Critique Severance [2006]

Avis critique rédigé par Richard B. le samedi 30 septembre 2006 à 07h05

Humour sanglant au sommet !

Severance : mot anglais signifiant séparation, rupture
Severance pay : Indemnités de licenciement.

Six collèges de travail se retrouvent conviés à un séminaire durant un week-end afin de renforcer l’esprit d’équipe et de mieux se connaître. Sur le chemin qui mène vers le chalet, la route, par où devait passer le car, se trouve barrée par un arbre. Il existe bien une route de secours, mais le chauffeur du bus refuse de la prendre et abandonne les salariés sur place. À partir de là, le tempérament de chacun commence à faire surface, mais surtout dans les bois il semble se cacher d’autres personnes…

Le scénariste James Moran, en situant sa troupe d’employés dans un environnement étranger tout en montrant du doigt le fait que l’hostilité va venir non de l’étranger, mais de ceux qui l’ont conçu est assez ingénieux : Les plus grandes armes ou menaces sont souvent fabriquées par ceux se prétendant puissant et après doivent encaisser. Ce n’est donc pas pour rien que les 6 salariés travaillent dans une multinationale numéro 1 dans la vente de l’armement. Là où le scénario est habile, c’est qu’il se cache aussi sous un humour noir sans demi-mesure et des scènes dignes des meilleures Survival. Il n’est pas rare qu’une bonne rigolade s’enchaîne sur un frisson de douleurs compatissant pour venir envoyer juste après un petit pique ou deux sur notre société.



James Moran, s’est fait aussi aider par le réalisateur, Christopher Smith. Ce dernier changeant le titre initial :"P45" par le titre ‘Severance’ un petit jeu de mot qui rappelle le film Délivrance de John Boorman. De plus, Christopher Smith a transformé un peu l’humour pour que celui-ci s’accorde plus au sien. Je ne sais pas de qui vient tel ou tel idée, mais le résultat fait souvent mouche. Smith avait signé avec Creep un premier film honnête à la mise en scène habile, mais il souffrait de quelques petites bavures. Avec Severance il confirme et s’impose sur les premières impressions. Dès les premières minutes, il montre un décalage entre la scène et l’ambiance musicale. Une façon de désamorcer la sauvagerie, où simplement introduire un humour bien macabre qui annonce le programme. Christopher Smith sur ce film s’amuse comme un fou et récupère quelques références du genre pour mieux les détourner ou encore les intensifier. En cela la dernière minute sera un hymne contradictoire et parodique d’un des classiques de Sylvester Stallone. La force aussi de la mise en scène de Christopher Smith est de tuer ses personnages pas forcément dans l’ordre que le spectateur aurait imaginé et de s’offrir parfois des morts pas toujours dans l’idée de celle que le spectateur croirait. Bien sûr, Severance profite de la route tracée par Shaun of the dead, mais Christopher Smith n’est pas forcément Edgar Wright et le film possède une approche assez divergente pour atteindre autant de plaisir, voir plus selon l’humour que vous abordés.

‘Severance’ est le genre de film qui ne peut pas conter que sur sa réalisation, et le casting pour ce type de film à une grande importance. Et dans le domaine la directrice de casting, Gail Stevens, à fait un superbe travaille. Toby Stephens assure superbement en cynique arrogant sûr de lui, de même que Tim Mcinnerny campe un parfait mauvais Manager égoïste qui par ses faiblesses en deviendrait attachant. Laura Harris se montre aussi drôle que parfaite en femme d’action, elle a le profil idéal à être crédible autant dans la comédie que dans l’action pure et dure. Andy Nyman est le plus maladroit de la troupe et aussi le plus hilarant, il s’offre une scène autour d’une piscine mémorable aussi drolatique que sous haute tension et ce n’est pas la seule. Danny Dyer est peut-être le plus conventionnel et le plus stéréotypé sur les 6, mais ne démérite pas et demeure parfait dans son rôle de gentil clown rebelle.

La conclusion de à propos du Film : Severance [2006]

Auteur Richard B.
84

Casting-choc, film gore à l’humour noir bien pensé, belle maîtrise de la mise en scène, Severance surf sur le ‘Survival’ pour faire mouche. Ce film confirme que le cinéma Britanique est actuellement le meilleur dans le renouvellement du cinéma de genre. Une belle surprise, où j’ai ri de tout le long. Plus dans la ligné d’un Shaun of the dead qu’un descent, Severance est incontestablement le film de ces derniers mois à ne pas manquer.

On a aimé

  • Bien saignant
  • Humour noir terrible ^^
  • Le Casting
  • N’oublie pas d’envoyer des piques

On a moins bien aimé

  • Une scène ou deux qui auraient pu encore aller plus loin dans la démesure.

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