoyé par le fond dans une séquence d’ascenseur numérique, alors que l’autre partie – un marine viking macho et sa copine, une black qui geint en permanence – s’égarent dans les deux pièces du décors avant de tomber à nouveau sur l’autre occupant des lieux. - Je me sens comme un moustique écrasé sur un pare-brise,’’annonce l’intello en sortant de l’ascenseur. Un sens de l’image comme ça, on en redemande…
Pendant ce temps, à l’extérieur (car c’est un film intelligent, avec un scénario à deux trames), le colonel dingue réussit à échapper à la vigilance volatile de ses gardiens arthritiques et déclenche le programme de destruction massive. Comme c’est un film moraliste canadien, ce vil énergumène se verra puni lorsque son F118 en synthèse s’écrase contre un poteau de téléphone en bois d’érable dans une magnifique flamme d’allumette.
Coincé dans un Minotaure, face à un Terminator plombier vindicatif, nos héros sont dans la mouise, d’autant plus que le chef dépressif s’assoie toutes les cinq minutes sur une marche pour exposer son amour parental à des auditeurs attendris. Moins sentimental, probablement agacé par les jérémiades de ses occupants, le Minotaure coupe alors l’arrivée d’air, ne leur laissant que six heures d’oxygène. - Six heures, c’est mieux que six minutes, déclare l’un des héros, vachement perspicace. - Tant que tu peux parler, tu peux respirer, dit un autre, comme à regret.
Les quatre survivants arrivent alors dans la salle de contrôle après avoir franchi un pont suspendu sur un gouffre au dessus duquel gravite des sortes de valises en plastoc. Spectacle véritablement surréaliste. - Nous sommes DANS l’ordinateur, assure la blonde, qui est une fan de TRON. Dans la pièce du fond à droite, à coté des toilettes messieurs, ils trouvent le savant fou, enfermé dans une vitrine d’exposition pour miniatures. Il les inquiète : - je ne contrôle plus le Minotaure, il m’a abusé, dit la voix off. - Fuyons, répond l’intello qui a le sens pratique.
C’est ce qu’ils s’empressent de faire, sans oublier auparavant de désamorcer la bombe atomique avec un rétroviseur, déclenchant par cet acte un tas de rayons laser aux trajectoires aléatoires qui finissent par anéantir deux des membres de l’expédition et par fumer le jambon-cyborg.
Finalement, bras dessus, bras dessous, souriant comme s’ils allaient au pub, la blonde et le colonel sortent alors du Minotaure, à quatre pattes, par un autre de ses orifices. Pov’ bête, elle ne s’en remettra probablement pas…

La conclusion de à propos du Téléfilm : Downdraft [2000]

Auteur Nicolas L.
14

Réalisation lymphatique, scénario plombé de clichés, ‘’monstre cheap, méchant aussi charismatique qu’un Paul Préboist sous acide, Downdraft est une sacré daube qui reste par moment visible, grâce à des lignes de dialogues involontairement débiles et l’attitude de héros qui sont aussi crédibles en commandos qu’un éléphant déguisé en lapin.

On a aimé

  • Euh... des dialogues si cons qu'ils en deviennent parfois hilarants

On a moins bien aimé

  • Réalisation plate
  • Scénario niais
  • Dialogues débiles
  • Suspense inexistant
  • Et j'en passe...

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