Critique Alpha prédateurs #1 [2012]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 29 juin 2012 à 12h32

Horizon Deep…

Des côtes de Highlands au cap de Bonne Espérance, des phénomènes étranges et terrifiants se multiplient. Comme d’un commun accord, tous les éléments de la faune semblent avoir  décidé de débarrasser la planète de l’être humain. On ne compte plus les cas d’agressions provoqués par des animaux considérés comme pacifiques, qui vont même jusqu’à se sacrifier pour mettre à mort leurs cibles. La situation est grave. Face aux menaces d’attaques en masse, le moindre déplacement en avion ou en bateau est devenu périlleux. Pendant que les autorités ripostent par une extermination massive des espèces les plus touchés, une équipe scientifique se voit confier la mission d’identifier la source d’un étrange signal venant des profondeurs de l’océan…

Le scénariste Stéphane Betbeder s’était déjà penché sur le thème de l’écologie à travers sa très réussie série Inlandsis. Il renouvelle ici l’expérience avec Deep, un triptyque de science-fiction mettant en scène une guerre impitoyable entre une faune déchainée et une humanité qui ne sait répliquer que par les armes. Dans ce premier tome dont les éléments narratifs évoquent tout autant Les Oiseaux d’Alfred Hitchcock, les films « naturalistes » de William Girdler (plus particulièrement Day of the Animals) que l’Abyss de James Cameron ou la bande dessinée Sanctuaire (de Christophe Bec et Xavier Dorison), Stephane Betbeder ne nous donne guère d’indication sur les sources du phénomène qui rend les animaux si agressifs– hormis un étrange signal d’origine inconnue et des page d’ouverture et de fermeture d’album qui amènent à la fois indices et incertitudes. Il se consacre plutôt à une description très précise des événements,  avec une grande variété d’agressions, toutes très spectaculaires. Il nous introduit également de manière assez fouillée les principaux protagonistes de l’histoire, une groupe de chercheurs-explorateurs qui sont, on le devine aisément, voués à accomplir une grande destinée. Il s’attarde plus particulièrement sur le personnage de Nathan. Devenu aquaphobe suite à un accident, il semble avoir perdu l’amour de Madison, l’une de ses collègues.

Mettant son trait précis au service du récit, Federico Pietrobon nous offre un spectacle saisissant de réalisme. Son coup de crayon ne dévoile guère de personnalité, certes, mais ses caractéristiques « photo-réalistes » amènent un rendu très efficace, avec des agressions animales particulièrement spectaculaires (le dessinateur n’hésite pas à faire dans l’horreur quand c’est nécessaire). Federico Pietrobon nous offre quelques superbes planches, extrêmement cinégéniques, comme le dessin en double page (21-22), qui nous décrit l’amerrissage d’un hélicoptère. Les réactions des différents protagonistes étant exposées via des inserts. A coté de cela, les personnages bénéficient d’un travail de grande précision, qui les rend facilement identifiables et crédibles. Bref, du superbe boulot, bien mis en valeur par la colorisation de Marta Martinez. Vivement la suite.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Alpha prédateurs #1 [2012]

Auteur Nicolas L.
95

Superbe entrée en matière que ce premier tome de Deep. Stephane Betbder et Federico Pietrobon nous proposent ici bien plus qu’un simple album d’introduction. Un récit de SF extrêmement spectaculaire, qui s’appuie sur une intrigue captivante et des personnages attachants, mis en valeur par le magnifique travail de Federico Pietrobon. Que demander de plus, à part une suite ?

On a aimé

  • Un récit spectaculaire et intriguant
  • De l’aventure, de l’action, du suspense
  • De superbes dessins
  • Des personnages attachants

On a moins bien aimé

  • On attend la suite…

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