Critique Bleue comme une orange [2001]

Avis critique rédigé par Benjamin R. le vendredi 7 janvier 2005 à 07h53

La Terre est devenue orange ???

Les problèmes climatiques
Notre belle planète s'est réchauffée et cela n'a pas réussi à tout le monde, il ne semblerait pas que le réchauffement planétaire puisse être source de réjouissement, mais quand les climats tempérés deviennent tropicaux, que la Sibérie devient donc une nouvelle Californie, cela fait quelques heureux. La Terre n'est plus celle que nous connaissons et chérissons tant... l'heure est grave ! C'est donc pour en débattre que les Nations Unies organisent un congrès réunissant les plus éminents scientifiques du globe pour essayer de prévoir des solutions de recours à cette avancée plus que grandissante du réchauffement. Ce congrès appelé la CONASC (CONférenrence Annuelle sur la Stabilisation du Climat) a lieu à Paris, belle capitale baignée de soleil.
Un américain à Paris Norman Spinrad est américain mais il vit à Paris, et par de nombreuses fois, ses personnages èrent dans notre vieux Paris. Dans ce roman, il nous transmet une vision quelque peu idyllique (mais pesons nos mots tout de même...). Paris est devenu la "nouvelle Nice"... Imaginez les Champs Elysées survolés par des perroquets aux couleurs chatoyantes, les balcons exposant des bouquets de fleurs exotiques aux fins parfums. On ressent l'attachement de l'auteur à la ville par les descriptions qu'il fait des lieux que les deux personnages principaux, Monique et Eric, traversent. Mais ce paradis que les parisiens semblent apprécier n'est probablement pas là pour très longtemps.
La SF comme outil de critique de la société Critique très engagé, Norman Spinrad s'évertue à dénoncer les erreurs et les problèmes que notre monde créé ou engendre, et il faut bien reconnaître qu'il y réussit avec brio. Cette fois-ci, il s'attache donc à nous rappeller l'urgence de la situation vis-à-vis du réchauffement de la belle Bleue, mais par delà l'évidence même de son texte, il s'attaque au capitalisme dont il est un adversaire dans nombre de ses écrits. Bleue comme une orange nous propulse dans un monde où les gouvernements semblent effacés, et que des groupes d'intérêts semblent tout diriger à leur place. Ces groupes fonctionnent tous sur la base capitaliste mais sous une idéologie précise (des profits certes mais pas sous certaines conditions comme le meurtre d'innocents et autres...). Mais de l'autre côté de ces sociétésun peu secrètes, un lobby très puissant dénommé "la Grande Bleue", prêt à tout pour s'enrichir quelque soient les circonstances de cet augmentation de capital en vendant leurs productions de haute technologie censées parvenir à tempérer le climat. Mais la Grande Bleue, aussi obscure que soit ce consortium serait selon ses ennemis à l'origine de tous les bouleversements climatiques. L'auteur parvient à nous convaincre un peu du bien fondé de la dureté du capitalisme et de son engeance, on arrive à regretter le système soviétique... :D

La conclusion de à propos du Roman : Bleue comme une orange [2001]

Auteur Benjamin R.
76

Agréable dans l'ensemble, le roman se révèle quand même un peu lent à certains moments, le rythme casse notament avec les discussions entre Monique et Eric qui s'éternisent inutilement. Mais Norman Spinrad parvient comme à l'accoutumée à transmettre au lecteur une vision bien pessimsite de notre avenir, avec toujours cette petite lueur d'espoir, si infime soit-elle qui approche à la fin du récit. Même si le style de Norman Spinrad peut paraître rebutant au départ, on s'y fait vite car on assimile rapidement les personnages aux caractères bien particuliers et à cette ville de Paris que nous aimons tous au fond de nous-même...

On a aimé

  • le rappel des problèmes à venir

On a moins bien aimé

  • une intrigue amoureuse plûtot longue et inutile

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