Critique Supermunchkin [2008]

Après Munchkin puis son dérivé Space Op’ baptisé logiquement Star Munchkin, voilà que Steve Jackson Games s’attaque à l’univers des comics avec le bien nommé SuperMunchkin.
Toujours illustré par les œuvres du célèbre John Kovalic, le jeu présente exactement les mêmes principes que le modèle original. Donc, pour rester dans l’esprit fumiste de la série, plutôt que répéter les mêmes commentaires, je vous invite à aller jeter un coup d’œil ici si vous désirez en savoir plus sur le jeu.
Au niveau graphique, j’avais un peu critiqué le manque de lisibilité des cartes de Star Munchkin. Dans cette troisième version, l’éditeur rattrape le coup avec des cartes de très bonne facture, très claires, identifiables au premier coup d’œil. Evidemment, le mot d’ordre est toujours le délire, avec des cartes dotées d’illustrations débiles et de commentaires mettant en avant un humour potache assez efficace.
Pour tous ceux qui se demandent bien de quelle manière les auteurs ont pu adapter le concept pour qu’il soit compatible avec l’univers des supers héros - tout en prenant bien garde de conserver une totale compatibilité entre les deux versions (il est en effet tout à fait possible de mélanger les deux jeux, rien ne vous empêche donc de jouer un nain mutant) – je leur dirais qu’ils ne se sont pas gênés pour secouer un peu le cocotier. Ainsi, les races ont disparu, restent quatre classes (Mutant, Exotique, Techno et Mystique). La nouveauté vient de cartes Pouvoir (Vol, Téléportation, etc.) échelonnées sur 3 rangs. Les joueurs peuvent appliquer à leur héros autant de cartes Pouvoir qu’ils le souhaitent, à la condition que le montant total de leur rang ne dépasse pas le niveau du personnage (en fait, les pouvoirs correspondent aux classes de Munchkin). Là encore, le mixage avec les anciennes versions est tout à fait faisable, vous pouvez donc avoir une Elfe Mystique de niveau 4 doté du Rot Supersonique (rang 1), du Décolleté Foudroyant (rang 1) et de l’Elasticité (rang 2), et pourquoi pas d’une épée courte. Je sais, c’est n’importe quoi, mais c’est le but…
Par contre, ce qui est étrange - et que je regrette également quand je joue à Star Munchkin - c’est que j’ai encore constaté le faible nombre de monstres de haut niveau (3 niveaux 16, deux niveaux 18 et un de niveau 20) et l’absence de monstres de niveau impair. Cela rend le jeu nettement plus facile que Munchkin. Bon, en même temps, cela diminue la durée des parties, qui ont tendance à s’éterniser dans la version originale dés que l’on atteint cinq joueurs.