Critique La terreur des zombies [1979]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 11 février 2006 à 08h42

La pétasse chez le docteur et ses zombis cannibales

Dans un hôpital de Manhattan, si désargenté que le personnel n’a même pas pu payé la note d’électricité – ce qui explique la semi obscurité qui y règne –, un maniaque sévit sévère. Ce dangereux psychopathe a pour sale manie de piquer des morceaux de corps humains aussi divers que des mains ou des cœurs sur des patients fraîchement décédés.
Futé, le personnel de l’hôpital, dirigé par un professeur et sa pétasse de secrétaire, arrive à piégé le déséquilibré qui s’avère être en fait un employé devenu cannibale, comme ça, d’un coup – comme quoi, ça peut aussi vous arriver, alors ne riez pas... Maintenu prisonnier trop mollement par deux internes ramollos, le fou parvient à s’échapper et se défenestre, atterrissant comme une merde quelques étages plus bas. - Il est mort,’’ constate la pétasse blonde. Des fois, qu’à la vision de ce mec complètement explosé, le spectateur n’ait pas compris.
Grâce à la police, les deux énergumènes apprennent alors qu’une série de ce type de crime se répand dans Manhattan et les autorités leur montrent un autre corps, celui d’un autre cannibale qui a reçu un tir de sommation en plein milieu du front. - Nous n’avons pu le faire parler,’’ regrette amèrement le policier. La pétasse blonde aperçoit alors une énorme décalcomanie rouge de 20cm² dissimulé habilement – ben oui, personne d’autre ne l’a vu, il est donc dissimulé, non ?- sur sa poitrine dénudée. - Ce tatouage,’’ déclare le pétasse. ‘’Je le reconnais, c’est le signe du dieu Kito, un dieu cruel qui est vénéré dans l’archipel des Moluques.’’ On apprend ainsi que la pétasse est une spécialiste des Moluques et qu’elle s’y connaît vachement en Kito.


Sur ce, les tétons très fiers, elle se rend chez elle et se fout presque à poil, puis se frotte un peu sur la moquette en tripotant des figurines. Normal pour une pétasse me direz-vous. Elle est importunée durant cette passionnante occupation par une autre pétasse, brune cette fois, qui rentre chez elle, comme ça, en se déclarant journaliste. Le spectateur s’attend à un sensuel spectacle lesbien, en vain. Car la scribouillage voit accroché au mur un couteau de cuisine et interroge la blonde sur l’origine de ce coupe-chou - que le cadreur vient de zoomer comme un malade, accompagné par un grincement de violon qui se renouvellera à chaque séquence dite ‘’de suspense’’. - C’est un couteau cérémonial des tribus des Moluques,’’ déclare t’elle dans une pose digne d’un film de Michel Ricaud. ‘’ Pour le dieu Kito particulièrement.’’ Tadaaaa !! Et si tout cela était lié ? Quel scénario ! Puis, la brune se barre…pfff.
Le professeur et la pétasse blonde décident alors de se rendre en expédition dans les Moluques, qui se situent environ cinq cents mètres derrière Cinécittà, à gauche après le palmier, en compagnie de la pétasse brune et d’un autre type qui passait dans le coin. Arrivé sur ces lieux exotiques – matérialisé par un rhododendron maladif, ils rencontrent le docteur Obrero, qui s’est installé ici. Pour soigner des gens, parait-il. Et il est d’accord pour leur filer trois figurants et un guide afin qu’ils les accompagnent dans l’île de Kito. Cool. La pétasse blonde, complètement désintéressé par la discussion, décide d’aller se foutre à poil dans la chambre. On a droit cette fois ci à un nu intégral, avec une légère vue oblique sur la foufoune de la dame, lorsqu’elle trouve dans son lit une tête au sourire crispé, mais non accompagné du reste. - Hiiiiiiiiii,’’ couine alors la fille. - Ce sont les adorateurs de Kito, ils vont nous faire du maaal’’, dit-elle à ses amis qui viennent d’accourir dans la chambre. - T’inquiète, ‘’rassure le prof.’’ S’ils avaient voulu te faire quelque chose, ils n’en serait pas resté là ! On est, bien évidemment, entièrement d’accord avec lui.
Le lendemain, les membres de l’expédition du siècle s’embarquent dans un rafiot en direction de l’île de Kito. Parvenus sur place, ils tombent nez à nez avec des italiens en pagne, qui ont l’air vachement belliqueux. Si belliqueux qu’ils commencent par bouffer les figurants afin d’alléger les frais de production, puis s’attaquent au plat de résistance, le copain de la journaliste, puis enlèvent la pétasse brune – elle sera scalpée d’ailleurs, puis lobotomisée. Le tout dans une véritable orgie de viscères de bœufs et de cordes à nœuds vraiment dégueulasse. Pas grave, les cannibales se régalent. On le sait aux tonnes de goulou-goulou – ça veut dire miam-miam en Moluques – qu’ils gloussent en se bafrant comme des porcs.

