Critique Bazar bizarre ultime #3 [2014]

Arsène le fantôme prépare activement ses activités paranormales favorites. Quel plaisir de cacher des objets à la vue de tous, de mélanger les couleurs et de changer l'heure sans arrêt. Tout le monde est complètement perdu dans ce manoir où règne un bazar indescriptible.

Le bazar bizarre s'agrandit.

Par rapport à ces deux prédécesseurs (Bazar bizarre et Bazar bizarre 2.0), Bazar bizarre ultime double la taille de la boîte. On découvre neuf figurines en bois plus imposantes dont une chouette, une horloge ou une lampe-torche et soixante trois cartes. On apprécie cette jolie boîte très attirante grâce aux illustrations de Gabriela Silveira.

La règle, être à l'heure !

La base mécanique ne change pas (lire la critique de Bazar bizarre ici). Cependant, une difficulté supplémentaire fait son apparition. Si le fantôme et l'horloge sont représentés sur la carte, les joueurs ne doivent pas attraper la figurine éventuellement correspondante mais annoncer l'heure indiquée sur l'horloge.

Afin de corser le tout, Bazar bizarre ultime délivre trois variantes combinables comme « Miroir, mon beau miroir ». Si un miroir apparaît sur la carte retournée et qu'un des éléments se reflète dedans, il faut alors se saisir de la figurine concernée, même si ce n'est pas la bonne couleur.

Le bazar ultime !

Cette nouvelle variation de Bazar bizarre ajoute encore davantage de folie aux parties de ce jeu d'observation et de réflexe. En effet, deux objets possèdent une couleur identique (au lieu d'un seul dans les deux premiers opus), donc, il y a un risque accru de se tromper dans son analyse. L'exercice de concentration gagne en intensité et on remarque aussi que certains participants ne suivent pas, le défi semblant trop relevé. Par contre, pour les routards des deux premières versions, Bazar bizarre ultime offre une vraie plus-value, avec un matériel plus attirant grâce à des figurines plus grosses, une gymnastique cérébrale accentuée avec des pièges subtils (l'astuce avec l'heure est habilement tortueuse).

Comme on conserve une trame mécanique assez similaire, on éprouve, si on possède l'expérience de Bazar bizarre, beaucoup de contentement à se mettre les neurones en feu. Bazar bizarre ultime semble plus profitable aux joueurs expérimentés qui relèvent le challenge. Initier avec ce dernier, surtout si on cible des jeunes entre 8 et 12 ans, compromet la prise de plaisir, l'information à sérier étant plus complexe que dans les deux premières versions. On ressent un désappointement et une difficulté manifeste d'appréhender l'effort intellectuel requis. Mieux vaut débuter par les boîtes initiales, moins complexes dans leur déroulement.