Critique Freesia #1 [2010]

Avis critique rédigé par Lionel B. le lundi 3 mai 2010 à 16h13

La vengeance est un plat qui se mange froid

Si le thème de la vengeance n'est pas nouveau, en revanche, il semble plus novateur l'idée de la rendre tout ce qu'il y a de plus légal. C'est sur ce principe que prend place Freesia, un manga signé Jiro Matsumoto qui se déroule dans un Japon alternatif en guerre.

« Pour investir toutes les forces armées dont il dispose dans la guerre qu’il est en train de mener, le gouvernement japonais passe une loi qui autorise et encadre la vengeance personnelle. Hiroshi, un jeune garçon extrêmement dérangé, parvient à trouver du travail dans une agence qui tue sur demande… »

Les peines encourues pour des actes illégaux tel le meurtre ou bien encore le viol peuvent parfois paraître insignifiantes aux vues du préjudice subi, qu'il soit physique ou moral. La vengeance est alors la seule issue afin d'effacer cette sensation d'injustice. Imaginez alors que celle-ci soit légale et réglementé : tout commence par une annonce du jour de la vengeance pour laisser le temps à la victime de prendre ses dispositions. Elle a le droit de se défendre à l'aide d'une arme délivrée à cette occasion et des protecteurs peuvent lui être attribués à sa demande. Ajoutez à cette légalisation de la vengeance une guerilla et des personnages bien barrés et vous voici alors plongez dans l'univers de Freesia. Un univers qui pourrait se rapprocher de celui d'Ikigami de Motorô Mase avec cette idée d'annonce d'une mort prochaine. Mais ici, il n'est pas question de hasard mais plus de subir une punition suprême pour avoir commis un délit. Ainsi, à l'inverse D'Ikigami où l'on peut parler d'un système injuste, Freesia offre au contraire la possibilité de lutter contre l'injustice.

Attention, Freesia n'est pas un manga à mettre entre toutes les mains car violence et sexe (le mangaka n'hésite pas à dessiner des scènes dignes d'un hentaï) sont omniprésentes tout au long de l'aventure. Cette violence est aussi bien visuelle que moral en raison de la personnalité du personnage principal qu'est Hirochi. Ce dernier ne possède pas de moral, il est capable de tuer de sang froid, il semble être schizophrène et ne pas avoir de sentiments. C'est d'ailleurs ce personnage qui fait de Freesia une œuvre atypique.

A l'issu de ce premier tome, difficile d'en dire plus sur l'histoire, de savoir la tournure qu'elle va prendre et où veux nous emmener son auteur. Pour l'instant, Jiro Matsumoto se contente de mettre en place l'univers de son manga et de nous présenter son personnage principal en laissant planer de nombreux mystères autour de celui-ci. Toutefois, cela n'empêche pas au lecteur de se laisser entraîner dans les aventures de ce jeune tueur à gage malgré l'absence d'un véritable fil conducteur. C'est peut-être ce qui rend le manga imprévisible pour notre plus grand plaisir.

Tel Tsutomu Nihei et Kim Byung Jin, Jiro Matsumoto possède une pâte graphique identifiable. Son trait hachuré et saccadé rend son dessin tremblant et épais. Le tout forme des personnages, des décors, des ombres, donnant un rendu unique et sombre qui colle parfaitement à l'oeuvre.

La conclusion de à propos du Manga : Freesia #1 [2010]

Auteur Lionel B.
87

Voilà un premier tome prometteur. Jiro Matsumoto parvient ici à présenter son univers et mettre en place ses personnages principaux de façon à donner aux lecteurs l'envie de découvrir la suite.

On a aimé

  • Un personnage principal original
  • L'idée de légaliser la vengeance
  • Un dessin d'une grande classe

On a moins bien aimé

  • Quelle direction va prendre l'histoire principale ?

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