Soudain, le prof et la pétasse blonde sont inexplicablement sauvés par l’apparition de figurants lobotomisés. Des gens très sales car ils ont le visage recouvert de reste de pizza mozzarella, et vraiment peu hygiéniques, à voir leurs dents cariées. - Bouh, bouh,’’ font les crados. - Ouglou, ouglou, - trad : maman, maman ! - font les cannibales, fuyant comme des pleutres, pagnes flottant au vent.
Effrayés les deux survivants parviennent, sur les indications par radio du docteur Obrero, dans une clairière où se trouvent le doc et le guide, et ils vont y découvrir le pot aux roses. Le docteur Obrero est un savant fou mais très doué en conneries. Avec la complicité de son Igor – le guide -, il plante des tuyaux dans des corps de cannibales pour récupérer leur sang – amateur de boudin ?- et transplante leur cerveau dans des cadavres, afin de les transformer en zombis… cannibales. Génial, non ? Et vachement utile…
Ce Frankenstein transalpin livre alors la blonde aux cannibales qui lui font plaisir en la mettant à poil. Comme ce sont de plus de des fans d’Ursula Andress, ils décident de faire un remake de la Montagne du Dieux Cannibale, mais avec les cuisses plus écartées. Ils commencent par la peinturlurer puis ils la mènent vers une grande roue en polystyrène pour l’y attacher. Pendant ce temps, dans la cabane, le savant tente ses expériences sur le prof en l’attachant à la table avec un bout de sparadrap usagé.
Evidemment, ça dérape. Le prof parvient à s’échapper et met un souk terrible qui déplait aux cannibales, aux zombis, et aux zombis cannibales, qui décident d’un commun accord de mettre un terme à ce film calamiteux en bouffant le savant fou…
Le réalisateur Franco Martinelli, ou ici Marino Girolami, tente la gageure de réunir trois films en un seul. Artisan consciencieux du cinéma bis italien, il est l’auteur de nombreuses perles dans divers secteurs, comme le western spaghetti, le film érotique et les peplums fauchés. Ici, il se viande un peu – dans tous les sens du terme – avec ce mélange de L’enfer des Zombies de Fulci, Cannibal Holocaust de Deodato et même la Montagne du Dieu Cannibale de Sergio Martino.

Pourtant, il essaye de s’entourer de personnes considérées comme à l’aise dans le genre, comme le comédien britannique Ian McCulloch. Mais ce dernier, probablement très las de refaire exactement la même chose que dans L’Enfer des Zombies, est totalement insipide et peu concerné. De même que l’égérie de Max Pecas, Alexandra delli Colli, une femme aux courbes très aguichantes qui n’est intéressante que lorsqu’elle se plie aux exigences érotomanes de Martinelli. Il faut dire que les comédiens ne sont guère aidés par des dialogues d’une stupidité hallucinante et une mise en scène même pas digne d’un porno de seconde zone. Pourtant, un personnage sort du lot, celui du docteur Obrero, interprété par le français (hé oui !) Donald O’Brien, qui est vraiment convaincant dans son rôle de médecin fou et particulièrement sadique.
Reste le gore… Un gore démonstratif, un peu cheap, mais assez sympathique. Certains effets sont vraiment trop voyants et peu crédibles, comme un éventration qui ressemble à une crevaison de baudruche, mais la plupart sont assez réussis. On a donc droit à un sacré festival d’égorgement, d’énucléation, de mastication bien saignante, d’empalements, et divers découpages. Le tout, bien évidemment, à grand renfort de tripaille et de viscères. L’amateur de gore en aura pour son compte, c’est certain.

La conclusion de à propos du Film : La terreur des zombies [1979]

Auteur Nicolas L.
11

La Terreur des Zombies n’est pas restée dans les annales du gore italien, où il aurait pu siéger aux cotés de L’Enfer des Zombies, Zombi, et autres Frayeurs. La raison est que Martinelli n’est ni Fulci, ni Argento, ni Deodato, et qu’il a complètement tapé à coté en se concentrant que sur l’aspect dégueulasse du film. Mal filmé, mal joué, doté de dialogues ridicules et d’un scénario improbable et mal construit, La Terreur des Zombies est un au final un nanar rigolo bien dégoûtant.

On a aimé

  • Effets gores nombreux et dégueux
  • Humour involontaire

On a moins bien aimé

  • Scénario mal construit
  • Interprétation nulle
  • Dialogues débiles
  • Réalisation nase

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